26 octobre 2006

Le rédacteur en chef remet son mandat en jeu

Le rédacteur en chef de VA, dont le nom est déjà tout un poème, a remis en début de semaine son mandat à la disposition... "de l'administrateur délégué et du président du conseil d'administration des Editions de l'Avenir". Pourquoi cet acte suicidaire? Il faut revenir quelques jours en arrière.

Jeudi dernier (tiens, il y a tout juste une semaine, comme ça file!), le couperet tombait: Le Jour Liège, apu! Passé le premier choc, les journalistes ont pointé la gestion désastreuse de l'événement par la rédaction en chef. Plus que son incompétence ponctuelle sur la fermeture du Jour Liège, les journalistes reprochent aux personnes qui forment l'équipe de la rédaction en chef d'avoir été aveugles à propos du projet liégeois, d'avoir fait confiance aux mauvaises personnes, sans les sanctionner quand elles ont foiré, permettant ainsi que des "innocents" (les neuf CDD) soient sacrifiés au nom de l'intérêt économique. Sans même une once d'humanité.

La SDR (société des rédacteurs) de Vers l'Avenir avait alors proposé aux journalistes de voter une motion de méfiance envers la rédaction en chef dans son ensemble. Le rédacteur en chef en titre (celui-dont-le-nom-est-poétique) avait alors assumé son rôle de Caliméro, et lundi, il a envoyé un mail à tout le monde en disant qu'il prenait ses responsabilités. C'est vrai que l'initiative est louable. Que certes, après s'être pris 75 votes contre lui, celui-dont-le-nom-est-poétique était presque obligé de faire quelque chose de fort, pour ne pas insulter tous ces journalistes qui demandaient au moins une remise en question.

Le signe fort, ça a donc été de remettre son mandat à la disposition de l'administrateur délégué. Très fort, le type. Parce qu'il faisait ainsi mine de bouger, tout restant totalement à sa place. On voit mal un administrateur virer son exécuteur des basses besognes... Bref, résultat: l'administrateur a redit, dans l'Echo, qu'il gardait sa confiance à l'autre, quel brave gamin! Voilà le rédac' chef confirmé dans sa mission (redresser la barre, c'est plus une mission, c'est un sacerdoce...).

Sauf que là, il est au centre des discussions de l'assemblée générale convoquée cet après-midi. Et c'est cette même assemblée générale qui, vendredi passé, lui avait retiré sa confiance. Paraît que l'ambiance à Namur est hyper mauvaise dans les services... Tu m'étonnes.

J'espère qu'ils sont tous en train de chanter en choeur: "et on lui pèlera le jonc comme au bailli du Limousin, qu'on a penduuuu un beau matin!"

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