10 septembre 2008

Mon resto en Espagne

S'il est une chose qu'on ne pourra jamais m'enlever, c'est bien mon imagination. C'est qu'elle est particulièrement vive, la bougresse. Elle court, elle galope, elle gambade, elle bondit, elle s'emballe, que même assise dans mon fauteuil, j'ai parfois du mal à la suivre.

Au début des grandes vacances, on a eu une conversation anodine, mi- cap' ou pas cap' mi-totale blague, avec ma collègue Flo sur le resto qu'on voudrait ouvrir. Ah! Le bon vieux fantasme de claquer un jour la porte du boulot pour mener une vie rock 'n roll (et encore plus éreintante qu'aujourd'hui) dans notre petit resto. Pas de patron barbu, pas de sous-chef écervelée, pas d'horaires, juste le bonheur de faire à manger et d'observer les réactions des gens.

Alors évidemment, à l'issue de cette conversation où on avait déjà passé en revue ce qu'on servirait dans notre resto, j'ai laissé vagabonder cette folle imagination et je me suis demandé à quoi j'aimerais que mon resto ressemble.

Niveau déco, vous allez être déçu(e)s, je n'en ai aucune idée. Parce que j'aime autant le style suédois (j'ai pas dit ikéa!!!), bois clair et ambiance épurée, que les murs chocolat ou aubergine pour faire une ambiance intimiste-branchée. J'y verrais de toute façon de la vaisselle blanche, certainement, et des couverts simples.

J'y mettrais surtout une bibliothèque. Une bibliothèque???, vous écriez-vous. Mais qu'est-ce que ça viendrait fou...faire dans un resto??? Mettre un peu de convivialité, j'ai envie de dire. Déjà, faire à manger, c'est un acte de partage et de don, ya qu'à voir comme nos tronches s'allongent quand ces messieurs font une remarque sur le souper. Et moi, les livres, j'adore aussi, et j'aime parler de mes dernières lectures avec mes amis. Donc, dans ma bibliothèque de mon resto, je mettrais mes derniers coups de coeur, mes dernières découvertes, et je laisserais les convives en lire un ptit bout. Parce qu'en plus, ça peut être utile, un livre, quand on est seul à table. On se cherche une contenance, les autres vous regardent un peu bizarrement. Dans ces cas-là, le livre, c'est bien.

Et puis bon, yaurait aussi le contenu de l'assiette. Vous aviez peur qu'on ne parle pas de bouffe? Ahah, mais je vous ai parlé de resto, hein! Pas de librairie!! Je ferais de la cuisine girl-friendly. Quoi? Pas de steak ni de patates?, s'alarme M. Léludemoncoeur en préparant la fuite. Bah! Peut-être un steak avec des patates, oui. Mais surtout des quiches, des salades, des pâtes pas-qu'à-la-bolognèse, des soupes maison, bref, des trucs que les filles (et certains garçons pas obsédés par le steak et les patates) aiment bien. Une cuisine simple et raffinée à la fois, comme un paradoxe féminin (c'est pléonastique, ça, non?).

Il y aurait une cuisine un peu ouverte sur la salle, pour que la cuisinière puisse voir ceux qui mangent ce qu'elle a préparé. Il y aurait des vins simples mais bons, des discussions qui s'engagent, du limoncello en pousse-café pour terminer la soirée et dire tout le plaisir qu'on a eu à se rencontrer. Et une addition pas trop salée pour ne pas se fâcher, non plus.

Ce restaurant, au fur et à mesure que je le décris, je me rends compte qu'il existe déjà. A Huy. Si vous passez par là, poussez la porte du Barabas (au Centre culturel). C'est tellement bon, tellement lounge, tellement bien, qu'il est devenu la cantine du Barreau de Huy et de tout ce qui compte à Huy (même les journalistes).

Et vous, si vous deviez avoir un resto, vous y proposeriez quoi, comme cuisine? Et comme déco? Vous l'imagineriez comment?

05 septembre 2008

Sophie fait sa rentrée


(and to let your blog be beautiful, j'aurais envie d'ajouter...)


Et oui, je suis de retour, enfin!!! Je ne pourrais vous donner une seule explication (excuse??) à cette absence d'un mois, alors comme c'est la rentrée, que c'est déprimant par définition, qu'autant mettre un ptit peu de fun et de challenge dans cette journée, voici une série d'excuses plus ou moins véridiques et crédibles. A vous de choisir celle(s) qui vous convainc (convainquent) le plus. Mais ce que je peux vous dire en préambule, c'est qué ché n'é pas channché. Et j'ai beaucoup pensé à vous (si! si!).

- J'ai dû ranger ma chambre. C'est pas une blague. Ma mère en ayant marre que nos chambres d'ados ressemblent plus à un vide-grenier dans un fouillis absolument indescriptible (d'ailleurs je ne tenterai même pas de vous le décrire), elle nous a mises en demeure, mes soeurs et moi, de ranger le plus vite possible, sous peine de séparation radicale (via le camion-poubelle) de nos collections de billes de stylo, de nos nounours poussiéreux et autres vêtements fétiches d'il y a quinze ans. Sans parler des lettres d'amours et autres désastres (littéraires).

J'y suis allée une journée. Puis je suis rentrée chez moi, complètement exténuée. M. Léludemoncoeur a levé un sourcil interrogateur, voire légèrement esbaubi. Quoi, j'y étais déjà allée une journée, et j'allais encore devoir y retourner?? Oui. C'est comme ça. Où en sont les travaux au bout d'un mois?, êtes-vous en train de vous demander. A l'arrêt, vous répondrai-je. Parce qu'il y a un conflit entre entrepreneurs (ma soeur et moi en l'occurence) sur qui a mis le plus de bordel dans sa chambre et donc qui doit ranger en premier. Véridique.

- Je suis restée coincée dans un banc solaire. "Mais enfin, Sophie! Le banc solaire est super mauvais pour la santé, okay, mais ça n'a jamais tué un blog!!", vous dites-vous, exaspérés. Vous avez raison. Parce que le banc solaire, ça ne prend que vingt minutes maximum, hop!, comme ça, en rentrant du boulot. Je suis impardonnable (sortez les petits cailloux).

- Je suis obsédée. Par le mariage. Ca m'a pris un jour, par surprise. Où je me suis rendu compte que j'étais en train de réfléchir à la coiffure que je voudrais le jour J, puis en de dresser la liste des invités, puis de trouver une salle, puis de rêver sur les sites de robes de mariée... Ca prend un temps fou de fantasmer comme ça!! Faute avouée à M. Léludemoncoeur avec des yeux de Chat Potté étant à moitié pardonnée, il m'a ramené "L'art de se faire épouser des paresseuses" de la bibliothèque. AGA nous y explique comment "catcher un mari", avec des stratégies allant du plus sage ou plus désespéré.

Mais là, même mes collègues s'y mettent (oooooouuuuuuuuuuh! Huez-les! Conspuez-les!!). Quand elles ne font pas exprès de se marier, elles me poussent à demander sa main à M. Léludemoncoeur ou m'encouragent dans mes fantasmes, "histoire d'avoir quelque chose à faire à la rédac' maintenant qu'il n'y a plus de Scrabulous sur Facebook". Je vous l'accorde, c'est bas. C'est honteux. Mais véridique hélas!

- Je suis allée à Londres avec M. Léludemoncoeur (deux jours). DEUX JOURS???? oui, ça va, deux jours. Mais avant ça, j'ai sauté sur place (de joie) pendant trois semaines. A tel point que M. Léludemoncoeur aurait bien proposé mes services comme marteau-piqueur aux ouvriers d'en face. Que dire, sinon qu'on a marché, visité, mangé, marché, marché, marché, mangé, marché, marché, marché, dormi. Et rebelote le lendemain. Résultat: des pieds en compote, pas de demande en mariage romantique dans Hyde Park, un tablier de chez Harrod's et deux amoureux toujours amoureux (et unis dans l'expérience des pieds douloureux). Oui, mais tu n'écris pas avec tes pieds, vous écriez-vous! Vous savez que c'est pour votre perspicacité que je vous aime, vous?

- J'avais commencé à écrire un billet blog. Animée de bonnes intentions. Intitulé "trop paresseuse pour écrire"... Si ça c'était pas téméraire à vous attirer une malédiction, je sais pas ce que c'est... Je vous jure que je voulais le terminer, ce billet. Si! Si! Vous régaler de ma plume régulièrement. J'avais même enfin installé Google Analytics et je scrutais avidement mes stats comme on regarde l'encéphalogramme d'un "coma irréversible". Ya parfois des signes encourageants, mais en gros, il se passe rien (néanmoins, on continue d'espérer). J'avais même fait une petite fiche avec les sujets suivants que j'allais soumettre à vos commentaires. Bref, j'étais remontée "à blog". Et puis paf! Malédiction! Signe indien!

