19 novembre 2007

Le 1er décembre, je deviens grande

Cette fois, ça y est, c'est plus ou moins fixé et plus ou moins officiel:

Le 1er décembre, on entre dans notre appart!!

Ca, c'est du super cadeau de 25 ans et demi, vous ne trouvez pas? Je jour-là, je m'en foutrai totalement d'être sur la pente descendante vers les 26 ans, parce que je serai en train de barboter dans les cartons Ikéa!

Na! :)



Et euh... pour les photos, je vous invite à jeter des ptits cailloux dans les yeux de M. Léludemoncoeur. C'est lui qui fait de la rétention d'information!! Ouh! Pas bien!

09 novembre 2007

Ceux qui m'aiment prendront le train (mais se laveront d'abord les dents)

Je sais, c'est un titre un peu long. Qui me fout la pression pour écrire une mini-tartine, aprce que moins, ce serait ridicule, on se demanderait où est le texte. Ou le titre. Bref, ce serait bête.

Or donc, depuis mon retour de vacances, j'ai décidé de prendre plus régulièrement le train pour aller travailler. Le train, c'est bien! (hey pssst! l'équipe de comm' de la SNCB, vous cherchez quelqu'un qui a le sens de la formule? I'M YOUR MAN!) D'abord parce que ça flatte quelque peu mes sensibilités vertes (les émissions de gaz à effet de serre, c'est pas bien!). J'ai l'impression de participer un peu moins au réchauffement climatique. Bon, c'est vrai, la gare, j'y vais en voiture, mais je vais pas faire 10 kilomètres à pied, d'autant que ça use, ça use...

Deux, le train, c'est bien parce que c'est reposant. Fini d'insulter l'imbéc... l'automobiliste de devant qui a oublié de démarrer alors que le feu est vert depuis AU MOINS trois secondes et demi. Oublié le troud... euh le distrait qui change de bande brusquement devant moi, manquant m'envoyer dans le décor. Résultat: c'est M. Léludemoncoeur qui se prend mes sept ongles (les trois autres ont été rongés sur le trajet) dans le bras, ou dans les yeux, à la moindre réflexion.

Trois, faut bien avouer qu'entre payer et pas payer, j'ai vite fait le calcul: c'est le train gratuit qui est le plus avantageux. Assez en tout cas pour sacrifier un peu de mon temps à la gare, de rentrer plus tard chez moi (pour le moment) et surtout, pour partager mes trajets boulot-dodo avec des dizaines de personnes.

J'avoue quand même que quand je prends le train aux heures de pointe, j'ai tendance à prendre un billet première classe payant-mais-quand-même-pas-trop. Sauf hier où, pleine de bonnes intentions, j'ai choisi d'aller en deuxième classe, avec le "peuple".

Mal m'en a pris. A dix sur des banquettes qui ne peuvent accueillir que huit personnes, on ne peut rien faire d'autre que partager la vie -que dis-je! l'intimité- des gens. Bien sûr, vous savez tous qu'on apprend que Kiki a encore vomi toute la nuit, que le petit ne mange pas bien, que le grand a difficile (ben oui, on est en Belgique...) à l'école, que le mari n'aide quand même pas beaucoup dans les tâches ménagères et qu'il préfère jouer aux cartes, que le patron est un naze et les collègues tous des débiles. On a de la chance quand le portable ne sonne pas et qu'on n'a pas droit une deuxième fois à toute l'histoire.

Mais hier matin, ce qui m'a le plus gênée, c'est l'odeur. Parce que promiscuité rime aussi avec mauvaises odeurs (si! si! cherchez bien!). Et je n'exagère pas quand je parle de véritable intimité. Parce que l'odeur dégoûtante, hier, c'était celle de la première haleine du matin. Vous voyez? Celle qui vous donne envie de vous enfuir du lit sitôt éveillée pour 1. aller vite vite se rafraîchir les quenottes histoire de garder un peu plus longtemps notre image de sex-symbol puis 2. aller s'extasier devant M. Léludenotrecoeur qui s'éveille et qui, dans un grand bâillement, nous exhale une haleine toute pourrie (mais-c'est-pas-grave-parce-qu'on-l'aiiiiiiiiiiiime).

Reprenons. Mon haleine, ok, cinq minutes au réveil, puis zou! Café et brossage de dents. Celle de M. Léludemoncoeur... aussi. Mais celle de trois inconnus dans le train, là je dis stop!!! Comment expliquer que ces gens se soient levés, se soient habillés, aient peut-être bu du café, mais aient toujours une haleine de chacal au saut du lit???

Promis, la prochaine fois que je prends le train, je fais une provision de Frisk!!

24 octobre 2007

Le come-back improbable

Salut, ça va? Oui, vous savez ptêtre plus qui je suis, mais il paraîtrait que ce blog est (toujours) le mien... De temps en temps, une collègue qui s'ennuie me lance par mail: "Mais... en fait... ton blog est à l'abandon?" (deux mails en deux mois, on se sent soutenue, je vous jure!!).

Aujourd'hui, je peux vous le dire: mon blog n'est pas à l'abandon! J'ai juste fait une pause café prolongée, c'est tout. J'ai laissé une partie de mes neurones en Sicile*. Je me suis donnée à fond dans mon boulot. J'ai fait une retraite spirituelle chez le Dalaï Lama**



En fait, la réalité est beaucoup plus moins extraordinaire et surtout beaucoup plus bassement matérialiste et prosaïque. Après quinze jours de roucoulement au royaume des pigeons (vous devriez voir les rues de Calascibetta et d'Enna, des fientes géantes!), je me suis mise en chasse d'un nouveau nid douillet qui puisse accueillir deux tourtereaux sans les faire passer pour des pigeons (zavez suivi? bravo!).

Depuis mon retour de vacances, c'est donc "adieu les blogs, bonjour les sites immobiliers". Mes nouvelles promenades de santé passaient obligatoirement-tous-les-jours par immoweb et vlan.be, en faisant des crochets par quatre ou cinq sites d'agences. De temps en temps, j'ai piqué une pointe jusqu'à l'un ou l'autre appart. J'ai même cru avoir atteint la ligne d'arrivée, mais je suis à chaque fois repartie pour un tour.

Ce n'est que quand on s'est mis à courir à deux qu'on a enfin gagné. Gagné un superbe appart que même qu'on va avoir envie d'inviter des amis tout le temps pour leur montrer comment qu'il est bien. Je pourrai même faire des concours de douche avec Céline.

Bon, on n'a pas encore signé le bail (je vais chercher le projet aujourd'hui), mais ce n'est plus qu'une question de jours, sans doute. Après, il y aura la délicieuse chasse aux meubles et à la déco la plusss mieux. J'vous raconte pas comme les problèmes (futurs) de déco nourrissent mes insomnies de fin de nuit.

Stressée, moi? Noooooon, j'ai juste besoin de vacances! ;)



*dans le fond de la classe, on arrête de ricaner bêtement. Ne niez pas, je vous ai vus!
** biffez la mention inutile.

30 août 2007

Ciao a tutti!

Bon, ça fait des mois que j'en rêve, le grand jour est enfin arrivé! T'emballe pas trop, ami blogueur, ya pas eu de demande, de grand ouiiiii les yeux mouillés, de diamants étincelants et de projet à moyen terme.

Aujourd'hui, je pars en vacances. Bon, officiellement, elles ont même commencé mardi soir à 20h49 (heure à laquelle j'ai tiré ma révérence au boulot), mais j'avoue que la journée d'hier a été très très longue. J'ai survécu à une épilation maillot (et l'esthéticienne aussi), mes jambes de yéti ont disparu, laissant la place à de jolies gambettes glabres et lisses. J'ai cherché un bikini, mais j'ai pas trouvé. Je n'ai pas cherché les gels douche Bourjois, mais je les ai trouvés (et adoptés) quand même. J'ai fait du sport une dernière fois. Je suis allée dire au revoir à la famille et lui laisser la voiture. J'ai repassé plein de vêtements et j'en ai oublié plein aussi. J'ai voyagé en train et j'ai progressé en tricot (j'vous en reparlerai après les vacances). J'ai fait ma valise, cuisiné, refait mes ongles, tricoté puis dormi.

allez, cette fois j'y vais. à dans quinze jours. Vous ne devriez pas trop remarquer mon absence!

24 août 2007

Oh oui! Vas-y! Passe-moi les menottes!!

C'est trop injuste!!*


Pourquoi suis-je aussi sage, hein? Pourquoi ai-je autant de principes d'éducation? Et mon père, ce bienheureux, qui se réjouissait encore tout à l'heure que je sois devenue une personne si honnête... Franchement, il est en passe de ne plus être mon héros.

Car c'est certainement de sa faute (et de celle de ma mère, sachons reconnaître les torts quand ils sont partagés) si je frémis tellement à l'idée d'être contrôlée bourrée que je limite ma consommation d'alcool avant de prendre le volant. Qu'à part le joint, je n'ai jamais étoffé mon tableau de droguée potentielle. Que je vais directement à la police quand je trouve une carte de banque oubliée, sans d'abord vider le compte. Que je ne casse pas la vitre d'une voiture pour prendre le GSM ou l'iPod qui gît pourtant bien en évidence.

Non, rien de tout ça. Ma vie judiciaire est d'un calme plat, mes poussées d'adrénalines surviennent plus à la vue d'une paire de sandales Balmain que du prochain tour pendable que je pourrais réaliser, j'aime me péter la gueule mais uniquement lorsque je ne dois pas conduire (et encore, je calcule les calories par verre d'alcool et le nombre de litres de soupe que je devrai ingurgiter pour compenser...), et je n'ai aucune idée de la façon dont on peu craquer le code d'une carte de banque. Une nullité, je vous dis. Une cause perdue pour le scandale. Faites briller l'auréole et l'ordre du mérite, on finira par me les offrir.

Or, la tendance est plutôt à la case prison. Dans la famille Reprisdejustice, je demande le détenu. Ou plutôt la détenue. Surtout si elle est célèbre. T'es pas sage? Hop, prison! T'es qu'une pauvre petite fille riche qui fait rien qu'à s'embêter? Au trou! Ca doit être le dernier truc en date pour arracher des frissons à ceux et celles qui ont déjà tout testé et tout acheté.

