01 décembre 2005

Ya des jours comme ça...

Une tache rouge sur les pavés, c'est tout ce qui reste -avec les scellés sur la porte de la librairie- d'une tentative de suicide. Le libraire a sauté par la fenêtre. Il est toujours entre la vie et la mort.

23 novembre 2005

On n'est pas sorti de l'auberge...

Au Kosovo, les militaires belges vont recevoir le renfort de contigents de Mongols.
Quelque chose me dit qu'il n'y aura pas trop de problèmes pour se comprendre...




eheh.

Petite annonce

Lu dans le journal?




Ch. prof d'anglais pr cours en accéléré à élèves déb. Cible: H. pol. Voc lié au monde auto. souhaité. Event. voc fin.
Contacter urg. la RW.

01 novembre 2005

Coup de théâtre

J'avoue, j'ai eu les larmes aux yeux à la fin de la pièce. Juste avant que les lumières ne se rallument, j'ai écrasé les deux gouttes d'eau qui menaçaient au bord de mes mirettes, puis j'ai essayé de me redonner une contenance. A mon grand soulagement, c'était pareil pour tout le monde. Car la pièce que nous venions de voir est réellement un coup de poing, une sorte de claque à la figure du "Je vis ma ptite vie sans me préoccuper des autres".

Sur la scène du Poche, une musicienne d'origine africaine, Manou Gallo. Et une comédienne d'origine Rwandaise, Carole Karemera. Deux femmes qui font voyager les spectateurs, l'une avec la magie de la musique, l'autre avec ses mots, ses gestes, ses expressions, ses accents.

L'histoire d'une journaliste africaine venue demander l'asile en Angleterre. Dans son pays, elle a écrit des articles pour critiquer le régime en place dans son pays. Pour cela, elle a vu mourir son mari, criblé de balles, son père, tué à la baïonnette, sa mère, tuée d'une balle dans la tête, sa soeur, tuée d'une balle, et son bébé, tué à la machette. Elle-même a survécu au viol et aux mutilations, et c'est pour échapper à tout cela qu'elle vient chercher la sécurité en Angleterre.

Directement parquée dans un centre pour réfugiés, la jeune femme fait connaissance avec les fouilles corporelles, les interrogatoires, les examens médicaux, la suspicion, l'amitié, la solidarité, le désespoir, et côtoie la folie de près.

On suit son parcours, ses appels pour enfin recevoir le précieux sésame, la carte provisoire de séjour, sa peur quand elle perd son lieu de résidence, sa déchéance dans les rues de Londres et... Je ne vous dirai pas la fin, ce serait dommage.

Carole Karemera est extraordinaire, sur scène. La comédienne incarne tour à tour trente-cinq personnages. Elle varie les accents, les émotions, les styles avec une étonnante facilité. Pendant une heure et demie, elle parle, seule. Manou Gallo l'encadre de ses chants africains et de ses bruitages, mais c'est Carole Karemera qui tient le haut de l'affiche.

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Hors de la scène, Carole a encore des choses à dire. C'est que la problématique des réfugiés la touche personnellement. "Je suis née avec une carte de réfugiée. Ma mère venait du Rwanda et elle détestait la Belgique. Je suis donc née à Bruxelles, mais avec le statut de réfugiée rwandaise. J'ai donc connu les longues files 'attente, tous les deux ans, pour renouveler ma carte de réfugié, les interrogatoires, la visite médicale. Plus tard, après les événements de 94 au Rwanda, mon père est venu nous rejoindre en Belgique, avec mes soeurs. L'angoisse et les formalités ont à nouveau recommencé." La jeune comédienne est donc en prise avec les réalités décrites dans la pièce. "Bien sûr! des réfugiés, j'en connais plein! Je connais plein de gens qui sont morts de peur chaque fois qu'ils pernnent le bus, le tram, ou chaque fois qu'ils voient un policier."

Et si, pour elle, la politique actuelle d'immigration est une aberration ("Les gens ont toujours été nomades. Pourquoi les empêcherait-on de circuler? Dans dix ou vingt ans, les Européens pleureront après la main d'oeuvre africaine."), elle pense aussi que la pièce devrait être montrée en Afrique. "Les Africains s'imaginent que c'est mieux ici, que l'Europe, c'est le paradis. Peut-être, mais regardez toutes les formalités et les souffrances qu'il faut endurer pour espérer entrer dans ce "Paradis". Je pense qu'il vaut mieux qu'ils essaient de construire leur vie en Afrique, sans rêver à l'Europe. Peut-être que la pièce les aiderait à en prendre conscience..."

Les travailleurs sociaux, ceux qui travaillent dans des centres pour réfugiés devraient selon Carole également faire un tour par le théâtre. "Ils n'ont pas le temps de faire de l'humain. Ils doivent traiter des centaines de cas par semaine, ils ne peuvent pas s'attacher aux gens, sinon, ils ne s'en sortent plus. Je voudrais leur montrer la pièce, pour leur faire prendre conscience des autres points de vue, leur montrer qu'à l'autre bout, il y a des gens qui ont souffert."

Les spectateurs qui verront "la Femme Fantôme" en sortiront imperceptiblement changé. Le temps d'une seconde suspendue, ils pencheront la tête, se rappelleront la journaliste africaine, son histoire, ses souffrances, et la barbarie "civilisée" que lui a imposé la Grande-Bretagne...

Renseignements et infos sur www.poche.be

30 octobre 2005

Yeah! j'l'ai fait!

J'ai interviewé Amel Bent. Qui? Amel Bent! Ben siii! celle qui n'a pas gagné "La Nouvelle Star". Vous ne savez pas ce que c'est? Moi non plus, ou presque (je sais quand même que c'est le genre Starac avec le château en moins). On élève des apprentis chanteurs en batterie, on en élimine un par semaine (on appelle ça la sélection naturelle, ou la dure loi de l'audimat) et on fait miroiter aux derniers la gloire, l'amour et la beauté.