Mais avec la rentrée, on est toujours plus fort. Regardez les hommes politiques, ils reviennent sur la scène politique avec des gants de boxe neufs (et parfois une vest à carreaux ridicule, pour ceux qui ont vu Didier Reynders sur la RTBF dimanche passé).

Bref moi aussi, j'ai décidé de renaître de mes cendres. Et je vous préviens, ça va signer!!!



Sophie

(vous voyez, je vous l'avais dit ;-) )

26 juillet 2008

Mais il est où le soleil? (Bordel)

Cette fois-ci, c'est dit, je n'en peux officiellement plus. Je n'en peux plus de ce ciel si bas qu'un canal s'est perdu, ce ciel si bas qu'il fait l'humilité, ce ciel si gris qu'on ne peut même plus lui pardonner. De cet été qui tarde à venir et qui, quand on l'annonce, finit quand même par renoncer.

Putain, mais celui qui fait la pluie et même pas de beau temps, faut qu'on le vire!!! Un résultat pareil en plein mois de juillet, ça pardonnerait pas dans une entreprise privée. Le moral des consommateurs de maillots de bain est dans les chaussettes qu'ils ont bien été obligés de remettre, vu la pourritude du climat.

J'en viens même à me dire qu'il doit avoir passé des accords avec les tour-opérateurs. Ca m'étonnerait pas qu'en douce, on découvre un cartel avec entrave à la concurrence et entente sur les prix. Qu'il gagnerait la palme du cartel le plus pourri, loin devant celui du CD&V et de la N-VA (désolée pour les amies françaises, ceci était la minutes d'étalement de culture politique belge).

Moi, franchement, j'ai jeté la serviette éponge. Et j'ai pris mon destin en main. Yfépabô en Belgique? Tant pis pour le grand air et la promotion du retour à la nature, j'ai opté pour le banc solaire. Je sais, c'est hy-per mau-vais pour la santé, mais là, c'est la seule façon de faire du bien à mon moral. Parce que d'habitude, moi, en été, je mets des robes légères et des sandales pour me sentir en vacances même si je me traîne au boulot.

Mais ici... à part des "méduses" (ou des Crocs? j'en frémis rien que de l'écrire), un ciré jaune et un pull marin en-dessous -rapport au taux d'humidité- je vois pas trop comment on pourrait s'habiller "vacances". Même que bientôt, c'est le look "je sors de ma cave" (teint de yaourt dénaturé et cernes mauves) qui fera fureur.

Moi, je veux du soleil. Je veux du chaud, du qui fait un peu transpirer. Je veux des lunettes de soleil sur le nez, des sandales aux pieds et des robes bain de soleil en coton. Sans la crainte de se faire doucher en milieu de journée et d'attraper un rhume au mois de juillet. Je veux de la lumière, enfin. Je veux des repas en terrasse et des cocktails rafraîchissants.

J'en veux tout de suite. Ou je risque de me retrouver accro au banc solaire. De devenir une vieille peau à trente ans.

Allez! J'demande pas la lune (juste un peu de soleil): ça laisse 4 ans à qui de droit pour nous faire le ménage à grandes eaux là-haut et faire en sorte que le type qui fait la pluie et la pluie ne nuise plus chaque été. Sérieux! On en a viré pour moins que ça!!

Et vous? Fait beau chez vous?

25 juillet 2008

Les tribulations d'une (ex)caissière

Lundi, j'ai lu Les tribulations d'une caissière, d'Anna Sam. Je ne vous mentirai pas, ce livre parle de l'expérience d'une caissière. Une de grand magasin. Si si! Et ne me remerciez pas de vous avoir évité l'angoisse du "est-ce vraiment d'une caissière de grand magasin qu'il s'agit? Essaie-t-on de nous tromper sur la marchandise?" Non. Personne ne cherche donc à vous faire prendre une femme de ménage pour une caissière. Enfin, pas immédiatement.

J'avais entendu parler de ce livre il y a quelques mois dans Le Soir. On y parlait de cette caissière Bac+5 qui tenait un blog pour raconter ses (més)aventures et qui venait de publier un livre en reprenant la "crème de la crème".

Pourquoi j'ai aimé

Parce que pendant quelques années, j'ai moi aussi été une "caissière du dimanche". Heureusement pour moi, je n'ai pas dû passer ensuite par la case "caissière faute de mieux" qui transforme la vie en un enfer de "bips". Mais en scannant toutes les histoires d'Anna, j'ai revécu une bonne partie de mes dimanches. Des barakis (c'est comme ça qu'on dit, chez nous) qui attendaient la levée du rideau de fer à 8h45 (un dimanche!!!) au type bedonnant en marcel qui venait chercher son carton de 24 carapils (bière cheap), en passant par les bourges qui te donnent un billet de 500 euros pour payer leurs courses du mois ou les ptits vieux qui ont besoin de causer, je les ai tous revus. J'ai ri à l'évocation de certaines situations, frémi à d'autres. Je me suis rendu compte, si besoin en était, que je ne fais pas mes courses de la même façon que le client "lambda", sachant ce que ça fait d'être de l'autre côté de la caisse.

Jamais je ne dirai "Ah! c'est gratuit!" quand un article ne passe pas, sachant que la caissière, à force d'entendre cette réplique spirituelle (?) à longueur de journée, aurait bien envie de m'en envoyer une dans la gueule. Jamais je ne téléphone en passant à la caisse. Toujours, je dis bonjour, merci, au revoir et bonne journée/bon week-end/bon dimanche (voire bon courage quand elle a l'air exténuée) parce que je sais que c'est un humain.


Pourquoi je vous le conseille

Parce que, que vous ayez vous zaussi eu une expérience comme caissière (on en sort plus savant qu'avant) ou pas, c'est un livre riche en enseignements. La prochaine fois que vous irez au supermarché, vous respirerez à deux fois avant de vous dire que cette grosse vach... cette brave fille avance quand même lentement et que vous avez EVIDEMMENT encore choisi la file la plus lente. Vous vous direz que des cons énervés, elle en a déjà vu au moins 30, et qu'elle en verra encore 30 autres avant de rentrer chez elle en essayant de se convaincre que le monde n'est pas plus agressif qu'avant (et qu'elle ne fait pas un boulot pourri). En arrivant devant elle, vous ferez un effort pour sourire en disant que non, vous n'avez pas la carte attrape-nigauds du magasin (ou alors vous pouvez dire oui, si vous l'avez, mais vous risquez de perdre votre sourire en sachant que vous faites partie des nigauds. Fin soit, on s'égare, je referme la parenthèse) Voilà.

Deuxième bonne raison, c'est une blogueuse publiée! Et ça, ça flatte quand même secrètement nos rêves de gloire et de reconnaissance, non?


Je vous dirai aussi que je me suis délectée d'"Une Gourmandise", de Muriel Barbery. J'ai goûté chacune de ses descriptions culinaires, imaginant les yeux ouverts tous les délices qu'elle partage. J'aurai certainement l'occasion de revenir sur ses deux romans. Je me réserve le temps de bien en parler :-)

Et vous? Qu'avez-vous mis comme découvertes littéraires dans vos caddies ces temps-ci? Vous souriez à la caissière, en général?

20 juillet 2008

L'attraction vachement magnétique du Tour de France

Depuis quelques jours, ma collègue Flo, elle est toute chose. Depuis, exactement, qu'elle a passé un week-end au boulot. Comme elle se faisait chi... qu'elle attendait le travail et qu'il n'y avait rien à la té... qu'elle voulait tester sa conscience professionnelle, elle est tombée sur le Tour de France. Et elle est restée scotchée devant pendant deux jours.

Elle est super fortiche! En deux jours, elle a appris le nom de tous les coureurs et de toutes les formations, toutes les tactiques pour partir plus vite que les autres, les piéger dans la dernière ligne droite ou faire gagner son équipier. En deux jours, j'exagère pas. Faut pas demander comme elle se faisait chi... elle attendait le travail.

C'est là que je me suis rendu compte que visiblement, le Tour de France était aussi addictif, voire plus, que Secret Story, Star Academy et l'Île de la Tentation réunis. Car enfin! On ne me dira pas que ces mecs en cycliste en lycra, qui grimacent et tirent la langue, qui restent pliés sur leur bécane ou partent en danseuse (si ça c'est pas un signe...), que ces coureurs donc ont un charme magnétique à vous faire lécher la télé. A part le casque, je vois pas, en tout cas. En plus, ils ont de marques de bronzage à faire hurler un string (je vous raconte pas le nombre de séances de banc qu'ils doivent faire après pour rattraper le coup...). Mais ma collègue Flo, ça la dérange pas. Elle peut faire le commentaire de la course même quand ya pas le son. Sans se tromper.