Moi aussi, je veux arriver, telle une madone surmédiatisée, aux portes du pénitentier, pour purger ma peine avec courage. Avec un peu de chance, les directeurs de prison vont aménager une aile spécialement pour les filles tendance. Un miroir de star, des paillettes un peu partout, des rideaux roses (soyons fous!) et des menottes en strass. Moi aussi, je veux!! Bon, évidemment, aux repas, faudrait des sushis et des salades diététiques, sinon c'est pas drôle. Et comme on doit quand même rester longtemps en cellule, un joli pouf (j'ai pas dit une) super confortable pour lire des bouquins.

Ca serait tellement chouette que je serais prête à faire un effort pour devenir méchante. Quitte à dire que le blanc des dents de Christophe Willem n'a pas l'air très naturel. Ou que, pire!, Victoria Beckham ressemble plus à un sac en cuir (tanné et tiré de toute part) qu'à un humain. Parce que c'est devenu vachement tendance d'aller faire un petit séjour à l'ombre. A moins que Paris, Nicole, Lindsay et les autres blondes de leur genre n'aient trouvé que ce moyen-là de protéger leur peau du soleil!





*pour plus d'effet, lisez-le à la manière de notre petit ami à la coquille (meu non, pas Zidane!)

22 août 2007

Je ne suis pas une sainte

L'autre soir, M. Léludemoncoeur m'a demandé, une lueur d'inquiétude -à moins que cela ne soit un nuage de fatigue?- dans les yeux: "tu n'as tout de même pas l'intention de rentrer au couvent?". Il faut dire que je venais d'évoquer la possibilité que peut-être, à la rentrée, si ça se trouvait, je pourrais faire du bénévolat.

C'est vrai, j'ai l'impression qu'une vague de gentillesse/mansuétude/amour m'a submergée (et peut-être un petit peu attaqué le cerveau). J'ai envie de dire à tout le monde que je l'aime (d'aileurs, lecteur, t'ai-je déjà dit que toi aussi, je t'aime?), j'ai envie de donner de mon temps à ceux qui n'ont pas ma chance et d'être présente un max pour ceux qui, dans ma famille/mes amis/mes collègues (éventuellement), en auraient besoin. Pensez donc! Ya deux semaines, on a même fait une semaine "sans commérages" au boulot (et j'essaie toujours de me limiter fortement ;) ), c'est vous dire!!

C'est vrai aussi que, comme les bonnes soeurs, je sacrifie à certains sacro-saints rituels. T'inquiète, Ginette, j'en suis pas encore à égorger des poulets, c'est pas ça que je voulais dire avec "sacrifier à des rituels". Non. Moi aussi, j'ai des règles, que je suis le plus scrupuleusement possible, et qui rythment ma vie. Ainsi, tous les mardis, je regarde religieusement Dr House, les mercredis, je dois choisir entre Esprits criminels et Cold Case (quel déchirement de l'âme, c'est terrible!), le jeudi, c'est les Experts Miami, le vendredi je sais plus, le samedi FBI Porté Disparu et le dimanche (on commence plus tôt pour le jour sacré), Ugly Betty et Les Experts (les vrais). Pas facile de se plier à une discipline aussi stricte et exigeante, je vous le jure!

Mais à part ça, c'est bien mal me connaître. Car quand même, je préférerais transformer une hypothétique troisième chambre dans notre futur appart en dressing où stocker toutes mes paires de chaussures, plutôt qu'en chapelle où me retirer pour prier. Non mais vous me voyez, vous, avec une simple paire de Birckenstock pour TOUTE l'année? (chaussettes en hiver et pieds nus en été, cela va de soi). Et les bêtes Birckenstock, hein! Même pas celles avec des paillettes... Impensables!

Et la robe de nonne... On a inventé des trucs plus seyants depuis l'invention du sac à patates. Je dois en outre avouer que depuis ma rencontre avec le cachemire (la laine, pas la région sinistrée), j'imagine mal comment on peut se contenter d'une "bête robe". Et puis, ça signifie également "no shopping". Vous vous imaginez, vous, sans shopping?? Bon, ça éviterait les dépressions nerveuses dans les "outlet stores" où il ne reste plus, en jean's, que les tailles pour anorexiques. Sûr que ça élèverait mon âme de ne plus me prendre la tête pour des futilités pareilles, mais après tout, si M. Léludemoncoeur ne s'est pas encore barré en courant, c'est qu'il doit aimer ça, non?

C'est vrai que le couvent, ce n'est pas une prison (on ne s'y balade pas en pantalon de training ;) ). Mais justement, je doute que les visites conjugales y soient bien vues. Même si on réduit ça à une fois par mois... M. Léludemoncoeur pourrait alors devenir mon compagnon spirituel, mais vu le niveau de certaines de nos conversations, je doute que l'alibi de la spiritualité tienne longtemps (vu d'en haut, parfois, on est très lourds!).

Bref, soeur Sophie, c'est pas encore pour tout de suite, vous l'aurez compris. Si vous décidiez quand même un jour d'introduire une demande de sanctification, n'oubliez pas de préciser au Pape que ça ne lui coûtera pas un rond: il n'y aura pas besoin de me construire une église. Magnanime comme je suis, je me contenterai bien du ptit machin d'Istanbul.

16 août 2007

On peut se tutoyer?

"Quel temps hein! Bah! Pour un mois d'octobre, on n'a pas à se plaindre..."



Si comme moi, ami Blogueur, cette phrase te fait dresser l('absence d)e poil sur le caillou, tu es tombé sur le bon blog!! Pas que j'aie une dent particulière contre le mois d'octobre, après tout, c'est son choix de tomber au moment où il commence à faire dégueu.

Non, moi, ce qui me fait hurler intérieurement, c'est cette manie des gens de parler du temps. Surtout quand il est maussade, et donc déprimant. Moi, je n'ai pas envie qu'on me dise qu'il fait moche. J'ai qu'à mettre le nez dehors pour le savoir. C'est déjà assez pénible d'avoir un mois d'août qui ressemble de loin à un mois de janvier sans qu'on le fasse encore remarquer à tous les débuts de conversation.

C'est comme si meublezvosconversationsavechumour.com avait spammé la moitié de la terre. Tu claques une bise sur la joue de quelqu'un en lui demandant gentiment si ça va et là, c'est parti: "bah, ça va hein! finalement, on s'en tire pas trop mal pour un mois de novembre, avec le temps!". C'est là que le type -ou la nana- se dit que la conversation est -forcément- bien partie puisqu'il/elle a pu placer sa remarque -forcément- drôle.

Drôle, mon Q ouais!!! C'est tellement lourd que ça ferait passer un éléphant pour une bulle de savon! En plus, chez moi, elles ont systématiquement le même effet bizarre. Toutes mes pensées se mettent à se mélanger pour faire un grand vomi, qui se traduit verbalement par un "ahahah" poli ou un "c'est-bien-vrai-ça-madame" mécanique, version développée de l'onomatopée de base.

Car je suis fondamentalement incapable de parler du temps. C'est dommage, me direz-vous, après tout, ça meuble bien quand on ne sait quoi dire à son vis-à-vis. Sauf que. T'auras toujours quelqu'un pour te dire qu'il fait trop chaud/trop sec/trop humide/trop gris/trop venteux/trop doux/trop froid/trop tout pour la saison. Et que, quand je bosse, peu me chaut de savoir que dehors il grèle et quà cause du temps pourri, on a vendu moins de maillots pendant les soldes. J'ai envie de te dire que c'est de ma faute aussi, si on en a vendus moins, parce que je n'en ai pas acheté, n'ayant de toute façon pas pour habitude d'aller au boulot avec mon dernier une pièce doré. Non, n'insistez pas, j'ai des principes! Et comme je dis toujours "au boulot, pas d'maillot!".

Bref, je ne crois pas qu'on puisse retrouver une goutte de sang anglais dans mes veines, ou alors un bien tordu pas très à cheval sur les traditions. Seulement... le dites pas à ma mère, okay? Elle est tellement "fond of" zîî Ingliches qu'elle serait capable de me renier!

06 août 2007

Karl L. m'admirerait-il??

Je suppose que si on s'était déjà rencontrés, je m'en souviendrais, non? Faut dire qu'on peut difficilement rater son profil coupé au couteau dans du marbre, ses lunettes de soleil même en pleine nuit, son maintien "stijf" mâtiné de "regardez comment que c'est moi le plussss meilleur du monde", sauf qu'il dirait pas ça comme ça passqu'il aime paaaaas la vulgarité (pouah! caca!!!).

Ouais, Karl L. on peut vraiment pas le manquer. C'est pour ça que je doute de l'avoir déjà vu quelque part, vu que, quand même, j'suis un minimum physionomiste. Bon, ptêtre pas avec Mme Michu, mais quand même, j'suis cap' de me rappeler avoir vu une fille quelque part quand je la recroise dans un tout autre endroit, si c'est pas une preuve, ça, j'sais pas ce que c'est!

Alors, vu qu'on s'est jamais rencontrés (vous commencez à le savoir, maintenant, non? :) ); quelqu'un a forcément dû le rencarder. Parce que ça ne peut pas être une coïncidence. J'vous essssplique.

La saison dernière, aux soldes d'hiver, je suis tombée en arrêt devant une magnifique paire de gants en cuir. Quand je dis magnifique, je n'exagère pas (d'ailleurs, c'est pas mon genre du tout). Ils sont même presque spectaculaires. Ils ressemblent aux gants que les fans de vieilles voitures mettent pour conduire, mais en plus féminins, parce qu'ils sont turquoises. Ils sentent bons, parce qu'ils sont en cuir. Bref, dès que je les ai vus (et encore plus quand je les ai portés), ça a été le coup de foudre.

Jusque là, rien d'anormal dans ma vie (ni dans celle de Karl L., sauf qu'en fait j'en sais pas grand chose vu qu'on n'est pas intimes). Ce week-end, je me plonge avec délectation dans le ELLE (Belgique) et son supplément "nouvelle collection - Tendances". Je me balade au fil des pages ("oh! waw!", "oh! beurk!", "oh! euh... ça se porte???") et je tombe sur la page "gants" (ben tiens, quelle surprise...).

Et là, je vois... mes gants. Enfin non pas les miens, mais bon, ils y ressemblent assez fort. Sauf que fidèles aux classique de Karl L., ce sont des mitaines qui laissent passer les super longs ongles vernis du mannequin. Et qu'ils sont rose flash. J'vous raconte pas comme je suis montée de six ciels d'un coup mieux que si j'avais pris de l'EPO et de la coke mélangées.

J'ai atteint le véritable nirvana modesque en ouvrant le "vrai" ELLE Belgique, où j'ai retrouvé le même modèle que mes gants en cuir, dans une autre marque que celle de Karl L. Me souviens plus du nom, mais je checke dès que je rentre.

