23 mars 2008

La femme invisible (parce qu'elle est en cuisine)

Coucou, c'est moi!!

Quoi? Ben moi!! Ze rédactrice de ce blog, vous vous souvenez? Je sais, ça doit faire trois ou quatre semaines que je suis plus venue... De la mauvaise foi? Où ça?

Bref, vous m'avez manqués!!!

Mais si je me suis tenue loin du blog, c'est -entre autres- parce que j'ai les mains occupées (je vous vois venir, bande de ptits cochons!!)... à cuisiner!

Je vous ai déjà dit que j'adore ça? Mitonner des petits plats, réfléchir aux recettes, déguster et voir l'effet sur mon ou mes cobayes, souvent d'abord M. Léludemoncoeur.

C'est vrai que jusqu'à l'emménagement, la cuisine se limitait au strict minimum: de temps en temps une recette un peu plus élaborée, mais pas trop non plus. Faut dire que cuisiner dans la cuisine de quelqu'un d'autre, c'est pas génial. Même si ce quelqu'un d'autre (en l'occurrence les parents de M. Léludemoncoeur) étaient très compréhensifs, voire administratifs ("Mamma mia! Et en plous, elle couisine!!"). N'avoir que M. Léludemoncoeur pour cobaye, ça finissait par me déprimer. Il n'y avait plus de challenge, plus personne à épater. J'en perdais même mon inspiration pour la popote quotidienne.

C'est vous dire avec quelle impatience j'attendais d'avoir ma propre cuisine, même s'il fallait que je la loue. J'ai cru donc toucher le nirvana quand nous avons signé le bail de notre nid d'amour (avec cuisinière) et que nous avons apporté la batterie de casseroles que Maman Léludemoncoeur avait amoureusement mise de côté pour-quand-son-fils-volerait-de-ses-propres-ailes. A moi les dîners somptueux que j'aurais mis deux jours à réaliser, avec des mets rivalisant de finesse, un four tournant à plein régime et le lave-vaisselle pour me nettoyer toute la scène de crime en moins de deux! Je rêvais de devenir la nouvelle Bree Van de Kamp de Braine-le-Comte, la nouvelle star culinaire de la rédac', celle dont on s'arracherait les invitations, qui seraient vues comme le suprême honneur, voire la consécration.

Je suis vite retombée sur terre. Ma cuisinière ne marchait pas et mon proprio ne faisait pas grand chose pour l'aider. C'est la faute au fournisseur historique d'électricité en Belgique, qui traîne à venir installer les compteurs individuels. Les techniciens devaient venir dans la semaine/dans le mois/on ne sait pas trop quand. Pas glop pour inviter des gens. A moins de s'extasier sur ma faculté de choisir les fromages de mon plateau et le vin qui va avec ou sur la beauté de mon caquelon à fondue.

Il a fallu attendre un mois, quinze pizzas, huit restos et une quantité de plats au micro-ondes pour avoir enfin une cuisinière et tout ce qui s'en suit (plein de vaisselle et une vie sociale épanouie). Ma folie des grandeurs culinaires allait ENFIN pouvoir s'exercer librement!

Certes, j'ai commencé gentiment, presque timidement. Hop! une invitation impromptue de ma collègue Cindy et de son fiancé M. Toudou à venir manger un spaghetti bolo -sauce de mon cru. Premier test... réussi! Hop! un Cheese & Wine avec mon amie Céline ou une fondue avec mon amie Anne-Françoise.

Puis, ça s'est corsé. La semaine dernière, j'ai pris une grande décision: j'allais faire un vrai dîner entrée-plat-dessert, tout cuisiné par mes petites mains (sauf le sorbet du dessert, faut pas déconner!). Il fallait trouver quelque chose de simple, de bon, qui ait de la gueule et qui ne m'oblige pas à rester à la cuisine (c'est à dire le dos tourné aux invités, en gros). Bref, pas chiante la nana! Le défi était du genre à faire flipper-à-coller-des-insomnies la moindre néophyte culinaire.

Au final, j'ai réalisé un tartare aux deux saumons suivi de roulades au chèvre et jambon serrano. Ca donnait tellement bien qu'on aurait presque eu peur de les manger (mais ça aurait été péché). Ce qui est péché aussi c'est qu'on a oublié de faire des photos.

Mais l'art est un perpétuel recommencement et là, j'en suis déjà à imaginer ce que je vais préparer la semaine prochaine pour la venue de mes collègues Cindy et Flo. Pur le plat, je ne vais pas me fouler (merci la fondue), mais je vais me défouler sur l'apéro (les filles, zêtes prévenues!). Et comme à chaque fois, je suis comme une gamine avant Saint-Nicolas, je meurs d'envie d'y être pour déballer toutes les surprises.

Allez, j'y retourne, je dois encore baver devant quelques recettes!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ca me donne faim tout ça, j'ai déjà envie d'y être!!!!