Elle peut aussi dire "çui-là il est dopé, c'est sûr!" et même que c'est vrai. D'ailleurs, pour Ricco, elle l'avait bien dit que c'était pas normal qu'il parte en quatrième en côte. Que certainement il avait un truc en poche, ou plus vraisemblablement dans les veines.

Ma collègue Flo, elle regarde pas le Tour de France pour les paysages. Non non. Elle, elle cherche des yeux Maxime Monfort dans le peloton pendant que moi, je cherche les crocodiles à Nîmes en lâchant "ooooooh! c'est là que je passais mes vacaaaaances quand j'étais petiiiiite!". Ma collègue Flo, elle est plus pragmatique et réaliste que romantique, sur ce coup-là.

Sauf quand elle continue à croire en la beauté de ce sport. Quand elle allume la télé, pleine d'espoir, au début de l'étape, pour les regarder s'élancer à du 55 km/h. Quand elle arrive vraiment à rassembler devant la télé presque autant de francophones que de flamands (mais eux, ils ont une télé séparée, faut pas déconner, on regarde le même Tour de France, mais pas sur les mêmes chaînes, oh!) pour regarder l'arrivée. Qu'elle arrive à dire qui a gagné, sans se tromper.

Par contre, je sais pas si elle avait réussi à prédire que Mark Cavendish, qui a gagné 4 étapes au sprint, allait abandonner parce qu'il est épuisé. Enfin, on s'en fout, tant que Maxime Monfort continue...

12 juillet 2008

In love

Aujourd'hui n'est pas une journée ordinaire!! Aujourd'hui, cela fait tout juste quatre ans que j'ai pris mon courage à deux mains et que je suis allée vérifier si tout ce qu'on disait sur la "belle" région du Centre est vrai.

Que dit-on sur la région du Centre?, se demande la lectrice française. C'est très simple: que c'est une région de pauvres, de racaille, de gens en training-casquette, où il y a encore plus de chômeurs que d'Italiens (c'est pas peu dire), où t'aurais l'impression d'être en vacances (rapport que t'entends de tout sauf du français) si c'était pas miteux, sale, noir et en Belgique (donc sans soleil). Une sorte de Naples sans le beau temps.

Mais qu'est-ce qui t'a poussée à prendre ce risque inconsidéré???, se redemande la lectrice interloquée. Tu sais, c'était un lendemain de veille. Un lendemain de fête arrosée avec des copines. Où on s'amuse et on boit. Et on boit et on s'amuse. Et puis on se réveille le lendemain et, dans un sens, on est encore dans ce trip d'amusement. Et quoi de plus drôle qu'un "cap ou pas cap"? Je vous le demande. Et je me le demande aussi.

Bref, plutôt que de prendre sagement mon train vers Ciney (autre verte contrée riante belge), j'ai sauté dans celui pour La Louvière. Rien qu'au train, tu sais déjà que tu te diriges vers un endroit craignos. Parce que le train, il est vieux, et moche. Et tu sais que la SNCB, elle est trop intelligente pour mettre des beaux trains qui seront soigneusement détruits par les voyoux de la région du Centre. En quelque sorte, en montant dans ce vieux train, tu entres déjà un peu dans la déchéance de la région.

Donc j'étais dans une humeur "cap ou pas cap". Mais yavait quelque chose d'autre, d'indéfinissable. Ou plutôt quelqu'un d'autre. Un mec qui me faisait rire sur le forum de l'unif, que je dragouillais gentiment, grisée par son humour. Sans avoir vu sa tête, ni son style.

Quand il est arrivé (après m'avoir laissé admirer la gare sous toutes ses coutures), je suis passée outre ses baskets (seule faute de goût ;-) ), il a fait semblant de ne pas voir mes ballerines roses et ça a été ze love at first sight. Ce jour-là, il est devenu M. Léludemoncoeur.

Et quatre ans après, il l'est toujours. On a dû surmonter des obstacles, j'ai laissé tomber les ballerines roses, lui les baskets, mais on est toujours là et on vit ensemble (enfin!). Et ya un phénomène bizarre qui se produit:

M. Léludemoncoeur, je l'aime d'amour un peu plus chaque jour!

08 juillet 2008

Délivre-nous du mal (et de cette addiction aux chaussures...)


Or donc, je vous disais hier que j'avais peut-être encore laissé parler mes instincts consuméristes de fauchée. Hem hem. Voici en images une partie du tableau de chasse. Soyez indulgents avec le cintre vivant. Spéciale salutation à M. Léludemoncoeur qui a fait les photos. :-)



Photo 1: Robe: Matin Blanc
Chaussures: BEOriginal (il semble que j'aie enfin trouvé les peep-toes idéales ;-) )



Photo 2: Robe: Implicate Woman Summer
Chaussures: BEOriginal (je vous ai dit que j'ai trouvé les chaussures de mes rêves? ;-) )



Photo 3: Tunique: je sais pas, la vendeuse a coupé l'étiquette et j'me souviens plus dans ma ptite tête...
Jean's: Only. Mon nouveau jean's que j'aime d'amour.
Chaussures: BEOriginal (que pour rappel, j'aime d'amour aussi)



Photo 4: Les quatre paires qui ont rejoint mon étagère (en attendant le beau temps... snif). De gauche à droite: Peep-toes New Look; Peep-toes BEOriginal (j'vous ai déjà dit que... ah? okay!); sandales et sandales Pauline B. (mais vous les aviez reconnues, j'en suis sure).

Et voilà. C'était le billet mode. Après, retour à l'hibernation modesque jusqu'aux soldes de janvier. Ou jusqu'au prochain coup de folie dû aux soldes.

Promis, je fais pas essprès... ;-)


(PS: merci (ou pas) aux commerçants qui sont venus lire ce blog et ont décidé de passer directement à 50% pour me faire plaisir. Ou me faire acheter, c'est selon)

07 juillet 2008

Où le week-end a été animé et s'est terminé de manière magistrale

Parce qu'on est lundi, qu'il n'y a pourtant pas trop de soleil, qu'on est au travail et que voilà, l'auteure de ces lignes tient à briller par sa concision, voici un résumé du week-end.

* Sophie 1 - bordel 0: Rassure-toi (ou rendors-toi, c'est selon), Ami Lecteur, nous n'allons pas parler ici de moeurs légères ou de néons de couleur. Non non. C'est beaucoup plus vertueux que ça. Vendredi, M. Léludemoncoeur et moi, on est venu à bout du bazar, du brol, du bordel qui avait comme une petite tendance tenace à s'incruster chez nous depuis quelques mois. L'origine de cet exploit? Une invitation à dîner maintenue malgré l'état palliatif de l'appart. On lance la musique de Mission Impossible, on ne prend pas la pose du Winner (pas le temps), et on frotte, récure, range, lave, aère, cuisine. Je dois avouer qu'entre 17h (heure de mon retour du boulot) et 20h30 (heure de l'arrivée de notre invitée -par ailleurs admiratrice anonyme citée sur ce blog-), j'aurais pu dépasser un Tom Boonen cocaïné au sprint en côte. Les doigts dans le nez.

* Le dîner proprement dit: à 20h30 tapante, retapée de frais (enfin, un peu de maquillage sur les yeux et une rasade de parfum un peu partout), je terminais tranquillement de préparer mes ptits fours (ahahah, courir, moi? mais nooooooooon) quand notre invitée et néanmoins admiratrice anonyme de mon blog depuis de longs mois est arrivée pour une soirée courte mais intense (malheureusement, la SNCB ne fait pas encore nuit blanche les vendredis et samedis). Moments agréables autour d'un verre de vin bien frais et d'une salade de pâtes à la coriandre et au gingembre (mouiiiiii, je me remets enfin à cuisiner).

* Samedi, journée "je suis une déesse du rangement et de l'organisation" (on peut rêver deux minutes, non?) (oui, je suis d'accord): les courses toute seule comme une grande, toute zen. Le rangement des courses en amoureux, tout cool, tout rapides. Extase devant l'état de l'appart. Je savoure.

* Dimanche matin, Sophie bricole: Combattant la procrastination avec force (et poussée dans le dos par le retour des voisins), j'ai enfin décidé d'aller chercher un store pour le Velux de la salle de bain. Le lecteur attentif remarquera que j'ai attendu le dimanche matin (ben oui, pourquoi faire simple, hein?) pour aller faire mon shopping, mais soit! De retour à la maison, il m'a fallu moins d'une demi-heure (foi de Facebook) pour monter le store. Et désormais, nous pouvons faire nos ablutions à l'abri des regards et des caméras indiscrets (oui, passque grâce au proprio, nous avons des magnifiques caméras de surveillance braquées sur notre appart).