Tenez, la Nouvelle Star a pondu Jonathan Cerrada? Qui? Ok, laissez tomber, de toutes façons on n'en parle plus. Berf, Amel Bent s'en est plutôt bien tirée. Elle n'a pas gagné, et c'est ptêtre ça qui lui a souri (qui se souvient des gagnants?). Et puis elle a rencontré Diam's, celle qui kiffe la vibe avec son mec, et elles se sont mis à faire plein de petites chansons. Résultat: ça lui a donné un album, à l'Amel, et elle a inondé les ondes avec "Ma philosophie" puis "Le droit à l'erreur". Aujourd'hui, elle envahit même mon blog, le temps d'une chtite interview.

Oui, j'avoue, là, j'me vante un bon coup, mais ça fait pas d'mal de temps en temps!

Amel Bent se fait plaisir

Amel Bent, chanteuse R’n’B issue de la Nouvelle Star, entame mercredi sa première tournée solo, et c’est Liège qu’elle a choisi pour la lancer. Avec une seule philosophie : donner du plaisir à son public, et en prendre, aussi.

Amel Bent, ce concert à Liège, c’est votre premier en Belgique ?

Oui, mon premier concert dans une salle. J’ai déjà fait quelques « plateaux », mais c’est tout. Là, je vais commencer ma première tournée toute seule, c’est une étape !

Ça vous stresse ?

Là, pour le moment, je me pose pas mal de questions, du style « est-ce que ça va aller ? » « est-ce que les gens vont bien réagir, bien aimer ? », mais c’est inévitable, je crois. Donc, oui, je suis stressée, mais curieuse de voir comment ça va se passer.

Vous avez été éliminée de « à la recherche de la Nouvelle Star » en demi-finale et pourtant, vous êtes toujours là, vous chantez et vous êtes connue. Finalement, ne vaut-il mieux pas être demi-finaliste que gagnante ?

Quand on fait quelque chose après, c’est super, et on peut répondre « oui, sans doute ». Moi, j’ai eu la chance de rencontrer des gens après mon élimination, qui avaient envie de travailler avec moi. Mai si je m’étais retrouvée sans rien, j’aurais peut-être aimé être la gagnante.

Vous êtes également nominée aux MTV European Music Awards dans la catégorie « Meilleur Français ». Vous êtes contente ?

Ça fait bizarre, en fait. MTV, je regarde ça tout le temps et depuis longtemps. Voir mon nom sur l’écran, c’est bizarre mais c’est marrant. Je ne serai pas à Lisbonne jeudi soir pour la remise des prix, vu que je serai en tournée, mais bon… Ca me fait énormément plaisir, ça c’est sûr.

Quand on sort de la télé réalité, est-ce qu’on reçoit des réactions de mépris ?

Non non. Bon, évidemment, il y a toujours les gens qui pensent que vous ne valez rien de bon parce que vous sortez de la Nouvelle Star, mais il suffit de leur prouver le contraire. Je me suis fait quelques belles amitiés, comme diam’s, par exemple, qui est une fille que j’apprécie énormément. On a d’ailleurs travaillé ensemble pour certaines de mes chansons.

Vous avez toujours voulu être célèbre ?

Célèbre non. Je voulais être chanteuse, c’est tout. Je chantais devant mes parents, mes amis, tout le temps, ça oui.

Si vous deviez définir la musique en un mot, quel serait-il ?

Plaisir. Et passion.

Et si vraiment vous voulez en savoir plus sur la donzelle (elle n'était pas très bavarde en interview, parce qu'elle venait de se réveiller... à 18 heures. Ouais, y en a qui ont de la chance...), allez faire un tour du côté de son site: www.amelbent.com

Vous allez a-do-rer!!

22 octobre 2005

Voyages voyages

J'adore voyager, surtout quand c'est aux frais de la princesse. Et pour ça, j'ai choisi le bon métier. Okay, on m'envoie pas à Tokyo (quoique...), reporter en presse locale, ça pète moins que correspondant de guerre, mais ça a du bon. Tenez, sur l'année 2005, je serai partie trois fois en voyage.

En février, alors que j'étais en stage, la cheffe m'a appelée. "Yep salut! Dis, ça te tente un voyage à Cracovie et Auschwitz?" Là, ya pas cinquante mille réponses à donner. Même si on sate pas de joie (par décence pour Auschwitz), ça fait quand même rudement plaisir d'être "l'élue".

J'ai donc accompagné un groupe de jeunes de la commune d'Anthisnes. On a donc visité Cracovie la belle. Cracovie la pauvre et la riche. Cracovie la froide (moins quinze degrés certainement). On a vu le palais des rois de Pologne. Les lignes de chemin de fer utilisées par les Nazis pendant la guerre, le ghetto juif, l'université.
La misère des banlieues, l'aspect cossu du centre ville.
On a logé dans un hôtel confortable, limite luxueux. Les journalistes avaient leur propre chambre individuelle.

On a visité Auschwitz, puis Birkenau. Les baraquements transformés en témoins de la barbarie. Les vitrines remplies de godillots, d'escarpins, de chaussures. Poussiéreuses, misérables. Les cheveux, les lunettes, les valises, les habits d'enfants. Le silence de mort, de tristesse. Toutes les vies en suspens accompagnent les visiteurs. On voit les photos des premiers prisonniers, quand on prenait encore le temps de les ficher et de leur graver un numéro sur le bras. On voit aussi les visages des tortionnaires, de ceux qui avaient fait de la mort leur métier. Le docteur Mengele, les officiers nazis.
Et les fours crématoires. La chambre à gaz, immense et pourtant si étroite. La logique implacable du "plus de morts possible" s'étale. Et encore plus à birkenau. sous la neige, avec la bise qui rôde et qui fait frissonner sous les deux pulls et le manteau, vous vous demandez comment des gens ont pu survivre avec deux couches en moins et pas de chaussettes. Et si vous pensez au réchauffement climatique, et aux hivers qui ne sont plus ce qu'ils étaient, là, vous êtes carrément frigorifié. Gelé jusqu'à la moëlle. Glacé au sang.

