28 avril 2008

Je vais bien ne t'en fais pas

Je n'étais pas partie bien loin, et voici des petites nouvelles anodines et douces...

- J'aime les fraises et le champagne: ça tombe bien, il y en avait sur la table lundi passé pour fêter mon CDI tout neuf. Surprise de M. Léludemoncoeur. Je ne le savais pas si romantique ;-)

- J'aime l'odeur du lilas: ça tombe bien, il y en a un près du boulot, juste sur mon chemin. Jeudi, je ne l'avais pas remarqué, il a fallu ses effluves pour me faire tourner la tête. Ca tombe bien, c'était le premier jour où je sentais à nouveau quelque chose, après deux jours de nez totalement encombré.

- J'aime (parfois) prendre du temps pour moi: ça tombe bien, je suis tombée malade. Tout a commencé le week-end passé, avec la gorge qui gratte. Lundi passé, je suis quand même allée au boulot (pas envie d'infliger à quelqu'un de travailler jusqu'à 23h à ma place). Mardi matin, par contre, j'ai décidé de faire un truc que je n'avais jamais fait: prendre des congés maladie. Les mauvaises langues diront que j'ai tenu jusqu'au CDI et que je profite déjà du système ;-) PAS DU TOUT! Là, j'ai pris mon quota de congés maladie (deux jours) pour les trois prochaines années. Mais c'était agréable quand même...

- J'aime quand il fait beau et (presque) chaud: ça tombe bien, samedi on a enterré Cindy sur la Grand Place de Bruxelles. Bon, on l'a pas vraiment enterrée, faut pas déconner (puis les pavés, c'est difficile à desceller...), mais là, elle est prête à se marier. Et ça, c'est bien.

- J'aime la Sicile et les gens qui y vivent: ça tombe bien, mercredi, deux oncles et deux tantes de M. Léludemoncoeur arrivent en Belgique pour une dizaine de jours. Ca va sentir bon le Sud, la convivialité et la chaleur de vivre. J'ai hâte.

- J'aime H&M: ça tombe bien, j'y suis passée faire un tour samedi matin et j'ai eu envie d'acheter la moitié du magasin. C'est sans doute ce qu'a fait la fille avant moi à la caisse: une jeune maman et ses deux ptites filles. L'une qui cherchait désespérément son attention et l'autre qui pleurait. J'me suis dit que j'allais attendre encore quelques années pour avoir les miens à moi. Ca tombe bien: ça fera mentir les paris de la rédac', qui a misé sur moi comme "prochaine maman de la rédac'".



Parce qu'au fond, ce que je préfère, c'est encore tourner tout le monde en bourrique!!

20 avril 2008

L'obsession de l'actu

Prenez deux journalistes obnubilés par leur métier. Installez-les dans le même appart (et dans le même lit). Qu'obtenez-vous? Un couple qui parle boulot les 7/8e du temps.

Prenez ces deux journalistes obnubilés par leur métier. Installez-les dans le même appart (et dans le même lit). Faites-leur passer un examen d'entrée dans une chaîne publique belge. Qu'obtenez-vous? Un couple qui se pose des questions (d'actu). Et un appart en bordel intégral. On dirait pas comme ça, mais des journaux éparpillés, c'est un peu la pagaille.

Depuis un mois, vous l'avez deviné, M. Léludemoncoeur et moi révisions notre actu, nos institutions politiques, notre culture générale et encore plein de trucs auxquels on pensait ou pas pour présenter la première étape du concours d'entrée dans la chaîne publique belge francophone. Depuis un mois, nous vivons au gré des questions-réponses que nos cervelles en ébullition pondaient dès le matin. Oui, vous avez bien lu. Dès le petit-déjeuner (on avait instauré la trêve du saut du lit, faut pas déconner, non plus).


M. Léludemoncoeur, ouvrant les hostilités tout en se servant un café: Comment s'appelle le Premier ministre du Kosovo?

Moi, tartinant mon pain grillé de margarine*: Peuh! Facile! Hashim Thaçi! Et le président serbe?
M. Léludemoncoeur: Boris Tadic bien sûr! Mais sais-tu qui vient de remplacer Carla Del Ponte au TPI pour la Yougoslavie à La Haye?
Moi: hun hun, c'est Serge Brammertz, un Belge. Et avant il était rapporteur de l'ONU pour l'assassinat de Rafik Hariri à Beyrouth.

Et vas-y que ça continue à la salle de bain, entre sculptage de coiffure et brossage de dents.