Je ne sais pas si M. Léludemoncoeur a assisté avec des yeux ronds à cette montée au septième ciel (m'étonnerait, l'ordi était allumé ;) ), mais promis! c'est la première fois qu'un mag me fait cet effet-là!!!

31 juillet 2007

De la mode? Où ça?

Lundi soir, j'ai testé pour vous un degré de modassitude, de branchitude et, sous-entendu, de pétassitude que je n'avais jamais voulu ou pensé atteindre: la soirée de la Brussels Fashion Fair.

Ouiiii, je sais, ça en jette, et toi, là-bas, au fond, tu es déjà en train de te dire que j'ai trO de la chansss d'avoir pu y aller. Déjà, je remarque que t'as fait des progrès en anglais, à moins que tu aies perdu la tête dès le mot "fashion". Oui, parce que je suppose que tu connais l'expression "fashion victim" qui, vu ta tête de camion volé, doit t'aller parfaitement, et à tous les temps encore.

Bref, c'est vrai que la soirée de la BFF, ça pouvait être rigolo. Déjà, le lieu en jette à mort. OK, faut se farcir le quartier (qui craint quand même un max...), mais une fois dans l'enceinte de Tour & Taxis, on peut raisonnablement penser qu'on est à l'abri (et sa voiture aussi). Pour son 10e anniversaire, la foire à la mode avait choisi les caves du site, sans doute pour faire underground branché.

Je vous avoue que j'étais quand même un peu stressée à l'idée de cette soirée. Après tout, je ne me considère pas comme une pure modasse, et je dois faire au moins quinze kilos (et dix centimètres) de moins que la plus grosse des mannequins. Comme il était prévu que je passe à la soirée directement après le boulot, je ne pouvais pas non plus sortir les trucs les plus modes et les plus inmettables de la terre. Exit donc les talons aiguilles, bonjour les sandales à talons compensés, pour ne vous donner qu'un exemple de mes pérégrinations intellectuelles.

21h10 lundi soir (oui, laissez-moi quand même le temps de sortir du boulot et d'aller jusqu'à Tour & Taxis!), j'arrive donc devant l'entrée de la soirée. C'est très calme, personne ne se bouscule pour rentrer. Soit. L'entrée est très concept aussi avec son tapis vert et son rideau en lamelles de plastique (comme pour rentrer dans une chambre froide, là, vous voyez?). Je reçois un magnifique bracelet rose étiqueté "I Love Fashion" et c'est partiiii. "Vous tournez à gauche juste là puis euh... vous suivez la musique", me dit la nana de l'entrée. Je respire un grand coup avant de plonger en apnée dans ce monde-de-beauté-de-luxe-et-de-pétasses.


Première constatation en entrant dans la pièce de la soirée: c'est pas très peuplé. Au premier coup d'oeil, je me dis que les seules modasses de la soirée, c'est les Flo² et Jonathan, le copain d'un de mes collègues (spéciale cassdédi aux deux, ahahah). En m'approchant de leur table, je me rends compte qu'ils tiennent des verres à vin. Pas de champagne, donc... Et moi qui croyais qu'on en distribuait en même temps que la coke... Groupf. Du vin, donc. Mais pas trop hein! Parce que vu ce que j(e n)'ai (pas) mangé, il ne me faudrait pas grand chose pour me faire coffrer pour alcoolémie au volant.

Un tour d'horizon plus appuyé -verre à la main et prête à tout commentaire un peu assassin genre "celle-là a beau être maigre comme un clou, elle a toujours de la cellulite..." fin vous voyez le genre- me conforte dans mon idée qu'on peut être dans le milieu de la mode et manquer du sens esthétique le plus élémentaire. Un exemple? Le pantalon cigarette (et forcément moulant) alors qu'on n'est pas filiforme. Même avec un joli top au-dessus, ça te fait passer pour une grosse vache des années 80. Pas de mannequins anoerxiques ou de créateurs excentriques en train de danser. Faut dire que le DJ n'a pas été recruté à Miami et qu'avant la soirée, il a sans doute dû mixer deux-trois sets dans son garage...

Bref, après deux heures dans ce trou, on s'est tous regardés... et on s'est barrés sans remords. Sans même prendre à la sortie le sac "cadeau" auquel on avait droit. La prochaine fois, c'est dit, je teste les soirées des jeunes agriculteurs!

25 juillet 2007

Le temps de la "clandestinité"

J'ai l'impression que mon blog m'échappe... Oh! Rien de grave, je ne retrouve pas encore de billets que je n'aurais pas postés moi-même! Le problème réside plutôt dans mon public.


Quand j'ai commencé à écrire ce blog, je travaillais dans un quotidien. Personne là-bas (ni même ailleurs) ne savait que je tenais un blog et je me suis toujours arrangée pour esquiver toute question à ce sujet. Après tout, je n'avais pas spécialement envie que mes collègues lisent tout de mes humeurs et de mes doutes. A ce moment-là, seules quelques très rares personnes en connaissaient l'existence. Mon rythme d'écriture reflétait bien sa confidentialité: il pouvait se passer des mois sans que j'écrive une ligne.

Je ne sais pas exactement quand ça a changé. Au début de mon nouveau boulot, je dirais. Ma meilleure amie avait elle aussi un blog et, comme je fonctionne à la stimulation, je suppose que cela m'a aidée à développer le mien. Très vite, une nouvelle collègue est venue s'ajouter à la liste des lecteurs réguliers des Bonheurs de Sophie. On commençait à parler de nos blogs entre nous. C'était marrant.

Je dois avouer aussi que cette attention pour mon blog flattait un peu mon côté gémeaux ascendant lion. Faire rire et divertir la galerie, j'adore! Mais, au fur et à mesure, mes sujets ont évolué pour devenir plus "neutres", plus "lisses", moins personnels. Bien sûr, ça continue à me concerner, mais j'ai de plus en plus de mal à me lâcher.

Je crois que ça a vraiment commencé à bugger quand mon blog est devenu un sujet de conversation comme un autre lors de sorties entre collègues. Si je tenais un site d'actu, ou un blog de scrapbooking, je m'en ficherais. Mis ici, il s'agit d'humeurs que je n'ai pas envie de partager avec toute ma boîte. Malin! direz-vous, t'avais qu'à pas faire un blog! C'est vrai, mais je n'imaginais pas que cela se propagerait comme cela.


Je veux garder une forme de "contrôle" sur mes lecteurs, surtout quand il s'agit de mes collègues. C'est pourquoi j'ai l'intention de changer l'adresse de mon blog, de ne donner la nouvelle adresse que parcimonieusement et de pouvoir enfin, à nouveau, écrire comme j'ai envie. C'est juste une façon de me protéger, de ne plus me mettre à nu.

car pour être vraiment libre, rien ne vaut l'anonymat!

22 juillet 2007

Un mariage et un enterrement

Je ne vous la jouerai pas "ma vie est un film" genre vas-y que je me prends la tête et que je me la pète. Mais ici, faut bien l'avouer, le titre résume bien la semaine qui vient de passer... Bon, on se calme, hein! J'aurais nettement préféré un remake de "Holidays" (oui, parce que je sais pas vous, mais moi, vacances + Jude Law, je signe direct!), mais parfois, faut pouvoir se contenter de ce qu'on a.

Ca a donc commencé par un mariage, samedi dernier. Celui d'un de mes collègues, plus précisément. On se retrouve donc avec une masse de gens de la boîte sur une péniche et, of course, la conversation court vite sur les mariages passés ou futurs. On parle de la folie des mariages du 07/07/07, de celle qui ne manquera pas d'arriver le 08/08/08 et vient alors ZE question courue d'avance: "Et vous, vous l'avez prévu quand?"

Là, M. Léludemoncoeur lance "le 23 mai, la prochaine fois que ça tombe un samedi", comme ça, en blaguant. Sans réfléchir. Et sans penser aux conséquences. Car la prochaine fois que le 23 mai tombe un samedi, c'est en 2009, soit -je fais confiance à votre intelligence et à votre don pour le calcul- dans moins de 2 ans.

Ce à quoi M. Léludemoncoeur n'avait pas pensé, c'est ma stupéfiante capacité d'imagination et ma non moins étonnante promptitude à m'emballer. Résultat, sur le trajet pour rentrer, j'étais déjà en train de le bassiner avec tous les trucs que je verrais bien à mon mariage. Et vas-y que je sais déjà quelle chanson et gnagnagna, et vas-y que je veux tel traiteur, telle voiture, tel photographe et tel champagne... il ne reste plus qu'à choisir la salle, les alliances et la robe et on peut quasiment se marier demain.

Les jours suivants, j'essaie la respiration du petit chien pour me calmer sérieusement. Non mais franchement, ça y est de s'emballer alors qu'on n'habite même pas encore officiellement et entièrement ensemble??? Elle serait pas un peu sur-exaltée, là, la petite??

Le dimanche cependant, un coup de fil me donne la douche froide dont j'avais besoin pour dégriser. Ma grand-mère est décédée. Ca a beau ne pas être vraiment surprenant, ça me fout un choc quand même. Même l'idée qu'elle est sans doute mieux là où elle est après douze ans d'Alzheimer ne me console pas.

Dès le lendemain, retour à la réalité et au boulot. Evidemment, ya débriefing du mariage. On reste plongés dedans et on en arrive à parler du type de mariage qu'on voudrait. Durant les (longs) trajets maison-boulot, je cogite. Ca s'agite grave dans ma cervelle. 23 mai 2009... pas mal, en fait, comme date... Pas trop proche, pas trop lointaine, ça ne fait pas la fille qui se précipite, mais pas non plus celle qui aura des ovules desséchés au moment de se marier... En fait, ça me permettrait même de me marier encore 26 ans (même si les 27 ans approcheraient à grands pas). Il est censé faire beau à ce moment-là. Pas mal du tout...

Pour aggraver les choses, c'est comme si les télés s'étaient donné le mot. Mercredi soir en effet, un "Jour après jour" spécial mariages... Ben tiens! Où on suit cinq couples sur le point de se passer la bague au doigt. Avec un budget allant de 1.300 à... 90.000 euros! Visiblement, je ne suis pas la seule fleur bleue de la rédac' vu que la plupart de mes collègues féminines m'ont avoué le lendemain avoir regardé l'émission avec attention...