* Dimanche, journée "famille et j'en profite -hop! comme ça!- pour regarder la finale hommes de Wimbledon: Sauf que vu la physionomie de la finale, ça a plutôt été "Je regarde la finale hommes et j'en profite -hop! comme ça!- pour prendre des nouvelles de la belle-famille. Il faut dire ce qui est, mes petits couinements et mes cris de déception ont bien fait rigoler la maman de M. Léludemoncoeur. Tout est bien qui finit finalement bien: Nadal a gagné. Bien sûr, je suis triste pour Federer, mais franchement, le Majorquin, il me fait craquer (sauf le tirage de slip, ça c'est moyen sexy). Autant dire que j'ai dormi comme un bébé, le sourire aux lèvres. Il en faut peu pour que je sois heureuse.

* Et aujourd'hui, me direz-vous? Retour au boulot. Back to work. Terug op het werk. Pour garder le moral, je me suis saoulée aux dépêches sur la victoire de Nadal, tout en ayant toujours un ptit pincement au coeur pour Rodgeur (il a vraiment l'air déprimé).

Il se pourrait aussi que j'aie encore laissé parler mes instincts consuméristes de fauchée. Et qu'il faille m'admettre dans une clinique de désintoxication pour soigner cette compulsion de la chaussure.


Enfin, j'exagère toujours. Aujourd'hui, je n'en ai acheté qu'une seule paire. C'est tout.



(Et une robe.)



(Et une tunique)

02 juillet 2008

Où les commerçants se plaignent que les gens n'achètent pas et qu'en fait, c'est de leur faute

Oui, je vous l'accorde, ce titre est un peu long et rappelle furieusement celui d'avant-hier (qu'en fait il est apparu hier), mais il dit bien ce qu'il veut dire.

Or, hier, donc, c'était le premier jour des soldes. Et dès le soir, les commerçants se sont plaints que franchement, c'est plus comme avant. Et vas-y qu'ils ont eu 5% de clients en moins, et plains-toi que c'est la faute aux médias qui font rien qu'à parler de la baisse du pouvoir d'achat que c'est même pas vrai d'abord.

Moi, j'y étais, aux soldes, en bonne petite fauchée qui veut quand même avoir sa part de tendance (ben oui, depuis janvier -ou depuis cinq jours*- que j'avais plus rien acheté comme fringues, pfff) (t'auras remarqué que rapport à avant, ça cause plus du tout de fringues, ici) (si tant est que ça parlait de fringues avant, mais laissons là les parenthèses, ça devient long). Et je peux vous dire que j'aurais bien aimé sortir des Grands Prés (le shopping mall de Mons) chargée comme l'accro au shopping un jour de crise.

Si les gens ont pas acheté autant que les autres années, c'est la faute aux commerçants. Parce que les soldes, fallait quand même les chercher. Bon, yavait bien quelques panneaux, mais en gros, dès que tu t'en éloignais un tout petit peu, tu remontais direct dans les prix. Trois rayons soldés, et le reste, tu peux aller te faire f... euh photographier en sous-vêtements (rapport aux fringues soldées que t'as pas réussi à trouver).

Oui, bon, ici, on parle de prix assez bas, déjà à la base. On va chez du Zara, du H&M et quand on a vraiment envie de faire une folie, chez du Esprit (ouuuuuh!). Mais bon, c'est le principe des soldes: quand on va les faire, on achète du soldé. Point barre. Sauf que.

Sauf que les trucs soldés sont les mocheries invendues des saisons précédentes. Les petites robes discrètement repérées la semaine passée n'ont pas bougé d'un iota (surtout leur prix) et malgré le premier jour des soldes, il ne reste que les tailles 48 que je n'atteins -heureusement- pas encore.

Bref, j'ai erré comme une âme en peine dans les différents magasins. Et ce n'est qu'en arrivant chez New Look (vous vous souvenez de New Look, l'endroit où j'ai constitué la base de ma garde-robes à un moment?) que j'ai retrouvé le sourire. Oh! Bien sûr, plein de jolis trucs classiques ne sont pas soldés (et restent donc chers pour ce que c'est), mais en cherchant bien dans les invendus des autres années, j'ai fini par dégotter une jupe noire, simple mais belle, et un chemisier dans les tons verts. Tous deux soldés. A environ 50%, l'honneur est sauf.

Je suis ensuite passée faire un tour chez Dod, où les vêtements de grandes marques sont déjà à prix plus doux en temps normal. Et là, ça a été un vrai bonheur. Parce qu'un pull en cachemire et soie Xandres à -30% et qui passe à 20 euros à la caisse, moi j'dis banco et j'en prends deux. Pareil pour les chaussures Pauline B. ou le pull Vue sur Mer.

Résultat des courses: je me suis retrouvée dans ma voiture une heure plus tard, le sourire aux lèvres, ayant acquis pour 150 euros trois pulls Xandres (décidément, je deviens fan!), un pull Vue sur Mer, une robe dos nu belle et sexy de jesépukelmarque et deux paires de sandales Pauline B.

J'aurais juste envie de dire aux commerçants: si vous voulez vraiment que les gens achètent, arrêtez de les prendre pour des cons et faites de vrais soldes. Vous verrez, ça marche!!



Et vous, la pêche a été bonne?



*cfr Anvers

30 juin 2008

Où les vacances se transforment en semaine de toutes les découvertes

Salut! Je suis toujours en vacances. Il fé bO. Et je m'amuse toujours bien! Je vous fé des gros bisous et je suis pas du tout préssée de rentré.

sOphie


Bon, c'est fini la rigolure. Dans deux jours, back to the boulot. Alors on va arrêter de faire les malinois et on (je) va faire des stocks de bons souvenirs pour affronter l'advers... ce brusque retour à la réalité des choses.

Alors aujourd'hui, parlons (re)découvertes. Parce que non, mes vacances ne se sont pas résumées à faire la moule devant mon pc et ma télé. Parce que oui, moi aussi, ma vie est tout à fait fascinante et absolument digne d'intérêt (ou pas). Alors voilà, les découvertes, disais-je.

Petitun. J'ai (re) découvert Anvers. Oui, celle-là même avec son zoo, sa gare. Ses magasins en double ou en triple. Rhaaa. Ses petites rues commerçantes avec des créateurs branchés. Et des prix à me faire disjoncter. Promenade en amoureuse. En tête-à-tête avec moi-même. C'est pas désagréable, même si je suis pas toujours de très bonne compagnie (une petite tendance à la destruction de moral modesque).

C'est là que la deuxième découverte m'a sauvée. Je me suis rendu compte que je peux être belle et sexy en jean's. En jean's cigarette. Bon, inutile de dire que je l'ai acheté. Oui, à cinq jours des soldes, et alors? Zauriez préféré que plus jamais je ne me trouve potable en jean's? Et que ma santé mentale s'en trouve altérée à jamais? Voilà. Moi non plus. J'ai découvert aussi l'effet que peut faire un jean's bien. Qu'il désinhibe. Qu'avec, j'ai décroché des rayons des trucs que j'aurais ignorés, par crainte du ridicule. Et que je me suis dit "vivement les soldes dans cinq jours" (oui, la nature économe revient quand même au galop après) (qui a dit avare??) (tu sors!!). Bref, ça a fait du bien au coeur du moral. Et je me suis même dit en sortant "bon, maintenant, je fais vraiment attention à ma ligne". On en reparlera.

Et on va même en reparler directement, puisque j'ai aussi découvert la glace Ben&Jerry "Chocolate fudge Brownie" et "New York super fudge Chunk" et que rien que de l'écrire, je ressens un manque criant (faut dire qu'il y a le temps d'être morts de faim et de soif avant d'avoir fini d'épeler ces looooongs noms).

Petitdeux. J'ai découvert Liège, son Carré, ses magasins, ses pékets. Bien, Bien, Bien, hips. (Le lecteur attentif ou particulièrement informé se rendra compte très vite que j'ai écumé les seules villes où ya des New Look, j'dis-ça-j'dis-rien). Ca peut paraître bizarre pour quelqu'un qui a bossé à vingt kilomètres de là, mais je n'avais, avant la semaine dernière, mis les pieds à Liège que deux fois. Quand je dis "mis les pieds", c'est quasiment ça puisque j'y étais allée deux fois pour le boulot genre "je sors du train/de la voiture, je vais à mon rendez-vous, je remonte dans le train/ma voiture".

Que dire sinon que les gens sont cools, les magasins bien aussi (même si j'ai pas senti ce sens de la mode particulier qu'on attribue aux Liégeois, mais j'suis ptêtre pas restée assez longtemps). On y mange bien, on y boit du très bon péket (aaaaaaah! le péket violette!!) et ça donne envie de revenir.

Petittrois. Je me suis rendu compte que je ne suis pas aussi brouillée avec les chiffres que ce que je pensais. D'abord parce que j'ai resolu pour la première fois un sudoku "difficile" du Soir. Et ce, presque sans réfléchir. Saluez la performance comme il se doit!!