M. Léludemoncoeur, se sculptant la crinière à coup de gel: Et au fait, peux-tu m'expliquer ce que sont les intérêts notionnels?

Moi, me brossant vigoureusement les dents: èunhuéohohic. groumpf qhsdf jbvftyqg

M. Léludemoncoeur: C'est tout à fait ça.


Bref, jusqu'hier, 14h moins cinq, nous avons révisé. Puis nous avons été séparés, dans l'auditoire où nous avions souffert durant tant d'années à l'université. Et puis encore après, on a répondu au test, chacun dans notre coin. En s'faisant des ptits bisous de très loin (j'espère que le gros plein de boutons deux places avant M. Léludemoncoeur n'a pas cru que c'était pour lui). Après avoir répondu à ce truc hyper impressionnant niveau organisation, j'ai rêvé pendant cinq minutes qu'on allait enfin parler d'autre chose.

Puis ont est sortis, et on a commencé à comparer nos réponses, comme à l'unif. "Et là? T'as mis quoi? Nan, mais moins Didier Reynders, je pense bien qu'il a été ministre de l'Economie! Et Jan Fabre? Pfff, j'pensais être sure de mes réponses mais là..."

Puis on est rentrés, et on a filé sur internet. Oui, passque la technologie c'est super bien. Quelques heures à peine après ZI exam', on peut aller comparer ses réponses avec celles de la chaîne. Pfu pfu, on respire un peu, puis on fait le compte.


Putaaaaaaain, on a tout déchiré sa raaaaaaaaaaace! (on peut pas être classe tout le temps, et parfois la joie, ça vous fait perdre la tête)


On a dansé de joie dans le salon (enfin... surtout moi), on a bu du mousseux (enfin... surtout M. Léludemoncoeur), on a "hiiiiiiiiiiiii" (enfin... surtout moi), on s'est fait des bisous de joie (là, c'est quand même tous les deux), on a redansé de joie dans la chambre (c'est encore et toujours moi) puis on s'est endormis.

Et aujourd'hui?



On a commencé à parler de la deuxième épreuve!





*faut pas déconner, j'me tue pas avec du beurre. A bas les mauvaises graisses animales! Berk, pas bon!

** vous aurez remarqué à quel point ce billet est informatif, hein. Vous en prie, c'était avec plaisir.

*** Didier Reynders n'a pas été ministre de l'Economie. Si jamais ça vous tracassait.

12 avril 2008

On devient ce qu'on mange

Si c'était vrai, je serais une petite boulette noyée dans un océan de soupe à la tomate, qu'on aurait (généreusement) saupoudrée de fromage qui fond.

Mais attention! Pas n'importe quelle soupe à la tomate!! De la Knorr (oui, bon, je vais pas m'étendre là-dessus, surtout qu'ils ne me paient pas, pour ça), enrichie de bôôôcoup de curry, de poivre, et de sel (vous pouvez le dire à mon médecin, j'en ai pas de fixe). Là-dessus, évidemment, j'ajoute une demi-tonne de fromage râpé (par bol).

La soupe tomate-boulettes (avec beaucoup de fromage), c'est mon remède à la panne d'inspiration, mon aliment fourre-tout quand le frigo est vide, mon apaisement quand j'ai juste envie de régresser. C'est mon plaisir solitaire, aussi, vu que M. Léludemoncoeur a jeté la cuillère face à la quantité astronomique de curry et de sel.

La soupe tomate-boulettes (avec beaucoup de fromage), vous l'avez compris, je la mange jusqu'à la dernière goutte. Avec à chaque fois le même bonheur. Même quatre fois par semaine.

Et vous, c'est quoi que vous deviendriez?

09 avril 2008

In vino veritas

L'autre jour, j'ai été surprise: sur la même journée, j'ai découvert deux faces répugnantes de l'être humain. Moi qui, à presque 26 ans, pensais avoir tout vu... Je t'essplique.


La semaine dernière, mon amie Anne-Françoise me raconte qu'elle a reçu une collègue et copine (appelons-la A.K. pour préserver son anonymat) à souper. Enfin, "reçu"... "s'est vu imposer de recevoir" serait peut-être plus juste. Car A.K. s'est invitée. Jusque là, rien de très choquant. Ca m'arrive aussi de dire "tiens, je viendrais bien manger chez toi mardi prochain, okay?", sans pour autant me dire que je suis qu'une gratteuse et une pique-assiette (de toutes façons, j'suis journaliste, ça me colle à la peau, cette étiquette).