Jeudi, enterrement de ma grand-mère. Le matin, je passe chez le fleuriste chercher un bouquet. Pendant que la fleuriste le compose, je tourne un peu dans le magasin et tombe... sur le guide des mariages en Hainaut. C'est une conspiration ou quoi??? Bref, sous prétexte de m'occuper, je commence à le lire, à regarder les salles, tout ça. Innocent, quoi. Bon, j'ai pas acheté le guide, faut pas pousser le vice, non plus. J'suis restée très sage. Et je suis allée à l'enterrement.

Je ne vous surprendrai pas en disant que c'était dur, et triste. Et que je me suis écroulée, vraiment. Parce que des amis de mes parents et de la famille du côté de mon père avaient fait le déplacement pour nous soutenir. Parce que tous les souvenirs d'enfance avec ma grand-mère sont remontés à la surface. Parce que la messe était belle et que c'est là que j'ai vraiment pris conscience qu'on a perdu quelqu'un d'exceptionnel.

Depuis, je traîne une petite tristesse, mais vu que je bosse, j'ai pas vraiment le temps de m'apitoyer sur mon sort. ;)




Et sinon, vous faites quelque chose le 23 mai 2009?

10 juillet 2007

La folie de l'e-shopping

Je commence tout doucement à être une accro du clic, des recto-verso, du zoom matière et, en général, de la commande en ligne. Je sais, ça paraît bizarre, mais j'y prends de plus en plus goût. J'vous explique.

Je crois que ça a commencé tout innocemment, un jour où je devais sans doute m'ennuyer. J'ai recherché le site d'Esprit et celui de Promod pour m'occuper l'esprit quand le boulot venait un peu à manquer. J'admirais les fringues et faisais des repérages pour mes virées shopping in ze rieule laïfe. Problème: tous les modèles présentés en ligne n'étaient pas forcément disponibles en magasin. Je me contentais donc de regarder, de soupirer, et même parfois de baver.

Je ne sais pas exactement quand j'ai sauté le pas. Quand je suis passée de la spectatrice virtuelle et envieuse à l'e-shoppeuse en série. Sans doute un jour de soldes, comme aujourd'hui. Evidemment, j'ai eu peur de me tromper, peur que les tailles ne soient pas bonnes, que le produit ne ressemble pas totalement à ce que j'avais imaginé, qu'il manque certains vêtements. Mais dès le premier colis, j'ai été rassurée. Les vêtements correspondaient assez bien à leurs description et photos et m'allaient parfaitement.

Ce que je préfère, je crois, c'est de savoir que j'ai un colis. C'est un peu comme Noël avant l'heure, une vraie fête avec un cadeau qu'on s'est payé soi-même. Tenez, hier, j'en ai encore reçu un. Quel plaisir quand le gars de chez Taxipost a sonné à la porte. Je ne lui en ai même pas voulu, même s'il n'était pas encore 9h. Au moins, ce n'était pas l'infirmière à domicile qui s'est occupée de la maman de M. Léludemoncoeur pendant quelques semaines. Celle-là me donnait véritablement des envies de meurtre, surtout quand elle se mettait à gueuler sa vie dans le couloir et à venir tenter d'ouvrir la porte de la salle-de-bain justement quand j'y étais en lançant un "ah! ben visiblement, ya déjà quelqu'un!!!". Vous concevez bien la subtilité de la femme aux piqûres, hein!

Ici, rien de tout ça. Juste un gros colis, rien que pour moi. Mmmmh! Et le bonheur en ouvrant et en voyant les deux paires de chaussures, identiques à ce que j'avais vu sur le site... Oui, vraiment, une odeur de Noël en plein été. Le plusss mieux, c'est que j'en attends encore deux autres pour ces prochains jours.

Et vous, vous vous êtes déjà laissé tenter par l'e-shopping?

06 juillet 2007

La protestation de la carte

De: Mme Lacartedebanque

à: Joëlle M., conseillère en image

sujet: je ne vous remercie pas!


"Chère" Joëlle,

Je me demande bien ce qui vous est passé par la tête quand vous avez décidé de vous installer comme conseillère en image puis de faire un site internet qui a de la gueule, non mais franchement?? A cause de vous, je souffre de chaleurs dont je me serais bien passée!!!

Pensez donc, je ne sais pas ce que vous êtes allée raconter à ma péronnelle de propriétaire -Sophie, au cas où vous ne vous en souviendriez pas-, mais depuis qu'elle vous a vue, c'est l'enfer... Oh! Pas pour elle... C'est moi qui en vois de toutes les couleurs!

Tenez, pour mettre vos conseils en pratique, elle a directement décidé d'aller faire du shopping. Okay, c'est les soldes, c'est donc sans doute le meilleur moment pour me sortir quelque peu. Elle entre dans tous les magasins, le sourire aux lèvres, se charge les bras de fringues, essaie, hésite, demande conseil, puis hop! direction la caisse! Comme ça! Sans rien remettre en rayon parce qu'elle n'ose pas!

Bon okay, ça n'a pas toujours été catastrophique. Chez New Look, par exemple, j'ai frémi en voyant le nombre de pièces sur lesquelles elle avait craqué. Elle se prétend raisonnable, mais détrompez-vous... Elle fait juste sa sainte-nitouche. Soit. Là, j'aurais embrassé la vendeuse, car elle annonçait encore des réductions sur les réductions déjà existantes! Résultat: ma proprio est ressortie du magasin avec, dans ses sacs, une jolie robe mauve (demandez à M. Léludesoncoeur ce qu'il en a pensé, ce grand fou!), deux pulls identiques (mais pour 7 euros la paire, ç'aurait été dommage qu'elle se prive) et des colliers, cacaille mais même qu'on s'en fout.

Dans les autres magasins, ça s'est un peu calmé, mais si elle a pas mal essayé, à l'affût de LA pièce. Elle était aidée en cela par Céline, qui a aussi bien profité du New Look, si j'en crois ce que m'a dit ma copine, sa carte de banque. Elle n'a craqué que sur un autre chemisier, même pas soldé celui-là... si c'est pas une honte, ça... pfff! Et évidemment, vous pensez bien que j'ai encore été mise à contribution, ben tiens...

Ce matin, rebelote. Je ne sais pas ce que vous lui avez fait, mais elle a une véritable frénésie de shopping. Et vas-y que j'achète du mascara et du crayon bruns parce que ça lui va mieux au teint, et vas-y que je me précipite chez Mexx... Là, j'dois dire, elle a été sublime dans cette robe portefeuille à imprimé un peu vintage. J'en connais un dont la mâchoire va se décrocher ce soir... Idem avec le trench. Moi, j'préférais le beige, mais le chocolat lui va très bien aussi. Et vous savez quoi? J'vous le donne en mille: elle a pris la robe ET le trench! Chez Mexx!! Avant mardi, elle serait sans doute morte devant les prix, même soldés. Mais là, avec votre "n'hésitez pas à investir dans de belles pièces plus chères"... Elle est devenue un cas désespéré. Et je vais sans doute mourir de mes chaleurs...

Tout cela, "très chère" (ouais, vous me revenez très cher) Joëlle, c'est )à vous qu'on le doit. Alors même si Sophie vous en est sans doute très reconnaissante, j'ai envie de vous dire: je ne vous remercie pas.

Et je ne vous salue pas non plus.

Mme Lacartedebanque de Sophie

PS: et vous devriez voir son air niais une fois ses méfaits... euh, son shopping accompli... Elle sourit aux anges, rigole toute seule... pffff, ridicule!



(PS: et pour les illustrations, comme d'hab', j'vais essayer de débaucher M. Léludemoncoeur)

04 juillet 2007

Nicole K. et moi, même combat

Comme promis, voici un compte-rendu de mon analyse couleur et analyse style en quelques "instantanés".

L'instant stress

Avant d'arriver au bureau de la conseillère en image. Ai-je bien fait de choisir celle-là? Est-ce que ça va bien se passer? Je respire profondément pour me calmer.
L'instant critique

S'il avait fallu choisir la conseillère image sur son look, j'aurais rejeté celle-là. Je n'aime pas son jean's, je n'aime pas ses chaussures et bof bof pour son maquillage. Gloups! Bon, elle a l'air sympa, c'est déjà ça ;)

L'instant blabla

Elle me réexplique le principe des quatre saisons, me montrent des exemples de pipoles. J'apprends qu'Isabelle Adjani est hiver, Grace Kelly été, Marilyn Monroe printemps et Nicole Kidman automne. Elle me parle d'Hollywood, des écoles des quatre saisons aux Etats-Unis. Ca ne m'impressionne pas.

L'instant illumination

On passe au test des couleurs. Elle me drape de tissus pour déterminer mon type. Défilent alors des dégradés de jaune, de vert, de bleu, de rouge, des blancs et des noirs. Au fil des teintes, je vois avec horreur ressortir ma couperose (les joues rouges, ce n'est charmant que dans les livres de la Comtesse de Ségur), je vois mon teint s'affadir ou mes yeux ressortir et devenir étincelants. Au bout du petit jeu, la conseillère me demande si j'ai deviné de quelle saison je suis. J'hasarde un "hiver?" qui m'arrangerait bien. Same player, try again. "Printemps?", non plus. La mort dans l'âme, je lâche "automne...". Gagné! Arghl, à moi les bruns, les orange (...), les jaunes, les verts olives, les bleu passé... et le bleu canard!!!Ca, j'avoue, je suis contente, parce que c'est quand même joli.

L'instant "euh, c'est moi ça?"

Une fois mon type déterminé, place au maquillage. Je sors la trousse qu'elle m'a demandé d'amener; la moitié des trucs qu'elle contient sont à proscrire si je veux être jolie. Bon, tant pis. Quand je sors mes météorites de Guerlain, elle s'extasie et sniffe une dose de violette. C'est vrai que ça sent bon. Heureusement, ma palette Chanel est absolument dans mes couleurs. C'est déjà ça de gagné! Elle me maquille avec mes produits et sa terre de soleil. J'ai l'air de revenir de quinze jours de vacances dans les îles et mes yeux ressortent que ça en fait peur.
L'instant cheap

Quand elle a sorti la palette de couleurs. Un carton qui reprend 28 couleurs. J'avoue que celui de Flo est beaucoup plus chic et pluss mieux, en gros. Mais bon, comme dit M. Léludemoncoeur, ya pas besoin qu'elle reprenne 150.000 couleurs pour que j'arrive à choisir des fringues. De fait.

L'instant à la chaîne

Quand elle a commencé la partie style. Elle a commencé à débbiter tous ses conseils de style super rapidement genre "huuuummmm, est-ce que je n'oublie pas quelque chose?" Un peu rapide à mon goût.