C'est tout? C'est que grâce à ça que t'es devenue numérologue?*, se dit la lectrice suspicieuse zé dubitative. Ahaaaaah! Que nenni! J'ai aussi fait ma déclaration d'impôt toute-seule-pour-la-première-fois-de-ma-vie!! En ne posant que 14.999 questions angoissées à mon papa (comptable). Mais j'ai géré. Et rendu le truc à temps. Je me suis tellement bien amusée que j'aurais bien recommencé avec celle de M. Léludemoncoeur. Mais l'excès nuisant en tout (et étant une fille très modérée...), je me suis abstenue.

Pour son bien, notez. Pensez! Si je l'avais faite à sa place, jamais il n'aurait connu le grand frisson. Qui vous parcourt quand vous devez essayer de trouver le bon endroit pour marquer le bon chiffre. Et ça, il faut le dire, ça aurait quand même été vachement dommage.



*une numérologue, c'est une calée des numéros, comme la psychologue est une calée des psys, une névrosée, quoi. Rhoo, tu suis rien, toi, hein?

23 juin 2008

Tranches de vacances

Tout à l'heure, en redescendant vers ma terrasse pour profiter du beau temps, j'ai vu ça, et j'ai eu envie de le partager avec vous. Parce que le post de Miss Zen me fait réfléchir depuis ce matin. Que je me demande c'est quoi le bonheur (mais quelqu'un d'autre l'avait déjà fait avant moi, et lui passe sur les radios maintenant). Voilà des mini-tranches de bonheurs de Sophie.


Aujourd'hui, j'ai enfin pris le temps de m'installer un peu sur la terrasse pour profiter du soleil.

Aujourd'hui, j'ai lu un livre de Houellebecq.




Aujourd'hui, j'ai admiré les parterres et certaines fleurs, jolies. J'ai senti l'odeur de la lavande.


Aujourd'hui, j'ai soutenu moralement et discrètement M. Léludemoncoeur, qui travaillait beaucoup beaucoup. Il avait l'air d'un poor lonesome cowboy, mais en fait, il était juste perdu dans ses pensées. (attention, ya du scoop, tu vas voir M. Léludemoncoeur!!!)


Aujourd'hui, j'ai gardé les doigts de pieds en éventail




Aujourd'hui, c'était ça mon bonheur. Entre autres.

Chronique de soirées avortées

Bonjour. Je m'appelle Sophie et j'ai passé un week-end anormalement calme.

Pas que mes vendredis zé samedis soient bookés jusqu'en 2025, remplis de sorties en boîte, de soirées karaoké et de soupers chez des amis. Non. Et justement, peut-être que si c'était le cas, j'aurais mieux organisé le bazar. J't'essplique.

Cette année, va savoir pourquoi, j'ai décidé que j'allais "faire un truc" pour mon anniversaire. Je dis "va savoir pourquoi", mais en fait, j'avais déjà fait le même coup l'année dernière. Sauf que entre la liste des invités à dresser (la liste, hein!, pas les invités!!), la formule à choisir (resto ou resto? oui mais lequel?) et peut-être aussi la tenue que j'allais porter, on était finalement arrivé à l'anniversaire suivant (mon amie Bab's, près de deux mois plus tard) et là, ça commençait à plus le faire. Bref, j'ai abandonné l'idée pour mes 25 ans.

Evidemment, la folle guêpe que je suis a repensé à cette meeeerveilleuse idée cette année. Ca a commencé à mûrir vers le 15 mai pour se développer de plus en plus. Fallait choisir un week-end où je bosserais pas, et où les gens seraient plus en examens/pas encore trop en vacances.

J'ai choisi le 21 juin. Et je l'ai annoncé aux environs du 5. Sauf que ceux qui étaient bien organisés/très prisés avaient déjà tous quelque chose ce jour-là! Dont, et non des moindres, la fête de la Musique qui suis-je pour m'opposer à la Musique? ;-) ).

Finalement, j'ai annulé, ne gardant comme formule qu'un dîner à quatre avec ma collègue Flo et son amoureux.

Qui ont demandé de reporter ou d'avancer ou de trouver une autre formule. Parce que samedi, c'était Pays-Bas-Russie à l'Euro 2008 (et qui suis-je pour m'opposer au Football? ;-) ). On a convenu du vendredi pour se voir.

Puis on a reçu les résultats -négatifs- du concours de la chaîne publique belge. Et M. Léludemoncoeur n'avait pas le coeur à la fête (et qui sommes-nous pour... euh pour quoi en fait?). On a bu du champagne, mangé des ptits fours et des zakouskis et regardé des films avec des bougies allumées. Ya pas de meilleur remède pour mettre du baume au coeur.

Et samedi? Ben finalement, on avait quand même un anniversaire. Celui de ma petite soeur qui fêtait ses 18 ans au resto. Sauf qu'on a pas pu y aller pour cause de retour de boulot trop tardif.

Je me suis consolée en admirant les parterres de fleurs amoureusement entretenus et alimentés par la voisine. On a parlé de fleurs et d'autres choses. Et j'ai respiré à pleins poumons l'odeur du thym citron, qui m'a presque fait pleurer de bonheur tellement il sent bon.

21 juin 2008

Un jeudi à la banque

Jeudi, j'ai fait quelque chose qu'on a tous tendance à repousser au maximum. Sauf que comme je suis en vacances, j'ai pas énormément d'excuses pour repousser encore. J'ai essayé dix ou onze fois le "je peux pas, je regarde un film" puis bon, j'me suis dit que j'allais plus être crédible. Il a fallu que je me bouge.

Et jeudi après-midi, je suis allée à la banque et à l'administration communale. Oui, je sais, moi aussi ma force mentale et mon courage m'étonnent. Faut dire que si je passais pas à la banque, une cinquantaine d'euros allaient me passer sous le porte-monnaie. Je ne vous ferai pas l'insulte de vous dire qu'avec tout ce que l'Etat nous prend déjà et qu'avec le pouvoir d'achat qu'est en berne ou en baisse je sais plus, on n'allait pas en plus lui faire cadeau des 50 euros! Un presque-sac Longchamps! Naméo!

Bref, jeudi 14h30, je me retrouve à la banque. Comme quinze autres personnes, qui font la file avant moi. Il n'y a qu'un seul guichet ouvert. Pas grave, après tout, on a le temps. Enfin, J'AI le temps, je suis en vacances. Mais visiblement, je suis à peu près la seule à prendre ça avec philosophie.

Parce que très vite, les autres clients s'impatientent. Le client au guichet pose plein de questions, a plusieurs opérations à faire. Il prend son temps, inconscient du drame qui est en train de se nouer dans son dos.

Car les autres commencent à rassembler leur haine du lambin. Ils regardent ostensiblement leur montre, se montrent leur montre, commencent à faire des commentaires. "Pffff! Yen a qui sont pas pressés, hein!", "Rhoooo! Et quoi? ya pas moyen d'ouvrir le deuxième guichet??", "Grrrr, c'est pas comme si on avait tout l'après-midi!!!". Des courants de haine viennent chatouiller la crinière jaune pipi défraîchie du client au guichet. Lui, il ne se doute de rien, l'innocent, ou alors il fait mine de rien.

Le guichetier aussi fait mine de rien. Il n'a pas l'air stressé ou particulièrement impatient. Il n'expédie pas le client. Il répond à ses questions. Mais c'est quand il décroche enfin le téléphone qui sonne dans le vide depuis quelques minutes que les murmures se transforment en protestations en bonne et due forme. Le client vient de partir, mais la file n'avance pas énormément. Le guichetier, il s'en fout, de toute façon la banque est ouverte jusqu'à 18h.

De temps à autres, une de ses collègues fait une apparition éclair derrière la vitre du guichet, mais elle refuse obstinément de s'asseoir sur le siège du deuxième guichet et d'appeler la "personne suivante". La seule qui trinque, c'est la bonne femme de l'accueil, qui se prend tout l'énervement de face. Surtout quand une autre collègue vient annoncer qu'elle veut bien s'occuper des gens à condition qu'ils ne demandent pas d'argent (ben tiens dans une banque!).

Finalement, c'est chez elle que je suis allée, puisque je ne voulais pas récupérer le fric en billets et petites pièces. J'ai reçu ma petite dose de haine de tous ceux que j'ai dépassés. Et qui attendaient toujours quand je suis sortie.

Et l'administration communale me direz-vous? Je devais enfin terminer les démarches pour ma domiciliation et demander un certificat de bonne vie et moeurs pour ma carte de presse professionnelle. Je dirai juste que le fonctionnaire des certif' avait vraiment un air bizarre, et que j'aurais pu le classer sans problème dans la catégorie des pervers.

La fonction ne fait parfois pas l'homme...

16 juin 2008

En vacances!


Ca y est, j'étrenne mon vrai premier jour de vacances. Mmmmmmmh! Attendez, j'en profite un brin...