Tiens! Ma chronique, qui se voulait légère et "ouah! t'as vu, finalement, j'pars en vacances à l'oeil (même que je suis payée pour le faire!) tout au long de l'année", cette chronique s'est attristée.
Pas étonnant, on ne rigole pas avec ces choses-là.

Promis, ma prochaine chronique voyageuse sera plus légère!

Un amour d'adolescente

Je ne sais pas si je l'ai déjà écrit ici: je suis une lectrice acharnée. Moins maintenant, parce que je prends moins le temps, mais quand j'étais ado, je lisais n'importe quoi, des romans aux publicités en passant par des magazines d'information. Tout était bon à assouvir ma boulimie.

Parmi mes lectures récurrentes, il y avait "Les Garçons", "La petite Rue claire et Nette", "Victoria Bauer!", "Les Bernaches Cravant" ou encore "Samuel est revenu". Oui, tous des bouquins de Xavier Deutsch.

La première fois que j'ai lu "Les Garçons", j'ai pas aimé. Du tout. Je ne comprenais pas cette écriture colorée et déstructurée. Je l'avais lu pour faire plaisir à ma grand-mère qui avait bien connu la mère de Deutsch (vous me suivez? :D). J'ai laissé tomber Xavier Deutsch et ses bouquins. Mais je n'aime pas rester sur un échec. Un jour qu'on pouvait choisir un livre à analyser pour le cours de français, j'ai choisi "les Garçons". Je ne rappelle plus en quoi consistait le travail, mais j'ai appris à apprivoiser le roman. Je m'en suis emparée, j'ai digéré le style.

L'auteur en serait certainement ravi. Il aime déclarer qu'il n'a rien à voir dans la relation roman-lecteur. Que son seul boulot, c'est mettre le bouquin au monde, comme une mère accouche (il aime énormément cette comparaison), qu'il laisse vivre ses livres en dehors de lui et ne se préoccupe pas de ce qu'ils deviennent.

Il faut être vachement fort mentalement pour arriver à se détacher de ses écrits. Pour moi, il n'y a pas pire torture que de faire lire ce que j'écris. Plus c'est personnel, pire c'est. Le blog est sans doute un bon compromis: ça vous rend anonyme, et c'est une bonne façon d'être lu sans le savoir.
Mais un bout de papier (ou cent bouts de papier reliés pour faier un livre), c'est terrible. Il y a dix jours, j'avais laissé traîner un texte sur mon bureau. Ce n'était pas un secret, puisqu'il se retrouve ici, sur ce blog. Mais je ne voulais pas spécialement qu'on le lise. Un "sportif" est tombé dessus et l'a fait circuler dans la rédaction. Il m'a fallu plusieurs jours pour surmonter le "choc". J'ai eu l'impression d'être trahie. Il n'y a pas pire que d'être lu alors qu'on ne veut pas être lu. Du moins pas par ces personnes-là.

Mais je m'éloigne de mon sujet. Xavier Deutsch. Il était l'invité de la Fureur de Lire samedi passé à la bibliothèque de Huy. J'me suis résevé le reportage dès le lundi d'avant, pour être sûre. Vous pensez bien! C'est pas tous les jours qu'on rencontre son écrivain belge préféré, surtout en sachant que c'est pour un reportage... payé! (beh, ui, on est vénal ou on ne l'est pas :D). D'ailleurs, c'est parce qu'il est payé qu'il est venu aussi. Ya pas de petit profit. Mis il est correct, l'artiste, et il l'annonce d'entrée de jeu: "ben oui, pour venir vous parler aujourd'hui, je suis payé! ca me permet aussi de vivre". Le Xavier, il revenait de Place aux Enfants, où il avait animé un mini atelier d'écriture avec des gosses. Pas mal.
On a donc parlé du narcissisme de l'artiste, de sa soif de reconnaissance, mais aussi de son indifférence par rapport au sort de ses bouquins. Et de sa façon d'écrire. L'homme se laisse porter par ses envies, ses idées. Et si l'idée lui chuchote à l'oreille que l'armée qu'il est en train de composer sur papier doit être une armée de dogues, ben tant pis. Ou plutôt tant mieux. L'armée sera une armée de dogues et il ne pourra l'expliquer sinon qu'en disant qu'il a écouté la ptite voix. Une spectatrice, en l'entendant raconter ça le plus naturellement du monde, s'est même écriée "Mais vous êtes possédé!"
Lui, ça l'a fait rire, et il en a convenu simplement. Xavier Deutsch, il a trois ou quatre projets qui aboutiront avant la fin de l'année, dont un manifeste, où il donne son point de vue sur la littérature.

Mais il a paru embêté quand je lui ai avoué que son style m'a influencée. Là, il m'a répondu: "Ca veut dire que je fais du Xavier Deutsch. Zut!"


PS: www.xavierdeutsch.be ou www.bon-a-tirer.com

10 octobre 2005

Je vois la ville en rose

C'est dingue de se dire que je vais recharger mes batteries de câlins dans une des villes les plus noires de Belgique. Pour aller chercher du bonheur, je vais dans la ville de la misère, du chômage, des terrils, de la mine (non, pas Charleroi!), là où l'accent est souvent mâtiné de quelques insultes -bien senties- en patois italien.