L'instant surréaliste

Quand elle me dit: "alors surtout quand on met un pantalon moulant, on choisit un boxer ou un string. Jamais une culotte dont on peut voir les marques!!". Je me rappelle rapidement ce que je porte. Okay, c'est bon, elle ne parle pas pour moi. "Et quand on met un pantalon taille basse, ne jamais mettre un string qui dépasse, c'est trop vulgaire". Mais c'est qu'elle enfonce le clou!!! Ai-je réellement une tête à porter un string qui dépasse????

L'instant qui fait du bien

Elle me conseille un style actuel (c'est-à-dire du classique revisité), exactement ce que je voudrais, en fait. Elle me conseille de mixer des pièces classiques -et donc plus coûteuses- avec des pièces plus fun et moins chères. Je dois privilégier les vêtements cintrés, voire soulignés à la taille par une ceinture, éviter les manches trois-quarts, choisir des jean's bootcut et plutôt foncés, etc. En gros, j'ai une assez bonne idée de ce qui m'irait.

L'instant soulagement

Juste après un instant stress, au moment où j'ouvre ma valise remplie des fringues que je mets le plus souvent. Car tout n'est pas à rejeter formellement. J'ai tendance quand même à choisir les coupes justes. Reste à travailler les couleurs...

L'instant frustration

Quand je me suis retrouvée dehors deux heures et demi après le début, plus légère de 250 euros. Ca fait quand même un peu mal au Q.

L'instant de vérité

Demain, quand j'irai faire du shopping après le boulot. J'ai déjà une idée de ce que je vais chercher. Et je suis ravie d'être aussi certaine!

02 juillet 2007

A Pariiiiiiis à véloooooo

Hier, j'ai testé pour vous la balade à vélo de 28 kilomètres sans s'arrêter (ou presque). Pfffff, se dit la lectrice déçue, le vélo, on s'en tamponne un ptit peu... Et bien non, j'ai envie de te dire!! Passssque le vélo, c'est bieeeeeeen (même que c'est vrai!). Bon, okay, c'était pas à Paris, mais sérieux, ça déchirait grave sa mère. Eh oui!

Bon, à 09h30 hier matin, quand M. Léludemoncoeur m'a délicatement réveillée en me disant "Mme Léluedemoncoeur!! Réveille-toi!! On doit être à la télé à 10h15!!", j'avoue que si j'avais eu un grand feu et un vélo à portée de main, je faisais un sort au vélo. Non mais franchement, ça se fait de réveiller quelqu'un un dimanche matin à 09h30 pour aller faire du vélo??? Je me suis traînée hors du lit en râlant que mes cheveux étaient dégueu et que franchement, plutôt mourir que de faire du sport avec une tête pareille!

Une tasse de café et une tartine au choco plus tard, la tête sous le sèche-cheveux, je réfléchis à l'endroit où ont disparu mes baskets. Punaise, j'étais sûre de les avoir laissé traîner... Encore un coup de zèle de Maman Léludemoncoeur... Bingo, je les retrouve dans une armoire où elles ne devraient pas se trouver (sauf si on considère le fait que c'est une armoire à chaussures). Mon ticheurte bleu marine et mon pantalon gris ne me feront sans doute pas gagner l'award de la "plusss mieux fringuée de La Louvière", mais soit! Je n'ai qu'un demi-cerveau en activité.

10h25, on est enfin arrivés, et on n'est même pas les derniers. Vu les gueules de sportifs des autres, je commence à flipper quelque peu... Je remarque surtout qu'ils ont pensé à prendre un vêtement de pluie, ce qui est sans doute le truc intelligent à faire vu les nuages noirs... Soit, avec le vent, on séchera plus vite. J'ai aussi un peu peur de me gameller dans le premier tournant. Mais M. Léludemoncoeur, que je n'ai jamais vu faire du sport en 3 ans, monte sur le vélo.... et ne se casse rien, c'est déjà ça de gagné.

Hop! La petite photo avant le départ, quand tout le monde est en forme (la deuxième moitié du cerveau s'est réveillée, entre-temps), puis c'est parti! Cool, c'est en pente!


Cool, ça continue à être en pente!!

Rhoo, génial, encore en pente. Puis du plat, le long des canaux. C'est super joli, en fait, cette région! Ya des canards, des cygnes, des vieux bâtiments. Et du soleil. Puis encore une super loooooooongue descente et un peu de plat... avant qu'on ne se retrouve aux pieds de l'ascenseur à bateaux (photo). C'est là que je comprends que j'aurais mieux fait d'être une péniche, parce que ça demande moins d'efforts. Passque oui, tout ce qu'on a descendu, on va le remonter en une seule fois. Alors que ça fait même pas longtemps qu'on est partis!

Je sue à grosses gouttes, j'ahane, je râle (je fais des râles, hein, pas que je grogne encore, nan nan) et finalement, au moment où mes muscles commencent leur vie propre, j'arrive au-dessus. Dois-je avouer que l'espace d'un instant, je me suis dit que le fitness et le cardio, c'est juste bon pour les moules? Que franchement, je me demandais quelle était, dans mon exploit, la part d'entraînement en salle? Toutes ces considérations bassement immatérielles ont été balayées par un constat: on était partis tellement vite qu'on n'avait même pas pensé à une bouteille d'eau. Cruelle ironie du sort puisque nous allions continuer à longer un canal rempli d'eau! J'ai aussi remarqué que mes lèvres commençaient à dessécher sur place. Oups! oublié, le beurre de cacao (ben tiens...).

Optimiste, l'organisateur de la balade nous rassure: c'était la seule et unique côte de la journée, promijurécraché! Okay, on se remet en route. On papote, on se dit au moins quinze mille fois avec M. Léludemoncoeur qu'on devrait acheter des vélos passque quand même c'est vachement agréable de se balader comme cela les cheveux zau vent. Rhoo que quand même cette région elle est trop belle. Et qu'on achèterait bien des vélos quoi, nan mais c'est vrai. Rhoo, regarde comme c'est joli ici et blablabla.

Je n'ai aucune notion des distances que je parcours si je n'ai pas un compteur à proximité. Mais la petite vingtaine de kilomètres commençait à me sembler un peu longuette. Pas que j'aie eu mal aux jambes, ahahah non! Mais j'avais chaud. Passque non, yavait pas encore eu une goutte de pluie. Et que même que le soleil était là en guest-star.

Ce que je peux vous dire avant d'être à bout de souffle, c'est que finalement, ça faisait un bon 28 kilomètres (28,1 kilomètres exactement), que je suis arrivée troisième après deux balèzes du sport (même si yavait pas de classement), que la sangria de l'apéro après l'effort était très réconfortante, que le soleil était toujours là et que le barbec était réconfortant aussi.

Ce n'est qu'une fois rentrée à la maison que je me suis rendu compte d'un truc super important: j'avais aussi oublié ma crème solaire. Et si j'avais chaud aux pommettes, c'était pas spécialement à cause des 2 sangrias, du vin et du limoncello, mais ptêtre tout simplement passque trop de soleil vous tue les pommettes.



Conclusion? C'est clair qu'on avait oublié plein de trucs, et ptêtre même nos têtes, mais j'peux vous assurer une chose: les jambes, c'est sûr, on les a!

27 juin 2007

News en bref

En attendant plus, ou pas:

- ça a parfois du bon de raconter des secrets inavouables (genre "je ne suis pas encore affiliée à une mutuelle") puis de se faire tirer l'oreille par des collègues-lectrices. J'ai posté ma demande d'affiliation il y a une demi-heure...

- j'épargne officiellement pour ma pension et mon futur crédit-logement. Bienvenue dans le monde des adultes!

- il me reste encore un ou deux trucs inavouables tendance sérieux boulets. Je rassemble mes forces et je vous explique pour que vous puissiez m'engueuler. Ou alors, je règle le problème moi-même avant. ;)

- hier, grosse grosse remise au point avec M.LeSousBoss. Il m'avait envoyé un mail pour me dire que pour le moment, je ne suis pas très productive. Calmement, j'ai mis par écrit tous les trucs que j'avais sur le coeur par rapport au boulot (et croyez-moi, la liste était plutôt longue...) puis je lui ai tout déballé. Calmement toujours. Je m'en suis sortie avec des crampes au ventre (de stress et de tension) jusqu'au soir. Et avec des maux dans la colonne vertébrale. Faudrait ptêtre que je prenne mon boulot moins à coeur...

- j'ai officiellement adopté mes nouvelles ballerines. J'ai l'impression d'être une princesse disco à chacun de mes pas, tellement ça brille dans tous les sens.

- j'ai enfin arrêté mon choix pour mon cadeau d'anniversaire!! Et j'ai rendez-vous mardi prochain, ce qui est assez rapide, j'aime! La bonne femme a l'air très sympa. Je dois apporter ma trousse de maquillage et une valise pleine des fringues que je porte le plus souvent. Je me réjouis d'y être... C'est celui-là que j'ai choisi, finalement.

- je n'ai toujours pas de nouvelles de l'appart que j'avais été visiter il y a deux ou trois semaines. Ca commence à sentir le roussi...

- demain, c'est l'annif de M. Léludemoncoeur. J'espère que le cadeau que je lui ai trouvé lui plaira...

- c'est officiel, je suis sans doute beaucoup plus émotive quand je me suis levée tôt. Hier, il m'a fallu deux épisodes et demi de Grey's Anatomy pour arriver à me reprendre. Voir Derek pleurer, c'est définitivement trop insupportable pour moi!

- on a enfin fini la saison trois de Desperate Housewives! Et ça fait ch*er de devoir attendre jusqu'en septembre pour la suite!!!

22 juin 2007

F**k off, she's a hairy woman!

Hier soir, Be TV a eu l'excellente idée de diffuser un documentaire réalisé par une humoriste britannique d'origine pakistanaise, Shazia Mirza. Il n'y aurait pas là de quoi fouetter un sphinx*, si ce documentaire ne traitait pas de l'épilation et du poil -féminin- en général.

Pendant son adolescence, Shazia Mirza était surnommée le "gorille". Vous vous en doutez, elle avait ce qu'on pourrait appeler "un petit problème pileux". La donzelle prit donc le parti de s'épiler consciencieusement et minutieusement. Jusqu'à ce qu'elle décide, un peu pour voir, d'arrêter les frais. De laisser repousser ses poils, TOUS ses poils. Aisselles, bras, maillot et jambes. Et elle allait filmer ce retour au naturel dans une sorte de voyage introspectif de trois mois.