Voilà. Cette année, on ne part pas. Du moins, pas maintenant. Rapport au fait qu'on n'a pas énormément de sous et qu'en plus, on est toujours tous les deux dans la course pour le concours de la chaîne publique belge. Putain, mais tu vas t'ennuyer ferme alors!! se dit la lectrice inquiète.

Du tout, j'ai envie de répondre.

D'abord, parce que j'attends les résultats de la troisième épreuve du concours (c'est pour vendredi, normalement) et que si je réussis, j'ai une épreuve de langue la semaine prochaine. Et hop! une activité à noter dans l'agenda des vacances!

Ensuite, M. Léludemoncoeur doit encore passer cette partie de plaisir (... hem). Et que donc jusqu'à ce qu'il l'ait passé, faut que je me fasse petite comme une souris. Et là, c'est bien parce que ça me laisse plusieurs solutions:

- Soit je regarde des films. Des films. Des films. Et encore des films. C'est pas mal, comme idée, vu que j'ai un retard monstre à rattraper. Et qu'à la limite, je peux en profiter pour louer des films de fille. Pas besoin d'une paire de bras pour se cacher dans les moments violents, je peux chialer à l'aise quand le héros dit à l'héroïne qu'il l'aimera toujours mais qu'il ne peut pas l'épouser (rien qu'à le ré-écrire, j'en pleure), et gonfler mon coeur de bons sentiments pour être protégée contre le monde extérieur mieux qu'avec des Actimel au bifidus quaseïmmunitas avec de l'acide lactique et tout ça. Trop fort.

- Soit je fais des cours de rattrapage d'un autre genre. Rattrapage de repassage, rattrapage de nettoyage, rattrapage de lessive, rattrapage de lavage de vitres. De toutes façons faudra bien que ça se fasse et j'ai quinze jours pour reprendre le dessus, terrasser la poussière et dompter la planche à repasser. L'Indiana Jones des tâches ménagères, c'est moi!

- Soit je pars en amoureux avec M. Léludemoncoeur, histoire qu'on se retrouve ENFIN tous les deux tous seuls, sans devoir penser à un stupide examen ou aux faits-divers. Sans que je l'assomme avec les aventures de Barbie (un jour je vous raconterai ses aventures, vous serez assommées, et vous crierez grâce. Et moi aussi). Sans que le téléphone sonne, ou pleure. Rien que tous les deux. Tous seuls. Ce sera bien.

- Soit je m'organise un championnat de sudoku pour moi toute seule. Oùsque je deviendrais super forte. Ou alors je fais un championnat de Singstar (ouuuuuuh! plus dur, ça!!!).

- Soit je dors. Et je me refais un teint de bébé pour pas un balle.


En fait, je vais faire tout ça en même temps, et un petit peu du reste aussi.

Et je penserai pas au boulot.


Et quand je rentrerai à la rédaction, après le mois de juin, j'aurai un grand sourire et je dirai "mais qu'est-ce que vous m'avez manqué!!" et ce sera un peu vrai.

14 juin 2008

La fille sans attaches


Facebook, c'est bien et c'est pas bien en même temps. (Youpie, se dit le lecteur mature, Sophie découvre la dichotomie du monde, réel et virtuel, ya de l'espoir!Sophie te dit zut, à défaut d'autres mots plus vulgaires, parce que j'ai pas envie de passer pour la femme du charretier, si-tu-vois-c'que-j'veux-dire).

C'est bien parce qu'on retrouve les copines-de-quand-on-était-ptite, les cousins, les camarades de classe et d'universités, les potes de guindaille, les anciens collègues et les actuels aussi. On peut même chatter directement, sans passer par msn au bureau, qui est toujours mal vu par le patron. On regarde les photos des uns, les amis des autres, on apprend qu'une telle aurait été Marilyn, une autre Madame Bavarde et qu'une troisième est "addicted to Sex and the City".

On en apprend plus sur les humeurs des gens via leur statut du jour, on n'oublie plus les anniversaires puisqu'on a un Birthday Calendar (et on passe ses journées à souhaiter un bon anniversaire à tout le monde, c'est dingue comme tout le monde a son anniversaire le même jour!!). En fait, ya même plus besoin de demander aux gens comment ils vont, puisqu'on a toutes les infos sur leur profil. Le monde est super bien fait.

Et puis comme ça, en cascade (parce que tout le monde ajoute tout le monde en même temps), vous avez quinze nouvelles personnes qui veulent être vos amies. Vous, vous pas vraiment osé les ajouter en parcourant la liste des amis de vos amis. Parce que vous étiez plus sure qu'ils étaient bien en classe avec vous, d'ailleurs vous auriez bien de la peine à vous souvenir des noms de tout le monde. Il vous faut aller voir les photos pour vérifier que cette tête-là vous dit bien quelque chose. Avant d'accepter ce nouvel ami dans votre liste.

Moi, ça s'est passé exactement cette semaine. En sept jours environ, six années d'école secondaire me sont remontées à la figure, via de "nouveaux" amis sur Facebook. Bon, je mentirais si je disais que j'avais pas déjà fait un tour sur la fiche de l'un ou l'autre. Mais bon.

C'est quand même souvent le choc, en voyant les fiches. Parce que yen a quand même déjà pas mal qui sont mariés, voire ont des gosses. Même la fille un peu moche-un-peu-chiante (la deuxième avec moi ;-) ) que je trouvais limite lourde. Qu'y a-t-il de mal à cela?, s'interroge le lecteur perspicace. Après tout, tu as tout de même 26 ans! Fort juste, j'ai envie de répondre. Mais bon, quand t'as connu les gens à 10 ans, ça fait drole (comme on dit dans ma campagne).

Et puis, en observant de plus près les fiches de mes anciens camarââât, je remarque que souvent, ils sont restés à cet endroit que six longues années de secondaire m'ont juste donné envie de fuir. Ils continuent à fréquenter assidûment les mêmes potes de l'école, vont aux soupers des anciens. Bref, ils ne sont pas tout à fait différents.

Moi, pendant ce temps-là, j'ai tourné les pages, au gré de mes pérégrinations. Faut dire que l'école secondaire ne reste pas le meilleur souvenir de ma vie. Et que ce n'est pas l'unif que j'ai commencé à vraiment me sentir moi. Est-ce donc un hasard si mes premières amies (et premiers amis) datent de cette époque? Est-ce un hasard si je ne me souviens plus des noms de ceux avec qui j'étais en secondaire? Mais vu les liens d'amitié qui subsistent entre eux, je me sentais un peu bizarre. Celle qui coupe les liens au fur et à mesure de ses installations.

Est-ce parce que je ne suis jamais restée très longtemps au même endroit? Quatre ans par ci, quatre ans par là, trois ans dans telle école, six ans dans telle autre. Ai-je été trop paresseuse pour entretenir des liens d'amitié, qui se nourrissent du temps qu'on leur consacre? Un peu de tout ça.

Finalement, c'est en parlant avec un ancien de l'école sur Facebook que j'ai eu ma réponse. Lui non plus n'a gardé aucun contact avec des gens de cette époque-là. Lui aussi a pas mal voyagé à travers la Belgique, avant de se poser pas loin de la frontière, mais du côté français.

Lui, il m'a dit qu'il ne se souvenait même plus des noms, et que c'était terrible.

En concluant: "Enfin... si je ne m'en souviens pas, c'est qu'ils n'étaient pas importants"


Dans un coin de mon coeur, j'ai fait la paix avec moi-même.


11 juin 2008

Des filles, du strip-tease, des copines et un film

Faut quand même que je vous fasse un mini-briefing de la soirée ciné de la semaine passée. Le 4 juin.

C'est ça! le jour de la sortie de Sex And the City en Belgique.


Le moment qu'on attendait toutes en hiiiiiiiiiiiii-ant comme des folles. Le rendez-vous magique avec Carrie, Miranda, Charlotte et Samantha, la mode, New York, tout ça dans une salle de ciné. Le bonheur intégral, quoi.


Sauf que bon, les critiques étaient un peu mitigées. Trop "gentillet", "ça a perdu son ton sarcastique", "moué bof, les fans seront déçues". Là, ya la peur au ventre, un peu comme avant un rendez-vous avec son premier amour mais qu'on ne saurait pas s'il est toujours aussi bôôôôô que quand on avait quinze ans et qu'il nous bavait dessus (on appelait ça "rouler une pelle" à l'époque).

De fait, Sex and the City Ze Movie est aussi beau que David Duchovny*

Faut dire que le film était bien aidé.

