22 mai 2007

J'ai oublié quelque chose, mais quoi?

Je suis du genre sacrément distraite (voire carrément nonchalante, diront mes détracteurs). Ce week-end, j'en ai encore fait une bien belle.

Tous les trois mois c'est pareil, faut absolument que je fasse des noeuds dans mon mouchoir, que j'écrive des post-its partout et que tous les soirs avant de me coucher je me rappelle ma mission du lendemain: 'ma fille, faut que t'ailles chercher ta pilule'. Car j'ai beau jurer que la prochaine fois je m'y prendrai à l'avance, je me fait à chaque fois choper en flagrant délit de distraction (oui, bon, de négligence) et je cours en dernière minute -genre "noooooooooon, ne baissez pas votre voleeeeeet, j'en ai juste pour une minute!!!- acheter ma tranquilité d'esprit pour trois mois.

Cette fois-ci, c'est pareil, en pire. La semaine dernière -semaine morte, si vous voyez ce que je veux dire- je commence le lundi en me disant "ah oui! faut que je passe à la pharmacie!!". Le mardi, en farfouillant dans mon sac, je note "juste! il faut que je passe à la pharmacie!!". Mercredi soir "rhoo! zut, j'ai oublié la pharmacie!! Demain, c'est férié, faudra vraiment pas que j'oublie de passer vendredi dans la journée..." (oui parce que bon, le vendredi, c'est le jour où je la reprends).

Samedi... à 17h, je me frappe la tête "misère!!! il me semblait bien que j'avais oublié quelque chose!!!". Je sais, c'est terrible... Ce n'est que le lundi matin, avant le boulot, que je me suis subrepticement (c'est jolie comme mot, non?) glissée à la pharmacie. Gloups.

Et pourtant, il y a trois mois, j'ai fait pire. Flash-back. Ce jour-là, un samedi (donc déjà un jour en retard, si vous avez suivi), il y avait une marche en mémoire d'un adolescent poignardé quelques jours plus tôt. M. Léludemoncoeur couvrant l'événement pour la télé où il bosse, je décide de l'accompagner. Nous voilà partis avec le caméraman, tranquilou. Je me dis qu'on aura bien le temps de passer par une pharmacie en rentrant de reportage, même si sur le chemin, j'en dépasse au moins trois. No prob, toute à la marche, je ne fais attention à rien.

Après le reportage, on court s'en jeter deux ou trois dans une chouette taverne où je commence un peu à stresser passque-bon-j'voudrais-aller-chercher-ma-pilule. Le caméraman m'assure qu'il y a une pharmacie à un crachat de la télé. Une fois sur place, j'y cours. Fermée. Damn! Je remonte à toute vitesse (pufff pufff) vers la télé, où je croise M. Lecaméraman (appelons-le comme ça, ça ira plus vite). Je lui explique la mauvaise surprise et, ni une ni deux, il m'embarque dans la voiture de la télé et on part à la recherche d'une autre pharmacie.

Je dois quand même avouer qu'on a fait le tour de la ville. A chaque fois, on a regardé avec espoir les officines, en étant toujours déçus... Je ne sais pas devant combien de pharmacies on est passés, mais le compteur doit pas être très loin de vingt. Et nous voilà, M. Lecaméraman et moi, en train de parler contraception.

Lui: "euh, en fait, tu as besoin de quoi, précisément?" (oui passque je lui avais pas encore dit ce qu'on cherchait... ben quoi?? on n'avait pas encore gardé les cochons ensemble...)

Moi: "hem, euh... ma pilule..."

Lui: "et il te la faut absolument pour aujourd'hui?"

Moi: "en fait... il me l'aurait fallu pour hier, mais on va pas chicaner..."

Lui: "Quoi, et tu n'avais pas prévu...?"

Moi: "j'suis pas très prévoyante..." (nda: notez le côté un peu bad girl genre "ouuuuuuh une fille pas prévoyante!!!")

Lui: "je vais te dire, je peux pas vraiment t'aider. Ca aurait été des aspirines ou des trucs pour la toux, on aurait pu s'arranger, mais là... tout ce que je peux faire, c'est vous filer des capotes, mais là, t'es plus vraiment compétente."

Moi: "garde-les, c'est bon*. J'irai payer mes plaquettes deux fois leur prix à la pharmacie de garde..."

La mort dans l'âme, je suis allée à la pharmacie de garde, en me répandant en excuses auprès du pharmacien (je-suis-désolée-je-vous-nique-votre-week-end-et-blablabla) et en sortant ma carte visa platinium, persuadée de casquer à mort. Et là, surprise, le pharmacien m'a presque fait un cours sur les médocs génériques, me disant qu'il était à fond pour et puis il m'a demandé le prix habituel (j'fais pas une fixette sur le prix, hein, mais c'est juste pour dire).

En sortant de chez lui,
Honteuse et confuse
J'ai juré, mais un peu tard,
Qu'on ne ne m'y prendrait plus!


Comme ça, c'est du déjà vu???



*M. Lecaméraman partait un mois plus tard en Irlande pour trois mois. J'suppose qu'il allait draguer au moins un peu, non?

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne peux te jeter la pierre, avant j'oubliais tout le temps mais maintenant c'est mon chéri qui va les chercher:-)

Anonyme a dit…

ouuuuuuuuuhhhhhhh la bad girl pas prévoyante !!!

Vu que j'ai un cerveau de moineau... je te comprends à 200%...

Ca c'est parce que je suis une bad girl aussi, hein?! ^^

Anonyme a dit…

l'implant, les filles, l'implant !!.
La pilule, c'est comme le vinyle à l'ère du CD !

Enfin je dis ça, mais je l'aime quand même bien cette bonne vieille plaquette, et puis on ne pourrait plus dire "AHHH, j'ai oubliiiéé ma piluuule"; typiquement féminin; non ?

lili est insolente a dit…

Ralalala c'est pas bien !!! Quand est ce qu'il prévoit un système d'envoi par la poste des plaquettes à la pharmacie ... ??

Sophie a dit…

Bon, Cindy, ma collègue, suggère d'en acheter plusieurs plaquettes à la fois.

J'vais y penser. ;-)

cel a dit…

Y'a système de sms qui te rappelle de la prendre, la même chose pour te rappeller de l'acheter doit exister ;-)