J'ai zappé le tout début, j'avoue, je ne sais donc pas exactement quel a été le déclic. J'ai pris le documentaire au moment où elle explique le fric qu'elle dépense sur une année pour être parfaitement glabre: 8.000 livres!!

Pendant une heure, elle emmène le téléspectateur à la rencontre de filles poilues naturellement. Elle rencontre ainsi une fille souffrant d'un syndrôme qui a pour effet de faire repousser les poils beaucoup plus vite que la normale. La jeune femme avoue avoir des poils partout (seins, dos, orteils, menton) et en avoir perdu presque toute vie sociale, tellement elle a honte. Shazia a également rendez-vous avec une autre jeune femme, qui arbore un collier de barbe entièrement naturelle. La fille est troublante, parce qu'elle a un côté très très androgyne.

L'humoriste confronte les gens avec ses poils. Et ce sont les mecs qui réagissent le plus violemment. Des hommes accompagnés de leur copine lui conseillent purement et simplement de prendre un bon rendez-vous chez une esthéticienne, un rédac' chef de mag' de mec lui dit qu'elle a un très joli corps mais que ses poils le dégoûtent (il faut voir le sursaut du mec lorsque Shazia branche un épilateur électrique pour "lui montrer ce que ça fait de se faire épiler") et il refuse de couvrir le défilé de lingerie que Shazia organise. Il faut dire que la lingerie sera composée en partie de poils humains et que les mannequins seront tous des filles poilues et qui s'assument.

On souffre avec cette fillette de onze ans qui subit sa première épilation à la cire et qui renverse la tête parce que putain ça fait trop mal, on plisse du nez de répulsion en voyant l'état des aisselles de Shazia au bout d'un mois, puis deux, on angoisse avec elle à l'idée qu'elle ne trouve pas (suffisamment) de filles poilues prêtes à défiler dans de la lingerie poilue et on se réjouit au final de voir que le défilé... dois-je vous raconter la fin?


What about me?

C'est rigolo que ce documentaire ait été diffusé hier soir, vu que je m'étais pris deux "gênes pileuses" un peu plus tôt dans la journée. A la salle de sport hier en fin d'après-midi, j'avais mis un pantalon trois-quart. Problème: ma dernière épilation date d'il y a trois semaines. "Zut!", me suis-je dit. "Après tout, il y a quand même peu de chance qu'un mec vienne poser son nez, ou sa main, sur ma jambe duveteuse." Sauf que j'avais pas prévu la présence du kiné. Qui, pour une fois, était là pour corriger les postures, donner des conseils pour renforcer les exercices, etc. Et qui a donc, à deux reprises, replacé ma jambe pour que je sois dans la position optimum. J'avoue, les deux fois, j'ai pensé à mon épilation pas-si-parfaite, alors que si ça tombe, il a même pas remarqué.

J'ai la chance -eh oui!- d'être blonde. Les semaines de patience entre deux épilations ne me paraissent donc pas atroces. De même, je ne me suis jamais épilé que la demi-jambe (genou compris, faut pas pousser!). Depuis un an, je les ai confiées à une esthéticienne. Pour le reste, je rase moi-même mes aisselles et, quand je suis motivée, le bikini. Parce que, chochotte comme je suis, j'ai hyper peur de la douleur à cet endroit super sensible de mon anatomie.

Je tremble chaque fois que mes poils repoussent. Je tremble que quelqu'un se dise que franchement, ce n'est pas très net. C'est vrai que j'aime bien avoir les jambes toutes douces, sans poils. Mais franchement, suis-ja jamais morte d'avoir un peu de poils sur les jambes?

Oui, vraiment, ce documentaire m'a fait réfléchir. Je ne dis pas qu'un jour, les poils recoloniseront mes aisselles (brrr!) ou que je dirai définitivement byebye à mes rendez-vous chez l'esthéticienne, mais je suppose que je finirai par me dire que tout compte fait, les poils qui repoussent, c'est pas si grave que ça!



*chat sans poils. C'est suuuuuuuper laid, hein? Personne veut en adopter un? Tout le monde est pour les poils? C'est bien, vous y êtes presque! ;)

J'ai deux amours: les ballerines et les escarpins

En matière de shopping, je ne suis pas ce qu'on peut qualifier d'acheteuse compulsive. Je suis même tout le contraire. Je tergiverse, j'hésite, je prends, je remets, je réfléchis, je pars, je reviens, je me maudis, je stresse, je regarde le prix, je le regarde une deuxième fois, (parfois une troisième), je soupèse le pour, je soupèse le contre, et finalement j'achète. Ou pas.

La seule chose qui peut me faire perdre mon sang froid (et mon contrôle parfait des choses et de la sitiouéïcheune), c'est le mot chaussures. Accolé au mot "soldes" ou à "-20%", c'est la crise de folie assurée. Un exemple? Mais bien volontiers!

J'ai appris dans le journal il y a quelques jours que le quartier plutôt chic où je travaille organise aujourd'hui et demain sa graaaaaande braderie. Ca tombe très bien, je vous avoue, parce que l'envie d'acquérir de jolies chaussures peep-toe (oùsqu'on ne voit que deux orteils) me titille depuis... oh! au moins une semaine. Alors combiner mes instincts radins avec mes pulsions chaussuresques, vous pensez bien que j'en avais presque un petit orgasme.

Direction donc ce quartier chic d'Etterbeek (ou de Schaerbeek, je sais pas très bien), à l'assaut du magasin de chaussures qui a les plus jolies choses de la rue. Devant le magasin, bon, faut se farcir des trucs parfois pas toujours géniaux (mais pourquoi les commerçants mettent-ils toujours leurs vieilleries et leurs mocheries sur le trottoir?? Pour attirer le client, peut-être???). J'avise une paire de ballerines blanches avec des pastilles roses et brillantes, absolument mimi et qui seraient encore plus adorables avec un jeans. J'essaie une première fois, je rentre dans le magasin histoire-de-voir-comme-ça-ce-qu'ils-ont, tout en continuant à réfléchir à mon hypothétique achat.

Là, j'avise une superbe chaussure: un escarpin noir, talon aiguille, super classe, über glamour qu'avec ça, ces pétasses d'Hollywood ont l'air de fermières mal dégrossies. 50 euros pour la über classe, c'est pas cher payé, mais mon instinct conservateur (certains diront "radin") me pousse à replacer la merveille en rayon.

Dans les magasins suivants, la question continue à me travailler, sur le modèle que je vous ai expliqué en haut. To walk or not to walk en escarpins? Zat's ze quouechtieune. Finalement, après en avoir parlé brièvement avec ma collègue Flo ("rhooooo, j'ai vu des trooooop belle chaussures qui sont même pas chères... d'ailleurs, je vais les réessayer de ce pas!!!"), je retourne dans le magasin. Après tout, on a bien le droit de faire une "folie à 50 euros"! (ahahah, la bonne blague! j'vous avais pas menti sur mes instincts "conservateurs", hein!).

C'est là que la vendeuse m'a littéralement fait disjoncter. Elle s'approche innocemment alors que j'admire encore ces perles en talon aiguille et me lâche "il y a 20% sur tout le magasin". J'y crois pas!! J'hallucine!! Je lui sauterais bien au cou mais on-n'a-quand-même-pas-gardé-les-cochons-ensemble-hein! Mes aptitudes en calcul mental augmentent à une vitesse qui aurait même scotché Einstein sur place (cette tapette!) pour me rendre compte qu'à ce prix-là, je peux prendre les DEUX paires sans même que ça paraisse le moins du monde indécent par rapport au salaire minimum en Chine. Trop fort!! Trois tours de la boutique (en escarpins) plus tard, j'ai déjà adopté mes petites merveilles.

Une cliente qui me regarde me pavaner me confie qu'elles sont magnifiques (oui mais bon, ça j'le savais déjà), surtout avec une jupe noire comme la mienne (c'est vrai...) et que elle qui hésitait à les prendre, elle vient de se décider tellement que ces trucs sont jolis sur moi. Ahaaaaaah!

Je suis donc ressortie de la boutique avec une paire de ballerines fun que M. Léludemoncoeur n'exultera pas de rencontrer (les trucs un peu rose, c'est pas vraiment sa tasse de café italien) et une paire de merveilles noires que je ne mettrai sans doute jamais au boulot, sauf quand je serai chef (ou que je travaillerai chez Marie-Claire).

Et les peep-toes dans tout ça? J'en ai pas trouvé. Pas grave, dans une semaine et demi, c'est les soldes!

20 juin 2007

Le casse-tête de l'anniversaire

Je n'aurais jamais cru avoir tant de mal à choisir mon cadeau d'anniversaire... Je vous avais annoncé que M. Léludemoncoeur m'offre pour mes 25 ans un "relooking", soit une analyse couleur pour savoir quelles couleurs me mettent le mieux en valeur.

Je vous avais confié, également, que j'en rêve depuis longtemps, de cette colorimétrie. Parce que je n'arrive pas à déterminer les couleurs qui me vont (même quand j'ai une petite idée, j'me dis que peut-être que je me trompe), les coupes et les matières qui me mettraient en valeur. Je flippe. Et je complexe totalement. Je suis un problème modesque sur pattes.

D'où l'idée de faire appel à quelqu'un qui -normalement- sait y faire. Parce que non, il n'y a pas de fatalité, et qu'il n'y a pas de raison que je reste le vilain petit canard des modeuses. J'en ai rêvé, M. Léludemoncoeur est en passe de le faire.

Mais pour accéder au nirvana de la connaissance colorée, il faut d'abord choisir son temple du conseil en image. Et c'est là que les Romains s'empoignirent, si vous me passez l'expression. Parce que bon, j'ai pas le temps de faire le tour de la Région wallonne (en voiture, hein!, pas à vélo!) pour aller à la rencontre de chaque coach en image. Je bosse, moi, Madame! Résultat: me voilà gougueulant relooking pour trouver ZE coach qui fera de moi une star.

Sauf que c'est pas encore gagné. C'est vrai qu'il y en a toute une flopée et qu'il y en a donc pour tous les goûts. Mais si on se fie au site internet, ça fait parfois peur.