D'abord parce qu'on était en séance réservée aux filles. Alors oui, comme ça ça a l'air génial (de fait, c'est rigolo de pas avoir un seul mec dans la salle) (en fait, c'est ptêtre même encore plus rigolo pour eux, vu qu'ils peuvent jouer à la Pléstécheune tout seuls à la maison en buvant de la bière au lieu de se farcir des histoires de bonnes femmes et des modasseries) (fin soit, hein). Mais en fait, les filles, c'est méchant entre elles. J'vous jure!!! Moi, j'pensais déjà être dans la crème des méchantes (un peu comme le truc qui te laisse une moustache dans le cappucino), mais franchement, j'ai été surclassée, là!! Et de loin!!! Passqu'en plus, c'est vicieux ces bêtes-là!! Ca s'attaque au physique, et ça, c'est franchement pas bien.

Ensuite, parce que le ciné a eu la merveilleuse (?) idée de faire venir des strip-teaseurs. Même qu'au début, moi, j'avais pas capté que c'était des strip-teaseurs. Bon ok, on voit rarement un officier d'Officer and Gentleman entrer dans un cinoche en uniforme pour se taper un film de nanas, mais bon, on peut pas être aware tout le temps, si? Alors voilà, ils ont fait un strip-tease de naze, même que si les cloches de Saint-Hubert avaient sonné à ce moment-là, ma collègue Flo et moi on aurait eu l'air fines avec notre air dégoûté tous les jours au boulot.

En fait, c'était pas un air dégoûté. C'était mi-catastrophé, mi-dégoûté, mi-OH-MY-GOD!!!!!!!! Ca fait trois mi, mais c'est pas grave, c'est juste pour vous donner une idée de la grimace.

Heureusement, après, ya eu le film (après que les strip-teaseurs se sont fait gicler de la crème nivea sur le torse et les fesses, à charge pour les filles en chaleur -et visiblement en manque- d'étaler tout ça).

Et là. Le pur bonheur!!! J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai applaudi. Vous voyez, c'est ce sentiment de bien-être complice de retrouver enfin des vieilles (pardon pour elles) copines et de retrouver directement les petits secrets et les bonnes habitudes.

Alors je l'avoue, j'ai vraiment passé un super moment. M'en fous que ça se termine bien à la fin (en fait, j'aime!), que ça conforte nos préjugés comme quoi tout est bien qui finit bien et qu'on a toutes un prince charmant-qui-nous-attend-quelque-part.



Parce qu'en fait, ça c'est vrai. Et en plus je l'ai trouvé!!


(ronflant devant la Pléstécheune allumée, quatre cadavres de cannettes de bière à côté du fauteuil, mais soit!!)



*Carrie's first love dans la série, suis un peu!! t'es une vraie ou t'es une pas vraie??

10 juin 2008

Un mariage et cinq enterrements

Depuis que nous avons déménagé, il ne se passe pas une semaine sans que les cloches de l'église près de l'appart ne sonnent. Et alors, vous dites-vous? Après tout, il doit bien rester des catholiques attachés à leur messe du dimanche, normal non?

Oui, très juste. Sauf que ça sonne aussi en semaine. Et que malgré l'évolution des moeurs, ya pas encore grand monde qui se marie le jeudi matin, le lundi après-midi ou le mardi vers midi. Non, dans ma ville, on meurt. Toutes les semaines. Je ne sais pas s'il y a un vivier de vieux. Ou un taux exceptionnellement élevé de maladies incurables et autres cancers. Ou des promos sur les cérémonies funèbres. Ou un serial killer (si c'est ça, qu'on me prévienne, j'ai pas envie d'y passer...). Mais on meurt régulièrement à BLC.

Au point qu'on ferait presqu'une croix dans le calendrier quand il y a un mariage, histoire de s'en souvenir, et de ne pas sombrer dans une sinistrose aussi noire qu'un corbillard.

M. Léludemoncoeur et moi, pour conjurer le sort, on a vite cherché à en rire. Mais c'est difficile. Alors on a cherché un slogan et on a trouvé. A tel point que je me demande si on n'a pas raté notre vocation de publicitaires, que même qu'on gagnerait mieux notre vie qu'en faisant journaliste. C'est triste, mais c'est le destin sans doute.

Oui, on peut vraiment le dire "BLC, la ville où l'on s'ennuie à mourir!!"




PS: faut dire qu'à part travailler et prendre le train (moi) ou travailler à pas en sortir de l'appart (M. Léludemoncoeur), on ne fait pas grand grand chose dans notre ville. On n'est pas encore les pivots du comité de notre quartier. Mais faut bien dire ce qui est: à huit heures et demi du soir, fait mort dans le centre-ville...

21 mai 2008

La grève des trains n'a pas eu ma peau

"Ma chérie, je suis désolé mais mardi prochain j'aurais vraiment vraiment vraiment besoin de la voiture. Est-cec que tu pourrais aller au boulot en train?"


Mmmmmh pffffffff. Mmmmmh pffffffff. Il y a un an, il me fallait quatre jours de préparation mentale pour me faire à l'idée que j'allais devoir abandonner ma voiture pour prendre le train.

Brrr, affronter les gens. Risquer d'être assise à côté d'un(e) transpirant(e). Revenir, pour ainsi dire, à ma condition d'étudiante, le sac de voyage en moins. Subir les conversations des quatre copines -forcément un peu stupides- en goguette ("hiiiiiii, on va à la Rue Neeeeeeuuuuuuve!"). Arriver "avec un retard probable de 10 minutes".

Heureusement que c'était gratuit, pour compenser.

Oui, parce que ça me privait quand même d'essayer de pulvériser mon record de 35 minutes de trajet entre le boulot et la maison des parents de M. Léludemoncoeur. Ca m'empêchait de créer à haute voix mes futurs billets blogs. Je ne pouvais plus mettre des talons vertigineux sans avoir atrocement mal aux pieds.


Jusqu'à ces vacances en Sicile, où mes priorités ont changé. Je me suis dit qu'il fallait que moi aussi je contribue à sauver la planète que nous laisserons aux enfants que je n'aurai ptêtre pas (mais pensons à ceux des autres...). Que ce serait débile d'acheter une deuxième voiture quand nous aurions notre chez-nous et qu'on n'aurait plus la voiture des parents de M. Léludemoncoeur à disposition.

Bref, depuis fin septembre, je vais au boulot en train. Je me suis même habituée à la promiscuité forcée de l'heure de pointe, aux discussions terribles des collègues de bureau, au look plus qu'approximatif de gens qui bossent dans des ministères (on peut les rebaptiser en Beaufland?), aux gens qui prennent chaque fois le train à la même heure que moi (sauf que moi ça change tous les jours). Mon train n'a que rarement un vrai retard. J'arrive à ne jamais dormir dans le train (et j'évite donc aux autres le triste spectacle du navetteur endormi-bavant).


Sauf que voilà, la semaine dernière, la SNCB a annoncé une grève des trains de 24 heures, pour hier mardi.


Mmmmmh pffffffff. Mmmmmh pfffffff.



Il m'a fallu quatre jours pour m'y préparer psychologiquement ("brrr, va falloir que je me tape les bouchons/la recherche d'une place de parking dans le quartier surencombré"). J'ai passé tout mon week-end à visualiser l'obstacle.


Mmmmmh pffffffff. Mmmmmmh pfffffff.


Vous aurez compris que si je suis là, c'est que j'ai survécu. Malheureusement, les autres utilisateurs des trains aussi.

12 mai 2008

Carrie!! Au secours!!!

Amies lectrices, j'ai besoin de votre aide!!! J'essplique.

Ce printemps, j'ai frissonné. Un de ces frissons entre le plaisir, l'excitation et le pur bonheur. Dans la vitrine des magasins de chaussures, il y a enfin des peep-toes. Pas n'importe quelles peep-toes, non, les peep-toes parfaites. La bonne couleur, la bonne forme, le bon talon. Le genre de chaussures qui vous rend fémininissime l'air de rien. Bref, je les adopterais bien et leur ferait bien découvrir leurs grandes soeurs bottes, escarpins et autres sandales à talons de mon étagère à chaussures...


Mais voilà, il y a un problème. Qui dit talons dit aussi, à court ou à moyen terme, mal aux pieeeeeeds. Or une déesse en escarpins à talons qui marche les genoux pliés et les pieds rentrés tellement elle a mal aux petons est tout de suite moins divine. Surtout qu'il faut avoir fait des années de yoga et de méditation transcendantale pour arriver à continuer à sourire malgré les piqûres de douleur qu'on ressent dans les pieds.

Mon modèle absolu en la matière, c'est évidemment Carrie Bradshaw. Elle arpente les rues de New York du matin au soir perchée sur 8 à 10 centimètres de talons et elle a même pas mal! Elle court, même, parce qu'elle est en retard à ses rendez-vous. Et jamais elle ne se plaint d'avoir mal, ou d'avoir des ampoules, ou d'avoir les pieds qui gonflent. Carrie Bradshaw, elle est vraiment trop forte!