Oui, pour me sentir bien, je vais à La Louvière. Oui, je sais, c'est paradoxal. Parce que, faut dire ce qui est, La Louvière, c'est moche. C'est gris, c'est plein de baraquis dans des grosses bagnoles qu'on-se-demande-comment-qu'ils-peuvent-en-avoir-de-si-grosses-avec-rien-que-le-chômage, c'est mort, ya en tout et pour tout deux rues commerçantes, trois cafés fréquentables. Et une sculpture de Paul Bury (il est mort ya pas longtemps, rendons-lui hommage avec quelques lignes de silence...)







Donc voilà, ya une sculpture de Bury, et c'est à peu près tout. Sauf qu'il y a Monsieur Léludemoncoeur. Bon, je vous l'accorde, il tourne plutôt en périphérie, mais c'est La Louvière qui a vu nos premiers émois.
Le bougre avait bon goût, et une sacrée envie que je connaisse sa ville dès le départ. Il m'a donc laissé le temps de profiter tout mon soûl (quand je dis tout mon soûl, j'étais sobre comme jamais...) de la magnifique architecture de la gare de La Louvière centre, et de la non moins mirifique fresque qui la décore.
Où j'ai appris que la ville a été réputée pour ses céramiques (d'ailleurs la fresque... est en céramique, tout juste!).
Où j'ai appris aussi qu'il fut un temps (pas si lointain, à en croire la fresque), où la ville était prospère. Si, je vous jure! Il paraît même que c'était une ville importante.
Ah! Ca!, je peux dire que quand Monsieur Léludemoncoeur est venu me cueillir à la gare, je connaissais toute l'histoire de La Louvière. J'aurais presque cru au miracle économique. Mais je m'en foutais. J'avais découvert mon prince charmant. Ok, ce jour-là il avait mis des baskets. J'ai mis cela sur le compte de la pression sociale louviéroise ("eh! mec ti! t'as pas mis t'baskets! minghia pè'!") et j'ai pardonné (oui, je sais, l'amour rend aveugle...). Il ne portait par contre ni chaîne en or, ni grosse gourmette. De même, il ne roulait pas dans une voiture tunée.
Rhaaa, un exemple du bon goût et de la sobriété.

Tout cela pour dire que plus d'un an après, La Louvière est toujours la ville où je viens chercher de la tendresse, de l'amour, et des câlins.


Oui, vraiment, je vois la ville en rose!

Je commence ma vie magazine

L'autre jour, quelqu'un m'a dit que je devenais comme "Carrie Bradshaw". Parce que ce mois-ci, je commence ma vie magazine avec un article sur les tendances chaussures pour cet hiver.
Bien sûr, le magazine pour lequel j'écris cet article n'est pas le plus glamour qui soit (c'est le mag de Vers l'Avenir), mais j'aime assez l'idée de sortir de l'info locale pour des trucs plus légers. Je peux enfin laisser court à ma "superficialité", à toutes ces infos que j'ai emmagasinées en lisant des mags.
Ca me donne même des envies de looks un peu fous, d'achats compulsifs, de mini-jupes et de style romantique. Ces envies partant de l'idée qu'il faut mettre en pratique ce dont on parle.
Carrie Bradshaw par exemple, est toujours impeccablement habillée, de la pointe des chaussures au sac à main. J'ai envie d'un mix de vêtements hyper féminins et de look de ptite fille.

Parallèlement à ça, je projette d'écrire pour des magazines pour mecs. Oui, je sais, ça fait bizarre, mais les articles "psycho" me tentent bien. Je mûris donc un papier sur la crise de la trentaine. Est-ce que ça existe, est-ce un mythe? Envoie-t-on réellement tout bouler, remet-on tout en question? Ma prose sera peut-être bientôt disponible sur un e-mag. J'attends un peu pour vous mettre l'URL...

Deviendrais-je "totally blonde" (et donc vachement superficielle)?

04 octobre 2005

Qui suis-je?

Je ne suis pas jolie
Je ne suis pas audacieuse
Je ne suis pas brune
Je ne suis pas vulgaire
Je ne suis pas drôle
Je ne suis pas classe
Je ne suis pas à la mode
Je ne suis pas détendue
Je ne suis pas bête
Je ne suis pas riche
Je ne suis pas extravagante
Je ne suis pas sexy
Je ne suis pas provocante
Je ne suis pas "Barbie"
Je ne suis pas sûre de moi
Je ne suis pas fashionista
Je ne suis pas rebelle
Je ne suis pas réactionnaire


A part ça, j'crois que je suis moi

30 septembre 2005

Ma ptite voiture

Ca y est! Je l'ai! Ma voiture. Le premier pas vers l'indépendance. Quelques centaines de kilos de carrosserie, de mécanique, et de pur bonheur: j'ai vraiment réalisé un rêve.

J'étais ado quand j'ai flashé sur la Lupo. Avec ses phares ronds, sa ptite forme rigolote, ses couleurs vives, je me suis dit qu'elle serait une voiture géniale pour moi. Résultat: j'ai toujours clamé que ma première voiture serait une Lupo.

Quand j'ai commencé à chercher une caisse à roulettes, j'ai dû vite déchanter: Les Lupo Diesel étaient hors de prix, ou trop "kilométrées", bref, vraiment pas avantageuses.

Jusqu'à celle-ci. Elle m'attendait, me tendait les roues. Quand je l'ai vue, j'ai craqué. La couleur est assez passe-partout et assez peu caractéristique des Lupo: elle est vert bouteille. Mais elle est sexy! Open-air, madame s'effeuille sans pudeur. Toute mini, elle est facile à garer. Elle est mignonne, ressemble à une voiture de Barbie. Une vraie voiture de blonde.