Yen a qui sont très bien. Dont les photos donnent envie de téléphoner directement et de clamer "okay! j'm'inscris!". Un rapide coup d'oeil aux tarifs... et c'est le hurlement assuré. 500 euros pour un relooking complet, c'est bien joli, mais non quoi!!! Alors on me dira que ouiiiiii, mais une fois que c'est fait, c'est pour toute la viiiiie. Sans doute. Mais claquer 500 euros en une journée, uniquement pour savoir que le rouge me va mieux que le brun, c'est au-dessus de mes forces. Le prix comprend évidemment la totale (sauf l'épilation bikini, faut quand même pas pousser), du conseil couleur au shopping, en passant par le maquillage et la coiffure.

Moi, je ne veux pas spécialement qu'on me coupe les cheveux. Qu'on me dise "Sophie, je pense que tu serais mieux en brune"*, ça va. Mais le relooking genre "je suis passée dans Flair", finalement, ce n'est peut-être pas trop mon truc.

Yen a d'autres qui me plaisent bien aussi. Le site est bien, le concept a l'air intéressant aussi, les articles de presse sont plutôt positifs. Ma collègue Flo trouve que ça fait un peu mystique, voire esbrouffe totale. Les prix sont corrects, ni cassés ni exagérés.

Puis il y a les autres, dont les échos de départ m'apparaissaient bons. L'une fait justement les relookings fringues pour Flair (c'est d'ailleurs comme ça que j'en ai entendu parler...), l'autre avait été un jour présentée dans le journal Le Soir. En regardant leurs sites internet cependant, j'ai senti poindre la perplexité. Les "avant-après" ne sont pas spécialement à l'avantage de "l'après", les formules proposées sont assez lacunaires. Pour tout dire, seul le prix, relativement "modique", inciterait à les choisir. Mais ce n'est pas une raison valable en soi.

La vérité, c'est sans doute que je meurs de trouille de me tromper, de choisir la mauvaise coach et surtout, d'être déçue du résultat. J'ai l'impression d'avoir mis tellement d'attente là-dedans... J'ai peur de me prendre une claque.

Néanmoins, après une journée intense de recherches, je vais commencer à envoyer des mails, pour tester un peu tout le monde. Et peut-être que dans quelques jours, j'aurai trouvé le nom de l'heureuse élue...



*note à mes collègues: je n'envisage pas spécialement de quitter mon blond. Vous pourrez donc toujours me charrier. Ouf! ;)

19 juin 2007

Top sîîîcwet'

Parce que dans la vie, faut pouvoir prendre des risques.

Parce qu'une vie sans s'exposer, c'est comme des frites sans mayonnaise, c'est fade.

Parce qu'avoir un jardin secret, franchement, ça demande trop d'entretien.

Parce qu'aujourd'hui, c'est mardi.

Parce que le ridicule ne tue plus et que ce qui ne tue pas nous rend plus fort.

Pour toutes ces super bonnes raisons, j'ai décidé de répondre au tag lancé par Anaïs et PocketGirl et qui se propage plus vite qu'une épidémie de grippe aviaire en Asie. Je vous préviens, ça va décaper...

- J'ai beau travailler depuis près de 2 ans (et être salariée depuis plus de six mois), je ne me suis toujours pas inscrite à une mutuelle. Je sais, c'est super-mal... C'est ma procrastination naturelle. Mais je ne me cherche pas d'excuse.

- Cela fait plusieurs années que je n'ai plus vu ma grand-mère, alors qu'elle est toujours vivante. Mais elle a la maladie d'Alzheimer et est dans une maison de retraite normale (pas adaptée à sa maladie). Elle y est parquée comme une bête, enfermée dans sa chambre. Elle est sourde et est en fin de maladie. Elle ne reconnaît plus personne, ne se souvient de rien. C'est presque comme si elle était morte, sans vraiment l'être. Je trouve ça insupportable.

- Je suis presque incapable de nettoyer. S'il le faut vraiment, je peux passer la serpillère, mais je ne suis jamais sûre que je l'ai bien fait. Par contre, je suis une maniaque de la vaisselle, capable de tourner de l'oeil parce qu'on nettoie des verres après une casserole crade.

- Quand j'avais sept ou huit ans, j'ai menti à ma mère concernant les brevets de natation. Chaque semaine, je lui disais que j'avais décroché un nouveau brevet, alors que je n'avais que celui de 50 mètres (après, suis allée jusqu'à 800m).

- J'ai un problème avec mon ventre et l'eau. Je m'en rends compte à chaque fois que je prends une douche. J'ai toujours un mouvement de recul au moment où l'eau va le toucher pour la première fois. C'est pareil à la mer: le moment le plus pénible, c'est quand je dois immerger mon ventre... Je ne sais absolument pas pourquoi...

- J'ai également un problème avec la fin. Je déteste ne pas avoir le choix, tomber sur le fond d'un paquet, d'une bouteille ou même d'un rouleau de PQ. J'aime entamer les choses. Et c'est un peu pareil avec les relations humaines. Je déteste y mettre un terme, ce qui est souvent source de malentendus. Je laisse les relations boiteuses se déliter elles-mêmes en m'éloignant doucement des gens. Mais le pire -et il ne le fait absolument pas exprès- c'est la manie du papa de M. Léludemoncoeur de toujours mettre un fond de lait sur la table, de même qu'un sachet avec trois tranches de pain ou un pot de Nutella tout neuf mais dont il a déjà enlevé le papier doré (alors que tout le monde sait que le plaisir premier du Nutella, c'est de faire craquer le papier doré).

- Je ne supporte pas quand on fait du bruit en mangeant: les grands sluuuuuurps en mangeant ou en buvant, les bruits de mastication, les bruits de fourchette qu'on mord en même temps que la nourriture... tout ça me donne envie de hurler, de faire une remarque ou de m'enfuir en courant.

Voilà, j'ai tout dit. Lors du prochain défi ("révélez treize trucs que vous n'avez jamais dit à personne), faudra que je commence à vous parler de ma vie sexuelle. Vous êtes prévenus!

(Et j'espère que malgré tout ça, vous m'aimez toujours, na!)


Maintenant, que le plafond de ma chambre s'écrase sur ma tête car, magnanime comme je suis, je ne vais pas faire suivre... ;)



18 juin 2007

Le moustique, ça pique juste où il faut (pas)

Ah! Les beaux jours... quel bonheur! On se remet à porter des ptites robes légères, à profiter de la lumière du jour de 5h du mat' à 22h30, à boire de la sangria (même si on n'avait pas vraiment arrêté) et à manger des barbecues. Le rêve quoi! Le pied total.


Sauf qu'il y a toujours un vice caché quelque part. Chez moi, le vice caché s'appelle Moustique. Le truc le plus emmerdeur de votre été, celui qui vous fait ressembler à une furie totale, avec vos taches rouges partout sur le corps qui vous démangent à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.

Je sais pas s'il y a un vicieux près de chez M. Léludemoncoeur qui s'amuse à faire un élevage de moustiques de compétition, mais sérieux, depuis quelques jours, les bestioles sont lâchées. Objectif avoué: sucer. Jusqu'à la moindre goutte de votre sang.

Je ne sais pas sur quels critères (objectifs?) ils se basent pour choisir leur victime. Celle qui a le sang le plus sucré (ou le plus "au goût de chips")? Ca pourrait coller... Celle qui véhicule le plus d'oestrogène? Mouais, peut-être. Celle qui sent le plusssss bon? OuCENSURE. Celle qui ronfle le moins? on me dit dans l'oreillette que je ne peux pas répondre à cette question sous peine de guerre conjugale atomique, désolée.

Toujours est-il que des deux personnes qui partagent le même lit dans la chambre que j'occupe (pour les moins futés, M. Léludemoncoeur et moi, donc), c'est moi qui prends tout. A croire qu'il est marqué "piquez ici en toute liberté" sur mon corps... En une semaine, j'ai enregistré plus d'une vingtaine de plaintes de parties de mon corps.

Ces petits pervers ne se contentent pas seulement de piquer, ils le font également à des endroits énervants. C'est ainsi que j'ai commencé par me gratter dans le dos, à des endroits pas faciles faciles à atteindre (quiconque m'aurait vu essayer d'atteindre les piqüres m'aurait crue en séance de yoga particulièrement poussée...). Ca a continué sur les bras, là où, avec des ticheurtes manches courtes, c'est vraiment difficile de cacher quoi que ce soit. Plus fort!! Les dernières piqûres enregistrées le sont sur les doigts. Vous voyez, là, juste à la jointure entre deux phalanges? Là où ça quitte le banal petit chatouillis pour devenir douloureux? Ben voilà...

Tous les soirs, je me couche en défiant ces petits salauds de venir encore m'emm*rder. Tous les matins, je me réveille en redoutant le "prochain endroit qui chatouille".

Prions pour que, d'ici la fin de l'été, ils évitent d'être über pervers, et qu'ils aient le bon goût de laisseer mes fesses tranquilles. Il est des endroits où -méga classe ou pas- il vaut mieux ne pas trop se gratter...



Et vous, c'est quoi vos solutions pour pas vous faire bouffer?

Faites vos jeux...

Il paraît que ça y est. Que François et Ségolène se séparent. Oh! Je ne tiens pas à faire ma pipole cancanière, c'est pas mon genre (hem)... Je ne mange pas de ce pain-là, moi, Madame! Moi qui frissonne rien qu'au mot "ragot" et qui me tiens éloignée de tout ce qui pourrait ressembler à un commérage.

J'ai l'impression cependant que c'est Ze nouvelle de l'élection. Mieux que l'éviction d'Alain Juppé à Bordeaux (hinhinhin) ou la déculottée limitée du parti socialiste. On ne va pas faire ici de l'analyse politique. Je laisse ça aux spécialistes. Je dirai juste que je suis contente que la "vague bleue", où l'on prédisait une victoire écrasante pour l'UMP et un effet "Sarkozy" (traduire: une logique de rouleau-compresseur victorieux). Après tout, ce n'est pas mon pays, et j'crois qu'on a assez d'agitation politique en Belgique.

Mais là, la rupture entre Ségolène Royal et François Hollande, c'est quand même quelque chose... Le couple mythique de la politique française, loin devant le petit Nicolas et sa grande perche de Cécilia. Ensemble depuis trente ans, quatre gosses, un parti. Ils s'identifiaient totalement à "leur" PS.

Et c'est ptêtre ça le problème. Elle qui a fait la nique à tout le PS (et donc à son premier secrétaire, ce qui fait désordre dans le couple) au moment de se profiler comme candidate à la présidentielle, elle qui les a tous évincés, ces éléphants du PS (dont... oui, vous avez compris), elle qui a joué cavalier seul pendant toute la campagne (et même après), se présentant comme la seule interlocutrice crédible du parti socialiste...

