17 novembre 2006

Quand on voit ce qu'on voit...

...Et qu'on entend ce qu'on entend, on est quand même content d'être ce qu'on est. Cette phrase est con, mais elle est parfois un peu vraie. Ya quelques semaines, je vous disais que j'allais combattre les bourrelets en comptant les points M&M's. On s'étendra ailleurs sur la (non)réussite de l'opération (disons qu'elle n'a pas encore commencé... hem!). Mais justement, entre les posts "je m'aime comme je suis" et "je maigris", s'intercale "mais si, tout comptes faits, c'était pas si grave?"

Parce que ouais, quand je lis qu'une fille de 21 ans est morte de n'avoir mangé que des pommes et des tomates, je m'interroge. Okay, elle était top-model et anorexique profonde, mais quoi? C'est normal? Etre trop maigre, ça peut être une souffrance aussi, jusqu'à la mort.

Ana Carolina Reston mesurait 1,74 mètre et ne pesait plus que 40 kg. Comment des photographes acceptaient-ils encore de l'immortaliser (quelle ironie...) sur papier? Comment des couturiers acceptaient-ils de la faire défiler. C'est interpellant, tout de même... Comment des gens qui ont fait de la beauté leur métier pouvaient-ils accepter d'employer une fille qui paraissait, à cause de la maigreur, avoir trente ans passés? Comment ont-ils pu la trouver jolie, encore?

Et je pense à Jean-Paul Gaultier qui, pour se foutre de la gueule des Madrilènes (ceux-ci avaient interdit aux mannequins trop maigres de défiler), avait fait défiler un mannequin obèse dans une tenue légère, pour bien montrer que les restrictions espagnoles étaient débiles.

Oui mais quoi? Des mannequins qui meurent d'inanition, est-ce que ça fait partie des risques du métier? L'assurance de travail des mannequins prévoira-t-elle bientôt une clause "anorexie"?

Finalement, j'préfère être journaliste avec un bourrelet en trop. Je risque moins ma vie.

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