Mais A.K. a la délicatesse chevillée au corps. Elle dit "ne compte pas sur moi pour amener du vin; c'est toi qui invites, c'est toi qui fournis!". Et encore "moi, je me fais inviter le plus souvent possible pour épargner en bouffe et en chauffage". C'est charmant, je te l'accorde.

Au moins, t'es pas trompé sur la marchandise: tu sais recta que c'est pour la bouffe qu'elle vient et éventuellement pour toi. Qu'à la limite, tu ne vaux pas une bouteille de rosé-qui-donne-mal-à-la-tête à 2,50 euros chez Lidl. Mais tu bénéficies de sa présence, et ça, ça n'a pas de prix, n'est-ce pas? Tu peux même pas prétexter une grosse migraine ou un rendez-vous impromptu à la piscine, parce qu'elle te dit: "bon, ben on reporte à demain, alors!"

Alors que je m'extasiais sur le sans-gêne et l'impolitesse de la race humaine (j'aime généraliser, j'sais pas si je te l'ai déjà dit...), ma collègue Cindy me rapporte une expérience vécue: le dîner du "qui bouffe paie". Non, c'est pas le resto oùsque c'est normal que tu paies quand t'as fini de manger. C'est le principe que t'es invité chez des potes, mais que tu paies quand même à la fin parce qu'ils font le compte de ce qu'ils ont déboursé pour que tu manges divisé par le nombre de convives.

T'auras ptêtre remarqué, ya plus cool comme procédé. "Aloooooooors, un spaghetti bolo et deux verres de vin, ça te fera 7 euros" ou "Alooooooooors, carpaccio de Saint-Jacques mariné à l'huile de truffe, foie gras poché au coulis de homard, canard braisé aux asperges et copeaux de truffes blanches... main d'oeuvre comprise (eh oh! j'y ai passé ma journée hein!) 65 euros!"

T'imagines la gueule des invités quand tu sors la calculette? Bon, ouvrons la parenthèse et soyons magnanimes quand même. Ya des situations où il est presque normal de partager les frais. Genre t'es étudiante, tu fais à bouffer pour la fête commune de tes 25 cokotteurs et tu demandes 2,5 euros de participation aux courses, normal. Tu gagnes 2.000 euros par mois, t'invites dix potes, tu les fais payer, pas normal. Fermons la parenthèse.

Et les réactions au moment de sortir la thune? "Euh, j'avais prévu que 50 euros, ya quelqu'un qui peut m'avancer?" "Moi, j'ai que 100, t'as de la monnaie?" "Ca te dérange pas si je te donne des pièces de 50 centimes?". Ya plus chaleureux comme fin de soirée, non? (alors qu'on pourrait jouer à Singstar, par exemple).



Moi, je ne peux pas m'empêcher de me poser une question: "Le digestif, au moins, il est pour la maison?"

06 avril 2008

I'm a weirdooooo (surtout ces derniers temps)

Ahaaaaah mééke mîîî tounaaaaaaaaaaaîîîte, tounaaaaaaaaaaaîîte, mééke mîîî raaaaaaaaîte"

Ah! Salut! Vous êtes là! Vous me surprenez en pleine répétition, là... Répétition de quoi? Ben de Singstar pardi!!!


Parce que oui, la Nouvelle star du karaoké, c'est moi! La pro du micro, la reine de la chanson kitsch-disco (quel joli pléonasme!). Bon, okay, mon public n'est pas encore aussi fourni qu'au pavillon Baltard, ni même qu'au café du coin, mais M. Léludemoncoeur endure stoïquement chaque fois que je gratouille mes cordes vocales en gazouillant des vocalises.

D'ailleurs, finalement, c'est de sa faute s'il subit ça. Au moment de l'installation, une question cruciale s'est posée: "Avec la télé magnifique que nous avons, ne serait-il pas temps de réinvestir dans une Pléstécheune 2?" (oui, vous remarquerez que M. Léludemoncoeur la joue finement, il ne demande pas la 3, il reste modeste avec une 2, c'est stratégique).

J'ouvre la parenthèse pour vous expliquer que je sors d'une famille où la mère a toujours dit la bouche tremblante et la larme à l'oeil: "moi vivante, une console de jeu n'entrera jamais dans cette maison". Comme on a trouvé moins d'avantages que d'inconvénients à être orphelines (la pitié des autres, ça va un temps et puis ça lasse...), on s'est contentées de négocier un Game Boy qui a fini dans un coin une fois ses premières piles plates. Ca te situe le niveau de "gamitude" de la famille... Je referme la parenthèse.