Pas étonnant qu'elle me plaise!

23 septembre 2005

Chroniques parisiennes

Paris. Ces cinq lettre me font rêver depuis dix jours. Paris, la Ville Lumière, celle qui ensorcelle. Peut-être moins un coup de coeur qu'Amsterdam (après tout, Amsterdam et moi, c'est une histoire intime), mais quand même une ville charmeuse, attirante. Vous pensez bien que la perspective d'y passer deux jours entiers m'enchantait. Partir avec des gosses ne m'effraie pas outre mesure: ceux-ci sont même plutôt amusants et intéressants.

J'étais allée à la pêche aux informations sur le net pour savoir dans quel genre d'endroit j'allais dormir. Je m'attendais donc à voir quelque chose de coquet, de cosy,... de parisien, en somme. http://www.paris-hotel-bastille.com/

C'est dire que quand on s'est arrêté devant l'hôtel, ma première réflexion a été: "Non, je pense que l'hôtel est un peu plus loin!" Notre ami Freud y aurait sans doute vu un déni, voire un refoulement ou une pulsion de mort, et c'était presque ça: l'Hôtel Baudelaire avait l'air sacrément miteux.
A l'intérieur, ce n'était pas mieux. Une chambre au quatrième sans ascenseur, ça vous calme un homme (et a fortiori une femme). Quand on a poussé la porte de ce qui allait devenir notre chambre, à l'autre journaliste et à moi, je crois qu'on a rigolé. C'était une sorte de cellule de moine améliorée, avec un lit deux personnes, une tringle supportant quelques cintres, une table, une chaise... et une fenêtre. La salle de douche était elle aussi proportionnelle à la taille de la chambre.
On est toutes les deux très vite ressorties en se dépêchant d'aller manger pour oublier.
La mémoire nous est revenue douloureusement quand il a fallu répondre à la question existentielle: "tu prends quel côté?"

Les draps étaient un peu jaunis, on n'a jamais trouvé de prises de courant, à part celle de la télé (ah! oui! juste! ya une télé) tout en hauteur, et on s'est finalement endormies, terrasées par la fatigue.

Comme ils le disent bien: "Tomorrow is another day"

22 septembre 2005

Sensation de vide

Est-ce cela, la peur de perdre l'être qui vous est le plus cher? Le coeur qui joue de la techno, l'envie de vomir à tout moment, la pierre au fond de l'estomac et la cervelle retournée?
Cette sensation de vide qui vous envahit peu à peu et en devient intolérable, incontrôlable? L'impression d'avoir tout gâché, d'avoir joué à la roulette russe avec votre bonheur, et d'avoir perdu?
D'avoir raccroché au nez de quelque chose de magique...

Nombriliste. Ce n'est pas la première fois que le mot est lâché sur ce blog, mais se le prendre en pleine figure par la personne que vous aimez le plus, ça met KO. Je reconnais que j'ai tendance à parler pour deux, à prendre de la place, à raconter mes journées par le menu. La distance et l'absence me rendent étrangement volubile, comme si j'avais besoin de compenser les kilomètres... Je suis une bavarde enthousiaste, et j'aime raconter ma vie sans lui à Monsieur Léludemoncoeur, pour -croyais-je- combler le fossé et faire comme si on était réunis.
Mais quand le courant d'information ne vient que d'un côté, au détriment de l'autre sans doute, le circuit finit par exploser...

Alors je voudrais dire à Monsieur Léludemoncoeur que je regrette de ne pas lui accorder assez de temps, de ne pas être assez à l'écoute de lui quand il en a besoin. Qu'il est une des personnes que j'admire le plus, et que même si je le montre maladroitement, je m'intéresse à lui, je suis fière de lui. Et je l'aime

19 septembre 2005

Tennis, entre calvaire et félicité

J'aime le tennis. Non non non, pas pour jouer. Pour regarder. Je ne suis pas folle au point de courir après une petite balle jaune qui, quand elle est bien frappée (ce qui est loin d'être le cas quand c'est moi qui joue), fuse à la vitesse grand V. Au point de sortir du court les jambes flageolantes, le souffle coupé, le ang cognant dans les tempes et surtout, honte suprême, le visage rouge comme une tomate.

Je préfère, bien calée dans mon fauteuil, commenter les matches de tennis qui passent à la télé. Observer, un paquet de chips à la main, les volées liftées, services slicés et autres revers à une main. Aaaaah! Comme dans ces cas-là je me sens bien!
Je critique Justine et sa Nième double faute, frôle la crise cardiaque avec Kim, supporte Nadal et Ferreiro.

Leproblème, c'est qu'il y a ma soeur. "En quoi est-ce un problème?" êtes-vous en train de vous dire. Je vous explique:
Ma soeur a fait des études de tennis. Elle arbitre désormais des matches. Autant dire qu'elle connaît les règles par coeur et suit les grands Chelems aussi religieusement que le Pape suit la Messe de Noël... Impossible quand elle allume la télé de faire le moindre commentaire, ou de bouger, ou même de respirer. Si on ne vit pas "tennis", on est un paria.
Bref, l'ambiance à la maison est aussi insupportable que le tournoi est intéressant à regarder. Plus moyen de prolonger un repas à table sans que le son de la télé augmente.

Heureusement qu'elle est partie en kot! On va enfin pouvoir regarder le tennis "tranquille"!

17 septembre 2005

Adieu veaux, vaches, Clio...

La Clio... je l'ai laissé filer...

Elle est vendue. Zut!

Un amoureux par intermittence

Un des inconvénients de mon travail, c'est qu'il est très accaparant (en tout cas quand on veut en vivre). Ca ne laisse plus beaucoup de place pour le reste. Les loisirs, bien sûr (je suis sur Harry Potter 5 depuis plus d'une semaine, c'est vous dire...), mais aussi la famille, et l'amour.

