21 octobre 2006

Waitin' for Belga...

L'autre jour, un correspondant du journal m'a supérieurement énervée. Au point que j'ai eu envie de lui en retourner une (oui, ça m'arrive, des accès de violence comme ça...). Au plus fort de l'annonce "vous n'aurez sans doute plus que des cacahuètes à vous mettre sous la dent dans quelques jours", il arrive et nous toise, nous les deux indépendants restés comme des cons à la rédac (pas de place pour nous dans les assemblées générales officielles...), et nous lâche: "Ce que je peux vous reprocher à tous les deux, c'est de n'avoir jamais été chercher ailleurs. Vous vous êtes contentés de ce que vous aviez ici. Ce n'est pas intelligent."

Là, je dois avouer, j'ai été paf. Puis j'ai répliqué. Car si, justement, je fais des démarches pour trouver autre chose, et tirer mes marrons du feu. L'an dernier, j'ai été contactée, plus ou moins à cette époque-ci je dirais, par la Libre Belgique pour travailler comme indépendante pour son édition liégeoise. Il s'agissait de couvrir l'actualité -principalement politique- de la zone de Huy et de Waremme. Par honnêteté, j'en ai parlé à la cheffe du Jour. Qui m'a gentiment dit qu'il me faudrait choisir entre les deux gazettes. Vu la périodicité des articles à la Libre (mieux payés, mais publiés moins souvent), j'ai choisi la "sécurité" d'un journal où je pondais mes cinq papiers par jour. Puis, je me suis laissé engourdir par le coton de la rédac, et la bonne ambiance qui y régnait. Pendant des mois, j'ai mis de côté toute recherche de piges, me contentant de mon train-train.

Puis en septembre, miracle! Je sors de mon engourdissement. Il y a parfois des situations qui s'enchaînent bien. Je pense qu'il faut sentir les choses et que parfois elles s'arrangent pour nous faire plaisir. En septembre, donc, j'émets le souhait de reparler le néerlandais et l'anglais, dont je garde une nostalgie qui s'exprime épisodiquement. A Huy, je ne parle une autre langue que le français que lorsqu'il faut renseigner des touristes. Pas tous les jours quoi...

Quelques jours après avoir émis ce souhait, j'apprends que Belga cherche à renforcer son staff, suite au départ de deux journalistes. Là, je n'hésite pas: la perspective de reparler les langues de Vondel et Shakespeare m'enthousiasme, la rédaction de dépêches assise à mon bureau toute la journée un peu moins. Mais soit! Je lèche donc particulièrement le style de ma lettre de motivation (en trois langues als 't u blieft), et clique prestement sur le bouton "envoyer" de ma boîte mail.

S'en sont suivis de looooooongs jours d'attente, jusqu'au mail de réponse "bonjour, nous organisons un test de recrutement auquel nous vous convions". Yeeessssss! Ca me semble déjà un petit peu moins lointain!! J'ai envie de faire des cumulets et des roues dans la rédac, mais bon, ça ferait pas sérieux -_- Résultat: je danse un ptit peu sur ma chaise, puis je me rue sur les sites en flamand, pour réactiver mon vocabulaire.

Ce test, je l'ai passé jeudi dernier, le douze octobre. Impossible d'évaluer le niveau des neufs autres candidats présents ce matin-là dans la salle. Ni celui des autres candidats passés l'après-midi... Je dirai simplement que j'ai sans doute fait 16 ou 17/20 au test d'actu, que je n'ai pas fait un sans-fautes dans mes traductions, mais que j'ai le mérite (?) d'avoir traduit un peu d'allemand, alors que je ne suis pas censée connaître cette langue.

Ne nions pas: je stresse en attendant les résultats. Le newsmanager nous a promis des nouvelles (à tous, même ceux qui ne seront pas pris) au minimum fin de la semaine suivante, c'est à dire hier. Jeudi, quand j'ai appris les mauvaises nouvelles au journal, je me suis secrètement (plus ou moins) raccrochée à l'espoir Belga. Mais hier, rien dans la boîte...

J'ai envoyé d'autres candidatures, j'en enverrai encore, certainement. Mais je peux jurer que ces prochains jours seront sans doute les plus longs de ma jeune carrière...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Hey... :)

Il ne faut pas te décourager, c'est bien de parler français, anglais, flammand et un peu allemand! Et puis je suis sûr que tu as donné le meilleur de toi-même, et si tu n'as pas ce boulot chez Belga tu trouveras bien ailleurs j'en suis persuadé... Parfois, quand ils mettent du temps à répondre, c'est bon signe justement, ca veut dire qu'ils ont éliminés tous les autres et qu'ils te gardent pour la fin! ;)