Avec ce que je viens d'expliquer, vous vous imaginerez sans peine ma nullitude en jeux video. Avec moi, Harry Potter se cogne cent vingt fois au même mur et il tombe de son balai pendant les parties de Quidditch. Kratos, le God of toutes les Wars, fait moins le malin devant Zeus (d'ailleurs, il n'arrive jamais à le trouver puisqu'il reste à l'entrée du premier tunnel sans savoir qu'il doit avancer). Remy, le rat de Ratatouille, se mange la gueule dans tous les défis qu'il doit relever, que même un enfant de trois ans terminerait ça plus vite que moi.

Bref, pour moi qui aime tellement maîtriser mon environnement, la Pléstécheune a tout d'un instrument de torture dont le lancer de manette pourrait devenir discipline olympique (oui, même avec Ratatouille, c'est vous dire le degré de nullitude).

Heureusement, M. Pléstécheune (l'inventeur de la console du même nom, tiens!) a plein d'idées hyper machiavéliques pour attirer quand même les handicapées de la manette comme moi. Genre par exemple, il invente des autres gadgets que la manette! Ah! Fallait y penser!! Genre le Buzz, par exemple. Ca c'est bien, ça fait tout de suite plus jeu télévisé, et avec ça, t'attire toutes celles qui rigolent aux blagues de Nagui juste avant le journal de 13h. Genre moi, par exemple. Donc première réponse à M. Léludemoncoeur quand il m'a demandé, pour la Pléstécheune: "Okay, mais on prend pas que God of War. Moi, j'veux Buzz aussi!"

Mais M. Pléstécheune est encore plus fort question marketing et embobinage de gens-tout-à-fait-contre-la-pléstécheun-a-priori: il a inventé le micro. Enfin, c'est pas lui qui l'a inventé à la base (faut pas déconner non plus...), mais bon, il a eu l'excellente idée de le brancher sur la Pléstécheune. Là, avec mon passé de choriste dans une chorale (bah oui, hein) et de chanteuse de salle-de-bain (et même de voiture, de boulot et de partout en fait, sauf dans les karaokés), je ne pouvais qu'être touchée. Alors j'ai dit aussi "okay, mais je veux Singstar, avec la Pléstécheune".



Et M. Léludemoncoeur a accepté.








Ahahah, l'innocent!




Bon, il m'a gentiment trouvé Singstar années 80. Génial, vous vous dites, tout comme moi. Ahah! Mais à part Na na na na na, qui connaît les paroles de Live is Life? Oui, bon, mauvais exemple. Ou des Bêtises? Tout le monde? Hem, oui, faut que j'ouvre une deuxième parenthèse: outre un veto maternel sur les consoles de jeu, faut savoir aussi que mes douces oreilles, bien qu'ayant vu le jour au début des années 80, n'ont pas été bercées par la musique y afférant. Non. Et même sur Singstar, c'est difficile de chanter la 5e symphonie de Beethoven ou le WaterMusic de Haendel. Je vois vos petits yeux s'écarquiller en même temps que vous pensez "haaaaaaaaaan, ça explique bien des choses!!!!!! (ne niez pas, je vous ai vus!). Je referme pour la deuxième fois et gnagnagna.

Singstar, c'est génial: c'est le karaoké sans avoir le public de blaireaux qui se prennent pour Barbara, Johnny ou Obispo. Sans la fumée de cigarette, mais avec le vin qu'on veut. Ou le daïquiri. C'est la Nouvelle Star sans le risque de passer dans les Inoubliables. C'est le prof de chant à 29,90 euros une fois pour toutes. C'est le quart d'heure de gloire tout seul dans son salon. Bref c'est le pied.

Tellement le pied que j'ai remis ça avec Singstar années 90 (Spice Girls et Lovefool power!!). Attention, ici, on n'est plus dans l'amateurisme!! Je sais pas ce qu'ils avaient fumé, les Crash Test Dummies, Radiohead et autres All Saints, mais leurs chansons, c'est pas du pipi de chat niveau difficulté. Essayez, si vous ne me croyez pas. Mais je vais pas cracher dans la soupe.

Grâce à Singstar, j'ai quand même appris de nouvelles chansons (j'ai "élargi mon répertoire musical", comme on dit dans le jargon -_-) et on s'est déjà fait quelques belles soirées karaoké entre potes ("nous serions ravis de vous avoir à dîner, la Pléstécheune et vous. et n'oubliez pas Singstar!!!").




Et la prochaine fois que vous allez à une soirée années 80, regardez bien autour de vous. La seule nana qui connaît toutes les paroles de toutes les chansons, c'est sans doute moi!