J'ai en effet eu la bonne idée d'aller chercher Monsieur Léludemoncoeur à 80 bornes de chez moi (70 bornes du travail). Comme nous ne vivons pas (encore) ensemble, je vous laisse imaginer les problèmes que cela fait pour arriver à se voir. Comme Monsieur a choisi le même métier que moi (de dingue avec horaires de fou), goupiller des heures de visite se révèle souvent être un chemin de croix.
On se voit deux ou trois jours toutes les deux semaines. Bien sûr, on essaie d'en profiter un max, de passer un max de temps ensemble et de recharger nos batteries, mais les départs et les adieux sont de plus en plus pénibles (en fait, ça, c'est depuis le début...).
Bientôt se posera également la question de savoir où nous choisirons d'habiter. Parce qu'il habite et travaille dans la région du Centre, et que j'habite dans le Namurois et travaille en province de Liège... Près de chez lui? Pourquoi pas, mais quid quand un de mes conseils communaux se terminera tard et que j'aurai encore minimum 70 kilomètres à me farcir?
Près de chez moi? Oui, mais l'inverse est valable aussi.

Un juste milieu (entre chez lui et chez moi)? Pourquoi pas, mais j'opte alors pour un bungalow avec vue sur l'E42 (pas très glamour, je sais...), pour écourter un peu plus les trajets.

Une voiture aiderait, évidemment...
E42, la route de toute notre histoire...

Indépendante, bientôt

Je suis parfois d'une inertie crasse. Impossible de bouger, de ME bouger. Je repousse les choses jusqu'au dernier moment, et là, je suis obligée de m'emballer. Je vous parlerai un autre jour du douloureux sujet du mémoire, et j'aborderai avec vous aujourd'hui mes premiers pas dans l'indépendance.

Rien que le mot fait rêver. Indépendance. Pas de liens, faire ce qu'on veut. Ouais. Sauf qu'il y a quand même des démarches à faire pour s'inscrire au secrétariat social. Dans les faits (je vous le dis, vous le saurez pour la prochaine fois, remerciez-moi!), le journaliste qui veut débuter comme indépendant doit s'inscrire à une caisse sociale dans les nonante jours du début de son activité. Or, cela fait deux mois et demi que je me dis: "demain, je m'inscris". Là, ça y est! J'ai pris ma destinée en main, et mon téléphone aussi, et j'ai appelé chez Sécurex. La bonne femme, super empressée, a très vite noté mes coordonnées en me disant: "je vous envoie les formulaires!"
Ca y est. Avec un peu de chance (et de travail de ma part), dans une semaine, je serai peut-être officiellement indépendante. Le lecteur émerveillé s'écriera: "wouaaaah!" Oui, mais. Etre un profiteur qui s'enrichit sur le dos des braves salariés, ça a un coût. Et pan dans les dents, les cotisations sociales! "Tous les trois mois, vous payerez 478 €, plus 56 € d'assurance petits risques". Grmbl. Elle vous dit ça avec le sourire, et vous avez envie de vous exiler aux States.

Le fait d'être indépendante, ça me permettra enfin d'avoir ma carte de presse stagiaire (voir plus bas). En surfant sur le site de l'AGJPB à la recherche des démarches à faire, je remarque qu'il faut être inscrit à l'INASTI (institut national d'assurances sociales pour travailleurs indépendants) pour obtenir le précieux sésame. Je devrai encore débourser 75€ pour pouvoir dire que je suis une stagiaire.

On a déjà parlé en ces lieux du coût affreux d'une voiture. Je n'y reviendrai pas, sauf pour dire que les tractations avec les banques continuent et avancent (c'est fou ce qu'on peut faire avec un compte en banque qui ne frise pas le zéro).

Parce que ça, c'est la bonne nouvelle du mois: mon compte en banque n'a jamais été aussi bien garni, aussi longtemps. Quand je dis bien... tout est relatif. Mais ça me met de bonne humeur.

J'me dépêche d'en profiter, avant que le travail ne m'ait mise sur la paille!

16 septembre 2005

Cherche voiture désespérément

Je cherche une voiture. Pas n'importe laquelle, non. LA voiture. La voiture pas chère. Mais pas moche, non plus.Pas trop grande, mais pas trop minuscule non plus (Ford Ka, rentrez chez vous!). Pas à l'essence, et pas trop gourmande. Pas trop vieille, et avec pas trop de kilomètres dans les roues.

Bien sûr, j'en ai trouvé. Une Lupo, qui n'attendait que moi. Je l'ai laissé filer...
Une Polo, qui me faisait des clins de phare. Je l'ai laissé filer...
Une Clio, elle a l'air très bien sous tout rapport, et... je vais aller la voir (et tenter de ne pas la laiser filer).

Mais. En faisant les comptes, ya moyen que je la paie, ça oui (merci les comptes épargne!). Mais une fois qu'elle est devant le garage, j'aurai pas fini de cracher. L'assurance qui coûte les yeux de la tête (équivalent à une année d'unif, hem), la mise en circulation (beh oui!), et le premier plein, t'as de quoi payer une deuxième bagnole. Rien que de penser à toutes les paires de chaussure, et à tous les sacs que je pourrais me payer avec ça, ça me fait mal au coeur. Mais quand ya pas le choix... ya pas le choix, et je veux une voiture, rapidement!

N'empêche, je me demande comment font tous ces jeunes pour avoir une voiture. M'est avis que papa allonge derrière....

Pourquoi j'm'appelle pas Rotschild?

Tic et Toc sont sur un bateau...

J'ai des sales manies. Des tics, des ptits tocs, dont il est difficile de se débarrasser. Chronique des tics et tocs.

