25 octobre 2006

Mon chef est-il macho?

Evidemment, je ne m'interroge pas sur les tendances sexistes et testostéronées de LA Cheffe, la blonde que je préfère (ou presque), mais sur mon deuxièmetroisième chef, celui qui gère, en duo avec un autre, la locale de Namur. Ca fait très parti politique, quand j'y pense... mais c'est un peu ça. Explications.

Fin août, je tapotais tranquillement le PC à la presse jeunesse (faudra que je vous en parle aussi, de ça, avant que je n'y sois plus...), contente de reprendre en douceur, après les vacances et le mémoire. Quand soudain, une apparition plus qu'improbable: le chef de la locale Namur himself. Ce n'est pas qu'il soit unijambiste et éprouve des difficultés à se déplacer. Non. Ce n'est pas non plus qu'il soit dépourvu d'un sens de l'orientation fort utile dans ces locaux gigantesques, je ne crois pas non plus. Non, il venait me proposer un truc. Honnête, légal, tout ça. Un service, il a appelé ça.

Une des maquettistes* de la locale venait d'appeler. Verdict: absente pendant un mois. Cause indéterminée, si ce n'est maladie. Et il me proposait de la remplacer pendant tout un mois. A la clé: un job fixe, de l'expérience en plus, un mini-pied (un petit orteil devrai-je dire) dans la maison, et la perspective enviable de me faire bien voir de mes chefs. Tout ça en un coup, ouais M'dame (les messieurs, j'ai rien contre vous, hein!)! L'entourloupe (puisqu'il en faut une), c'est que j'allais être engagée comme étudiante. La bonne idée de rendre son mémoire un an après tout le monde!! Je suis sans doute un génie d'avoir pris cette décision. Bref, après quelques jours de réflexion, j'accepte. L'autre, la bouche en coeur et la promesse scoute pas loin, me juuuuuuuure que mon boulot d'indépendante n'en pâtira pas, que je pourrai continuer tant sur Andenne que du côté de Huy ou de la presse jeunesse. Ca tombe bien, j'ai déjà des engagements moraux de tous les côtés.

Les belles promesses ont tenu quatre jours, je pense. Le mardi suivant (genre le 5 septembre), on a fait les horaires, et je me suis retrouvée avec des semaines de dix jours d'affilée, dont 7 ou huit horaires de soir. Merci les gars. Le même jour, les deux chefs (qui se partagent le même cerveau, on peut jamais dire à l'avance quelle boîte crânienne l'héberge...), me disent, à nouveau la bouche en coeur: "ah! au fait! Tes papiers sur Andenne, tu les compteras dans tes heures de salariée. Pas question de compter ça comme indépendante. Ok?" Moi, toute paf, j'ai répondu ok, sans savoir trop dans quoi je m'engageais.

Effectivement, au fil du mois, j'ai commencé à multiplier les horaires: sur le pont de 9h du mat' à minuit pour cumuler mon job d'indépendante et de salariée sans gruger personne, désormais je connais, j'ai eu mon dépucelage. Passons sur le fait qu'à la fin du mois, j'ai pas eu un "merci", ni même un regard. Je ne m'attendais pas à plus, faut dire. Mais je n'avais pas ménagé ma peine pour tenter de remplir ma nouvelle tâche au mieux sans me griller définitivement autre part.

Au fur et à mesure des conversations avec les journalistes, je me suis rendu compte que ce n'était pas normal que mes papiers ne me soient pas payés comme indépendante. Raison pour laquelle j'ai envoyé quand même une fiche de prestation.

Aujourd'hui, coup de fil d'un des chefs (c'est lui qui a récupéré le cerveau et qui a loué une paire de couilles). Il m'accuse, en gros, de ne pas être correcte, puisque je ne respecte pas ce qui avait été dit au début du mois (oralement, faut-il le préciser...). Je ne suis donc pas honnête en rendant une fiche de prestation. J'ai poliment répondu que peut-être, mais que j'avais toujours fait passer mon job pour eux d'abord, avant mes papiers en tant qu'indépendante. Réponse de Cortex: "Oui, mais si tu nous avais prévenus avant, on aurait pu surveiller si tu prestais bien tes heures de maquettiste, et quand tu étais indépendante." En gros, il m'accuse de mentir sur mes prestations, d'avoir -qui sait?- perçu injustement un salaire "puisque peut-être que je travaillais comme indépendante pendant mes heures".

Il m'a demandé de refaire ma fiche de prestation en ne prenant pas en compte les articles pour lesquels j'ai dû m'absenter pendant le boulot.

Très bien. Puisqu'il veut jouer à ce jeu-là, je facturerai des frais que j'avais omis de mentionner, comme les deux allers-retours pour aller chercher les listes électorales à Andenne, ou la matinée à courir entre les différentes présentations de programmes. Il n'est pas dit qu'au jeu du plus con, c'est moi qui gagnerai...


*la moitié des jeunes de la boîte lui disent merci, car c'est grâce à elle (ou plutôt à son médecin qui lui délivre certificat médical sur certificat médical) qu'ils sont entrés dans la boîte. Perso, ça m'aurait dégoûtée à tout jamais de la presse locale namuroise et de son machisme ambiant. J'y pense... ils n'avaient proposé qu'à des mecs, avant moi. Punaise, ça schlingue la testostérone, les mecs!

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