16 octobre 2006

Histoire de claques

Ou "Comment j'ai failli être dégoûtée de la politique à tout jamais"

Les élections communales, c'est quand même une sacrée leçon de vie! Et une histoire de claques, aussi. Vous ne me croyez pas? Lisez la suite alors!

Le dimanche 8 octobre, il a fallu attendre la fin de l'après-midi pour voir apparaître les premières claques. A Namur, d'abord, où le PS s'en est pris une. Pas une tarte à la crème qui pourrait éventuellement faire rigoler les victimes (à part à l'égo, ça fait pas vraiment mal...), mais une bonne grosse claque. En perdant sa majorité absolue. C'est le cdH et Ecolo qui rigolaient bien, eux les artisans de ce soufflet magistral.

A Amay aussi, on a entendu des bruits: Fifils Collignon s'est pris un crochet du droit venu de la gauche écolo. Parce que c'est Jean-Mi Javaux qui a fait le plus de voix de préférence et dont le parti a fait la plus belle progression (de 4 sièges, il passe à 11!!!) pour égaler (en sièges) et même dépasser un petite peu (en pourcentage) Fifils.

A Huy, enfin, Mémé (comme on l'appelle dans l'intimité) s'est pris une belle claque aussi, puisqu'elle perd sa majorité absolue. Majorité qu'elle avait depuis 30 ans, rappelons-le. Si ça c'est pas un "signal fort de l'électeur"...

Mais très vite, à Amay, on a senti le vent tourner, et le PS prêt à rendre les coups. C'est en effet le MR qui allait être l'arbitre du duel entre les Verts et les Rouges (onze sièges chacun). Avec son unique siège à apporter dans la balance, l'élue bleue était forte et fragile à la fois. Si le soir même des élections, Fifils était trop sonné pour répliquer, il a commencé à baisser son froc et tenter de rendre les coups dès le lendemain. Et la guerre des déclarations a commencé... D'heure en heure, la situation évoluait, dans un sens puis dans l'autre. Et les pontes du MR s'en sont mêlés. Disant que le partenaire socialiste était plus crédible, qu'une progression de 7 sièges, ça ne voulait rien dire, que seul comptait le nombre de sièges réels (onze de chaque côté), que blablabla. Les journalistes, puis les électeurs, se prenaient là une belle claque, et une sacrée leçon de démocratie! Pensez! Tout cela ressemblait fort à une lutte pour garder des intérêts personnels, garder ses mandats ou en gagner. Bref, plus une lutte perso qu'un réel souci de l'intérêt de tous...

Pendant ce temps, à Namur, le PS avait fait les yeux doux au MR, et la cité au confluent de la Sambre et de la Meuse s'est réveillée groggy mardi. La coalition insatisfaisante des six dernières années allait reprendre la ville en main pour six années de plus! Quelle claque pour les Namurois, pour les têtes de listes Ecolo et cdH qui réalisaient des meilleurs scores personnels que le nouveau bourgmestre, bref, quelle belle leçon de démocratie. Décidément, le PS et le MR savent s'y faire!

Mardi, justement, le PS d'Anne-Marie Lizin et le MR de Georges Pire s'entendaient sur un accord de majorité pour Huy. Claque pour Ensemble, le groupe d'opposition. Claque pour les journalistes, qui s'attendaient dès lors à voir la solution Pire (et la Pire des solutions) arriver au conseil communal. Heureusement, un destin plus provincial lui est réservé, et on ne risque donc pas trop de le voir en conférence de presse à Huy. Sur le coup, ça me réjouit particulièrement! ;)

Il a fallu attendre jusqu'à jeudi pour que l'uppercut arrive à Amay. Jean-Mi a décidé de s'allier avec le MR pour renvoyer Fifils dans l'opposition. Lui, il geint et commence les attaques. Si les élections ont permis de révéler une chose, c'est qu'il n'a certainement pas hérité des bijoux de famille de son père. Dans le genre larve geignarde, il est grand gagnant (si ça tombe, c'est son totem scout!)

Bref, ça a été un véritable ring de boxe. Je crois que si le MR s'était allié au PS à Amay, je jetais ma carte de parti (eeeeeeeeeh! les gars, revenez! j'rigolais, j'ai paaaaas d'carte!!)
Et c'est nous qui en serions sortis KO. Mais c'est dingue de voir jusqu'où certains peuvent aller pour préserver leur parcelle de pouvoir, ou pour l'étendre.

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