Parce que moi aussi, je voudrais courir partout (et jusqu'au boulot) avec de jolies chaussures surélevées aux pieds. Sauf que le chemin pour aller du métro au boulot comporte une sacrée portion pavée (entorse garantie!). Qu'à moins d'aller ranger ses gambettes en-dessous d'un bureau et de ne plus bouger, les pieds seront forcément mis à contribution. Ne fût-ce que pour aller à une conférence de presse et en revenir. Et qu'on ne va pas demaner des chèques-taxi tout le temps. Que la probabilité de devoir rentrer de la gare à la maison à pieds est faible, mais pas nulle. Et que un kilomètre à pieds, quand on a des haut talons, ça use deux fois plus.

Même pour des "grandes occasions", genre une communion ou un mariage, je finis par hésiter (pas longtemps, mais quand même). Et si les deux premières danses avaient raison de ma plante des pieds et que je devais me promener pieds nus? Et si moi aussi je retournais à ma place en grimaçant de douleur parce que non là franchement j'en peux plus? Résultat, j'ai souvent l'âme d'un fakir (ou d'un martyr): courageuse jusqu'au bout, mais les pieds en compote en rentrant. Et impossibilité de remettre des talons haut le lendemain.

Alors voilà, moi, ce que je voudrais que vous me disiez, c'est quels sont vos secrets pour rester perchées sur des talons haut jusqu'au bout de la nuit et repartir le lendemain, fraîches, sur vos nouveaux escarpins. Sans avoir mal aux pieds. Et en souriant.

Hein, dites? Vous faites comment??

11 mai 2008

La félicité à l'état pur

Parce qu'il fait beau. Parce que ça met du baume au coeur. Parce que dans la vie, ya pas que Mika et Amy Whinehouse pour susciter la frénésie. Parce qu'à côté du bonheur, ya aussi la félicité. Cet état qui, plutôt que de vous enraciner dans le présent en vous faisant profiter du moment de bonheur qui passe, transporte votre coeur et votre tête dans les nuages en vous faisant pleurer d'extase.

Parce qu'il y a des moments où on est au bon endroit au bon moment. Et qu'il faut en profiter.


28 avril 2008

Je vais bien ne t'en fais pas

Je n'étais pas partie bien loin, et voici des petites nouvelles anodines et douces...

- J'aime les fraises et le champagne: ça tombe bien, il y en avait sur la table lundi passé pour fêter mon CDI tout neuf. Surprise de M. Léludemoncoeur. Je ne le savais pas si romantique ;-)

- J'aime l'odeur du lilas: ça tombe bien, il y en a un près du boulot, juste sur mon chemin. Jeudi, je ne l'avais pas remarqué, il a fallu ses effluves pour me faire tourner la tête. Ca tombe bien, c'était le premier jour où je sentais à nouveau quelque chose, après deux jours de nez totalement encombré.

- J'aime (parfois) prendre du temps pour moi: ça tombe bien, je suis tombée malade. Tout a commencé le week-end passé, avec la gorge qui gratte. Lundi passé, je suis quand même allée au boulot (pas envie d'infliger à quelqu'un de travailler jusqu'à 23h à ma place). Mardi matin, par contre, j'ai décidé de faire un truc que je n'avais jamais fait: prendre des congés maladie. Les mauvaises langues diront que j'ai tenu jusqu'au CDI et que je profite déjà du système ;-) PAS DU TOUT! Là, j'ai pris mon quota de congés maladie (deux jours) pour les trois prochaines années. Mais c'était agréable quand même...

- J'aime quand il fait beau et (presque) chaud: ça tombe bien, samedi on a enterré Cindy sur la Grand Place de Bruxelles. Bon, on l'a pas vraiment enterrée, faut pas déconner (puis les pavés, c'est difficile à desceller...), mais là, elle est prête à se marier. Et ça, c'est bien.

- J'aime la Sicile et les gens qui y vivent: ça tombe bien, mercredi, deux oncles et deux tantes de M. Léludemoncoeur arrivent en Belgique pour une dizaine de jours. Ca va sentir bon le Sud, la convivialité et la chaleur de vivre. J'ai hâte.

- J'aime H&M: ça tombe bien, j'y suis passée faire un tour samedi matin et j'ai eu envie d'acheter la moitié du magasin. C'est sans doute ce qu'a fait la fille avant moi à la caisse: une jeune maman et ses deux ptites filles. L'une qui cherchait désespérément son attention et l'autre qui pleurait. J'me suis dit que j'allais attendre encore quelques années pour avoir les miens à moi. Ca tombe bien: ça fera mentir les paris de la rédac', qui a misé sur moi comme "prochaine maman de la rédac'".



Parce qu'au fond, ce que je préfère, c'est encore tourner tout le monde en bourrique!!

20 avril 2008

L'obsession de l'actu

Prenez deux journalistes obnubilés par leur métier. Installez-les dans le même appart (et dans le même lit). Qu'obtenez-vous? Un couple qui parle boulot les 7/8e du temps.

Prenez ces deux journalistes obnubilés par leur métier. Installez-les dans le même appart (et dans le même lit). Faites-leur passer un examen d'entrée dans une chaîne publique belge. Qu'obtenez-vous? Un couple qui se pose des questions (d'actu). Et un appart en bordel intégral. On dirait pas comme ça, mais des journaux éparpillés, c'est un peu la pagaille.

Depuis un mois, vous l'avez deviné, M. Léludemoncoeur et moi révisions notre actu, nos institutions politiques, notre culture générale et encore plein de trucs auxquels on pensait ou pas pour présenter la première étape du concours d'entrée dans la chaîne publique belge francophone. Depuis un mois, nous vivons au gré des questions-réponses que nos cervelles en ébullition pondaient dès le matin. Oui, vous avez bien lu. Dès le petit-déjeuner (on avait instauré la trêve du saut du lit, faut pas déconner, non plus).


M. Léludemoncoeur, ouvrant les hostilités tout en se servant un café: Comment s'appelle le Premier ministre du Kosovo?

Moi, tartinant mon pain grillé de margarine*: Peuh! Facile! Hashim Thaçi! Et le président serbe?
M. Léludemoncoeur: Boris Tadic bien sûr! Mais sais-tu qui vient de remplacer Carla Del Ponte au TPI pour la Yougoslavie à La Haye?
Moi: hun hun, c'est Serge Brammertz, un Belge. Et avant il était rapporteur de l'ONU pour l'assassinat de Rafik Hariri à Beyrouth.

Et vas-y que ça continue à la salle de bain, entre sculptage de coiffure et brossage de dents.

M. Léludemoncoeur, se sculptant la crinière à coup de gel: Et au fait, peux-tu m'expliquer ce que sont les intérêts notionnels?

Moi, me brossant vigoureusement les dents: èunhuéohohic. groumpf qhsdf jbvftyqg

M. Léludemoncoeur: C'est tout à fait ça.


Bref, jusqu'hier, 14h moins cinq, nous avons révisé. Puis nous avons été séparés, dans l'auditoire où nous avions souffert durant tant d'années à l'université. Et puis encore après, on a répondu au test, chacun dans notre coin. En s'faisant des ptits bisous de très loin (j'espère que le gros plein de boutons deux places avant M. Léludemoncoeur n'a pas cru que c'était pour lui). Après avoir répondu à ce truc hyper impressionnant niveau organisation, j'ai rêvé pendant cinq minutes qu'on allait enfin parler d'autre chose.

Puis ont est sortis, et on a commencé à comparer nos réponses, comme à l'unif. "Et là? T'as mis quoi? Nan, mais moins Didier Reynders, je pense bien qu'il a été ministre de l'Economie! Et Jan Fabre? Pfff, j'pensais être sure de mes réponses mais là..."

Puis on est rentrés, et on a filé sur internet. Oui, passque la technologie c'est super bien. Quelques heures à peine après ZI exam', on peut aller comparer ses réponses avec celles de la chaîne. Pfu pfu, on respire un peu, puis on fait le compte.


Putaaaaaaain, on a tout déchiré sa raaaaaaaaaaace! (on peut pas être classe tout le temps, et parfois la joie, ça vous fait perdre la tête)


On a dansé de joie dans le salon (enfin... surtout moi), on a bu du mousseux (enfin... surtout M. Léludemoncoeur), on a "hiiiiiiiiiiiii" (enfin... surtout moi), on s'est fait des bisous de joie (là, c'est quand même tous les deux), on a redansé de joie dans la chambre (c'est encore et toujours moi) puis on s'est endormis.

Et aujourd'hui?



On a commencé à parler de la deuxième épreuve!





*faut pas déconner, j'me tue pas avec du beurre. A bas les mauvaises graisses animales! Berk, pas bon!

** vous aurez remarqué à quel point ce billet est informatif, hein. Vous en prie, c'était avec plaisir.

*** Didier Reynders n'a pas été ministre de l'Economie. Si jamais ça vous tracassait.