Imaginez un peu les discussions houleuses le soir après les meetings...

François: "Ségo, tu exagères!! Tu m'as encore fait passer pour un imbécile incompétent ce soir!!!"

Ségo: "Ah bon? Pourquoi? Ce n'est pas ce que tu es?? Si j'étais secrétaire du parti..."

François: "Secrétaire, voilà ce que tu aurais dû faire... Secrétaire de direction ou secrétaire médicale. Après tout, une femme qui porte la culotte, c'est pas encore super bien vu!! Et je passerais moins pour un imbécile!!"

Ségo: "Même sans moi, tu passerais pour un imbécile!! Et puis, c'est pas toi qui te retrouves au second tour de la présidentielle! Aucun des éléphants n'aurait réussi ce que j'ai réussi!"

François: "Tu insinues que je suis lourd, là?"

Ségo: "François, tu es lourd!"


Eh oui! Pas franchement top top la vie quand on est tout les deux dans le même métier. Jamais totalement libéré de ses obligations, on en arrive vite à confondre vie pro et vie pri.

Le truc insensé, c'est que Ségo annonce normalement sa rupture... dans un livre!! Dans "Les Coulisses d'une défaite", elle raconte qu'elle a demandé à François Hollande de quitter le domicile conjugal. Ya pas à dire, c'est super élégant, comme façon de faire... Elle s'en est peut-être rendu compte, puisqu'elle a annoncé, le soir du second tour des législatives, que François et elle, c'était fini. Basta. Ya plus rien à voir. C'est tout aussi élégant, mais au moins, François ne l'aurait pas appris par hasard, en lisant l'explication de la défaite des socialistes dans un bouquin. Ya pas à dire, Ségo a le sens des convenances!

Juste après, elle a déclaré qu'elle se verrait bien patronne du PS. C'est sûr que, s'ils étaient restés en couple, ça aurait été difficile de faire avaler ça à Monsieur sans qu'il bronche...

Et si elle avait été élue présidente de la République? Le couple aurait-il mieux tenu? François Hollande serait-il devenu Monsieur Royal? Aurait-on vu plutôt l'explosion du couple Sarko? En voilà deux qui doivent bien rigoler (jaune?) depuis l'Elysée...

La fonction ferait-elle le couple?

17 juin 2007

Expérience métaphysique

Vendredi, j'ai vécu une presque-expérience métaphysique, comme l'annonce si sobrement mon titre ;). Je m'baladais dans les avenues du shopping mall de Mons (ça pète direct moins quand on annonce où il se trouve...), à la recherche de cadeaux pour ma tendance de ptite soeur. Dans sa liste de souhaits figurait en bonne place le "ticheurte avec des inscriptions dessus". Attention! Pas n'importe quel "Zara" ou "Mango". Non, une inscription rigolote, qui fasse d'elle une "je vois la vie du bon côté and you?" ou une sexygirl en diable.

Bref, passage obligé chez Zara (nothing), New Look (un truc, mais qui faisait un peu "cheap") puis chez Mango, sait-on jamais. Et là, selon le bon vieil adage qui veut que quand j'achète pour quelqu'un, j'essaie aussi (avant d'acheter) pour moi-même... j'ai pris un ou deux jean's qui me semblaient chouettes. Direction: les cabines.

Le premier faisait un peu trop "Flamande post-grunge" pour moi (des filles avec des frocs pareils, j'en voyais des centaines lors de ma cure de flamand après ma rhéto). Le second... était un slim!

Bon, déjà, j'ai prié pour que ma fierté et mon moral n'en prennent pas un coup et pour que le 40 que j'avais prudemment pêché en rayon ne reste pas bloqué à mi-cuisses. Je prie aussi pour ne pas avoir à trop rentrer le ventre au moment de boutonner la bête. Puis je m'apprête à hurler, ou rire, ou hurler de rire, devant le spectacle de ma petite personne dans un slim.

Derrière le rideau de la cabine cependant, nul cri, nul éclat de rire ou de sanglots. Simplement une fille qui se regarde dans le miroir. Certes, il y a encore un sacré boulot avant d'arriver à Kate Moss (combien de mois devrais-je m'affamer? Deux? Trois?), mais pour la première fois, j'ai l'impression que je ne suis pas SI ridicule que ça. Une petite voix ajoute même que combiné à une tunique joliment colorée, ce slim, sur moi, pourrait sans doute faire un carton!! C'est l'état de grâce total dans cette cabine.

Sûr que la vendeuse n'a pas vu le rayon lumineux descendre au-dessus du box n°4, toute occupée qu'elle était par trois jeunes péronnelles en train de pépier à propos d'une robe (très jolie d'ailleurs) que l'une d'entre elles hésitait à acheter. "Mais là, tu rentres trop le ventre, ça se voit trop!!! Si tu relâches, tu vas péter cette magnifique robe!!" (sympa, les copines...); "euh, non, je rentre rien du tout, là... J'suis tout à fait normale... Par contre, j'ai péter la bretelle gauche et si vous m'aidez pas à l'enlever, je vais péter la droite aussi, hihihi".

Moi, je me mirais et admirais ces jolis mollets galbés dans ce joli slim. Je passais brièvement sur les cuisses (sûr qu'il y a encore du travail à la salle de sport...) et sur le ventre (là aussi...) pour me dire que ouais, franchement... Ca se pourrait que ça m'aille.

Puis j'ai enlevé cet objet du diable de mes fesses zé cuisses encore un peu cellulitées, j'ai enfilé mon pantalon blanc, j'suis sortie, et j'ai laissé le slim sur le bras de la vendeuse.

En me disant que c'était dommage, vraiment, que j'aie fait mon shopping toute seule. Ptêtre qu'une amie ou M. Léludemoncoeur auraient réussi à me convaincre (ou me dissuader totalement) que ce slim et moi étions faits pour nous entendre...

15 juin 2007

Bienvenue au club des "vieux"!

Jusqu'ici, avoir 25 ans n'avait pas révolutionné ma vie. Okay, ça ne fait que quatorze jours exactement, mais aucun signe extérieur ne m'avait passer du statut des 24 à celui des 25. Le matin de mon annif, les "tu te sens vieille?" et autre "Alors? Pas trop triste d'avoir 25 ans?" n'avaient soulevé que des réponses négatives et perplexes. Non, je ne sentais pas la différence.

Jusqu'à hier après-midi et mon Rendez-vous à la Banque. Une des banquières de mon agence traditionnelle (lire: du bled-de-mes-parents) avait déjà tâté le terrain un peu avant mon anniversaire en me proposant de me fixer un rendez-vous pour parler "de mon avenir" à l'aube de mes 25 ans. Inspirée, j'avais convenu de venir le 2 juin à 10h, soit le très tôt matin suivant le jour maudit. Puis j'avais repoussé le rendez-vous, pas vraiment convaincue par un lever très matinal le lendemain de gnagnagna.

D'où ma visite d'hier dans ma banque. J'avais été obligée, pour obtenir un rendez-vous en semaine, de faire les petits matins à l'agence. J'aime bien, hein!, bosser à 6h du matin. Mais à 15h30, en me présentant à mon rendez-vous, j'avais une petite envie de faire la sieste. Ajoutez à cela que la banquière, visiblement, était en conférence téléphonique super importante (puisqu'elle m'a fait attendre un bon quart d'heure), et vous comprendrez qu'en entrant dans son bureau, je n'avais pas spécialement la tête aux chiffres.

Entendez-moi bien, je ne suis pas véritablement ce qu'on pourrait appeler une "matheuse". J'ai toujours développé des allergies à mes profs de math -allez savoir pourquoi!- et me suis fermée presque hermétiquement à tout ce qui pouvait ressembler à un langage mathématique.

Les banquiers sont par contre des gens merveilleux. D'abord parce qu'ils vous parlent chiffres, déductibilité fiscale, avantages pension, assurance-vie et crédit hypothécaire, tout ça dans la même phrase et en vous regardant droit dans les yeux, vous mettant au défi de dire "désolée, j'ai pas tout saisi à votre blabla". Parce que oui, nom d'un ptit bonhomme (un banquier, ça jure pas), c'est super simple, même qu'on a rien inventé de plus simple depuis l'ascenseur à cornichons.

Au bout d'un quart d'heure d'explication technique, où il vous explique pourquoi le Home Invest Plan serait plus avantageux pour vous que le Plan de Pension complémentaire pour Indépendants (bah oui! Zêtes même plus indépendant!!!), surtout si vous le combinez à une épargne-pension classique même que vous pouvez placer de l'argent en bourse, tout ça -évidemment!- sans vous filer de pense-bête ou de brochure publicitaire vantant tous les mérites dont il vient de vous parler, je peux vous assurer qu'à l'intérieur du cerveau, ça fait une sacrée soupe de chiffres!

Surtout, vous vous appliquez à ne pas montrer le moindre signe de fatigue. Vous ne vous frottez pas le coin de l'oeil, de même que vous ne vous massez pas les tempes. Pas de bâillement, non plus, il vous prendrait pour une irresponsable qui n'en a rien à foutre de son avenir... Bref, pour me donner une contenance hier, j'ai sorti mon carnet de notes et j'ai noté. Furieusement. En essayant de me rappeler les termes techniques qu'elle venait d'utiliser. Et en mourant de peur qu'elle me dise "bon, allez, vous signez?". Parce que je n'aurais pas su. Pas su quoi dire et ce que j'aurais signé. De temps en temps, je lui faisais un petit sourire entendu et posais une ou deux questions innocentes.

A la fin de l'entretien, elle me glisse que mon compte "jeunes" a dû passer à un compte "plus de 25 ans". Merci, j'avais déjà remarqué sur mes extraits de compte. "Vous avez déjà reçu votre carte?", me demande-t-elle innocemment. Non, pas encore. Parce que je ne suis pas passée chez mes parents. En attendant, elle m'énumère tous les services bancaires magnanimement offerts par ma banque pour "2,30 euros par mois seulement". Puis me congédie.

Une fois rentrée chez PôpaMôman, je découvre effectivement ma nouvelle carte, toute blanche en comparaison de mon ancienne carte verte translucide. Et c'est là que j'ai la révélation, le choc: cette fois, ça y est, je fais partie des "grands", des adultes. Je ne suis plus une "jeune" comme l'affirmait mon compte précédent. J'ai versé dans la catégorie qui-va-forcément-vouloir-faire-construire-ou-acheter-une-baraque.


Au secours!!!!!