J'ai arrêté depuis longtemps de me demander quand j'ai commencé à me ronger les ongles. Parfois, je me dis que je devais déjà grignoter mes doigts dans mon berceau. Ou que j'ai imité ma mère et que j'ai oublié de perdre cette sale habitude. J'ai donc depuis la nuit des temps "tiré les ptites peaux", rongé les bouts d'ongles, saigné, eu mal, mais rien n'aurait pu m'arrêter. Bien sûr, j'ai connu les "demain j'arrête", les "de toutes façons, j'arrête quand je veux", les "zut! bah, ce sera pour la prochaine fois!", les doigts en gants de vaisselle, les ongles rikikis qu'on est gêné de montrer.

Il faut dire que j'ai fait du piano. Si, ça a un rapport. Quand je suis arrivée à ma première leçon de piano, ma prof a regardé mes ongles et m'a lancé: "tu te les ronges? Parfait!" Jamais je n'aurais cru qu'on pourrait me féliciter pour "ça". Je m'en suis donc donné à coeur joie, et je suppose que j'ai dû m'en servir comme excuse. Le piano n'aime pas les longs ongles...
L'année suivante, par contre, le vent a tourné. Nouvelle prof, nouvelle politique: elle a paru désolée que je me ronge les ongles. "C'est tellement plus joli quand ils sont un peu longs!" J'ai donc dû passer à l'inspection toutes les semaines. Les cours de piano ont commencé à ressembler à des séances de manucure. Ce que je sais, c'est que ça ne m'a pas dégoûtée de ronger mes ongles, loin de là.
L'année suivante, je suis tombée sur un prof qui se foutait royalement de l'état de mes mains! J'ai donc saigné sur le clavier (il m'a fait une remarque), eu les ongles qui faisaient "tic tic" et qui m'empêchaient de bien jouer.

Là, ça y est, c'est décidé, j'arrête. Oui, c'est fi-ni, je ne me ronge plus les ongles! J'ai testé les faux ongles et j'me suis rendu compte que c'était quand même mieux les vrais. Ma nouvelle meilleure amie est donc devenue... ma lime à ongles, indispensable pour éviter les aspérités qui pourraient attirer la dent avide.

Depuis que j'ai arrêté, j'ai développé une autre sale manie: je m'arrache les cheveux. Bien sûr, je le faisais déjà avant, mais je me rends compte qu'elle a considérablement augmenté depuis que je n'ai plus mes mains en bouche. J'arrache, je chipote, puis je jette. Au rythme que j'atteins maintenant, dans deux mois, je suis chauve.

Aidez-moi, achetez-moi un antistress !!

12 septembre 2005

Les politiques cherchent de l'emploi

Il y a des jours comme ça où j'ai envie de rire. Aujourd'hui est un jour de ce type-là. Et si je me bidonne, si je me dilate la rate, c'est au journal que je dois dire merci. Merci de m'envoyer parfois dans des reportages totalement surréalistes.

Aujourd'hui, donc, je me suis retrouvée à Hannut, bourgade perdue en Hesbaye. Pauvreté dedans, richesse autour, et champs à perte de vue. Pour remédier au chômage qui touche la région, une députée fédérale PS a eu l'idée (elle ou son conseiller) d'organiser un salon de l'emploi. Vaste programme. L'annonce du salon ressemblait déjà plus à un tract électoral qu'à un bête communiqué de presse, mais passons. Ce genre de bête pub est censée glisser sur la carapace d'indifférence du journaliste. Un détail cependant m'avait fait frémir: l'attaché de presse-conseiller-machin précisait que cette nouvelle mouture du communiqué de presse-tract électoral-machin avait été épurée de la liste de personnalités politiques présentes lors de la manifestation et ce, "pour une meilleure lisibilité".

Une fois dans le chapiteau, qui fait plus foire au boudin qu'espace dédié à la recherche de travail, c'est la surprise: outre la députée organisatrice, on trouve aussi tout le ban et l'arrière ban du monde politique wallon (en effectuant une recherche google, je vois que "convoquer le ban et l'arrière ban" vient du Moyen Âge, où l'on convoquait les vassaux, j'ai donc merveilleusement bien choisi mon expression...). D'Anne-Marie Lizin à Luc Paque en passant par Guy Coëme (ex has been sur le retour) ou Philippe Mahoux, voilà qui tenait plus du meeting politique que d'un forum social.

Le sommet vint quand la députée, au début de son discours, s'est mis en tête d'énumérer ses copains politiques et tout ceux qui l'ont soutenue. Il m'a semblé que cela durait plus longtemps que le discours en lui-même, mais je suis peut-être de mauvaise foi.

De chômeurs, on en a peu vus. Peut-être, en fait, que les politiques présents pensaient déjà à assurer leurs arrières pour l'après octobre 2006!

Handicapée de la communication

Il y a des phrases qui font mal. De ces mots qu'on préférerait ne pas entendre. L'autre jour, "on" m'a rappelé que je suis une handicapée de la communication, une autiste des relations sociales, une "pas gâtée de l'amitié". Le "on" en question, c'est ma mère, et on peut dire qu'elle m'a prise en traître. Au détour d'une journée où rien ne laissait présager l'orage, elle m'est tombée sur le râble. Ya pas à dire, l'attaque par surprise a encore de beaux jours devant elle.

C'est vrai que j'ai longtemps été peu douée pour l'amitié. Adolescente qualifiée d'intello, j'ai connu une scolarité solitaire. Pas de véritable amie, de celles qu'on voit dans les films américains, à-la-vie-à-la-mort, etc. Je donnais l'impression d'être froide, hautaine, prétentieuse. J'étais malheureuse et complexée.

Je suis partie en Flandres à 18 ans. Ca fait un peu grand voyage, dit comme ça, et dans un sens, ça l'est. J'ai connu la barrière de la langue. Le brin d'humour que je m'étais forgé (ironie et deuxième degré) passe très mal en néerlandais, j'ai eu le temps de m'en rendre compte. Je me suis heurtée à un mur de silence, et même les filles que je considérais comme des amies se sont détournées. A l'époque, j'étais tellement mal que je ne voyais pas non plus les gens qui restaient, ces filles qui, malgré ma mauvaise humeur, malgré mes plaintes continuelles, m'ont supportée toute une année sans se plaindre en retour. Avec le recul, je me rends compte combien elles ont été courageuses, et comme elles ont dû souffrir, à m'écouter me plaindre tout le temps.

Si un jour elles tombent sur ce blog (c'est tout de même peu probable), qu'elles sachent que je m'en veux, et que je leur dis merci !

11 septembre 2005

Une larme et c'est l'alarme

Dans le genre "fleur bleue", je me défends pas mal. J'ai tendance à pleurer à la fin des dessins animés de Walt Disney (même quand je me l'interdis parce-que-je-suis-une-grande-fille), je verse une larme à chaque mariage, et je ne vous raconte même pas comment j'ai sangloté devant Million Dollar Baby

Il y a des films, comme ça, qui vous arrachent les larmes plus sûrement qu'un kilo d'oignons épluchés. Des films qui vous bouleversent, qui vous remuent, et qui vous font réfléchir, même après. "My Life without me" ("ma vie sans moi", pour ceux qui ne maîtriseraient pas assez la langue de Shakespeare) est un de ceux-là. Un film rare et précieux, 1h46 qui nous font comprendre que la vie est belle, et qu'il faut en profiter pour le dire, et dire aux gens qu'on les aime.
Plusieurs jours après l'avoir vu, "My Life without me" me faisait encore pleurer, de bien-être.

J'vous ai déjà dit que j'vous aime?

Après le soleil, la pluie

Vous connaissez la loi de la vexation universelle? Celle qui fait rien qu'à vous embêter? On va en parler un ptit peu, car ces temps-ci, ce qui l'illustre le mieux, c'est le temps.

Prenez la Belgique: il y fait beau de temps en temps. Impossible de tirer des conclusions, des certitudes sur la météo belge. On peut prudemment conclure que la meilleure période de l'année (en terme de beau temps) se situe entre mai et fin septembre, avec une prédilection pour le 15 juillet et suivants.
Cette année par contre, la loi de la vexation universelle s'est invitée dans le plat pays. Il a fait beau à partir du 15 juin, alors que les pauuuuuuvres petits zétudiants étaient encore en examens. Il leur a fait miroiter des vacances à faire la crêpe, deux mois de soleil et de chaleur, des semaines de farniente à l'italienne,bref le pied, le bonheur intégral, LES VACANCES!!

Ben non, il a fait moche à partir du 1er juillet, emm*rdant par là même des milliers d'étudiants, leurs profs et leurs parents. On a eu droit à deux mois pourris, où les rares moments de soleil achevaient de déprimer tout citoyen belge. Les étudiants voyaient donc arriver la fin des vacances avec une sorte de soulagement.
Et il a recommencé à faire beau et chaud dès le 30 août. Les écoliers, étudiants, profs et parents sont donc retournés à l'école avec des pieds de pomb (fondu). Depuis, l'été a fait un retour en force, et il fait bon être sorti du système scolaire pour profiter des premiers beaux jours de l'été!


La Loi de la vexation universelle est également passée par le Sud de la France. Pour la deuxième fois en cinq ans, le Gard s'est retrouvé les pieds dans l'eau. Imaginez Nîmes qui barbote, Sommières qui coule, et le reste du département qui fait le gros dos en attendant que ça passe... Ne vous faites pas du mal, c'est pas beau à voir, ça fait mal au coeur, et on en deviendrait presque écolo.



J'ai dit presque!!

Profession: fouille-merde

Je suis journaliste. Certains s'exclameront "waaaaaw!", le regard éperdu d'admiration. Les autres hausseront les épaules en ricanant; les journalistes, tous les mêmes.

Je pourrais vous épargner le chapitre larmoyant du "j'ai-toujours-voulu-être-journaliste", mais c'est vrai: j'avais sept ans quand j'ai décidé qu'un jour, je remplacerais la présentatrice du JT. Bon, j'me suis un peu gourrée dans mes prévisions. J'ai bifurqué vers la presse écrite plutôt que vers la télé, mais au bout de 16 ans, je suis en train de réaliser mon rêve: être une vraie journaliste.

Je n'ai en fait pas encore tout à fait la légitimité de la journaliste: il me manque la carte de presse. Mais j'y travaille. Je totaliserai à la fin de septembre trois mois d'activité complète en tant de scribouillarde. D'ici là, je devrai peut-être encore parfois faire du charme à certains en assurant: "Mais siiiiii, j'vous jure que je travaille pour un canard! Non, je n'ai aucune preuve, mais je vous le jure!" en tremblotant un peu du menton pour amadouer les cerbères.

J'crois que je pourrais devenir comédienne.

J'ai peut-être raté ma vocation. Damn!

C'est le début de la fin

Ca y est! je me mets aux blogs. Désormais exposée à la vindicte populaire et au déshonneur public, je ne porterai plus que des lunettes de soleil (tout le temps), pour essayer de passer inaperçue.

J'espère avoir de quoi alimenter intelligemment cet espace d'expression (tout un programme...). J'espère également que les visiteurs égarés qui tomberaient sur mon blog arriveront au bout sans avoir l'impression d'avoir gâché leur journée.

Soyez donc indulgents.
Vous pouvez également être critiques, si vous le souhaitez.

De toutes façons, je n'ai pas à vous dicter votre conduite.