29 mars 2008

Est-ce que repasser (ses vêtements), c'est tromper (ses parents)?

Dans la vie vient (presque) toujours un moment que tous les parents (sauf ceux de Tanguy) redoutent: l'emménagement de leurs enfants. Ce moment où leurs frêles oisillons déploieront leurs ailes tremblantes pour partir du nid, emmenés par leur pét... leur petite amie. Certains enfants aussi craignent de partir, si-c'est-pour-se-taper-toutes-les-corvées-ménagères.

Le jeune couple s'installe donc, dépense plein de fric pour se meubler et avoir le truc qui en jettera devant tout le monde. Il multiplie les signes d'indépendance du lundi au vendredi midi: il apprend à cuisiner, à payer ses factures à l'heure et à ranger toute la maison à deux après que les invités sont partis.

Le vendredi soir, par contre, le jeune couple, comme si de rien n'était, ramasse le linge sale, et file le porter à (belle-) maman. Celle-ci, la larme à l'oeil, voit débarquer son poussin et sa pét... sa petite amie et est trop heureuse de mettre encore sa petite touche (fût-ce par le biais de sa lessive préférée) dans les affaires de son poussin.

Paradoxalement, le jeune couple indépendant revendique de plus en plus souvent cet état de fait: "la lessive?? Très peu pour moi! Le repassage? Ca doit faire trois siècles que je n'ai plus approché un fer à repasser! Ahahah! Il y a tellement d'autres choses à faire pour s'ennuyer avec la lessive et le repassage voyons!!"

Et donc, chaque week-end, c'est le même schéma: aller-manger-retour chez les parents pour déposer le linge le vendredi, petit passage éclair le dimanche pour aller remercier (belle-) maman pour le superbe repassage. Avec un peu de pot(s), on ramène aussi quelques spécialités maison, parce que (belle-) maman craint que vous ne mouriez de faim. C'est vrai qu'avec votre emploi du temps plus que chargé...

Puis un jour, sans trop savoir pourquoi, on compare les prix des machines à laver, on trouve à la bête une petite place dans la salle-de-bain, la cuisine ou la cave, on fait pareil pour la planche à repasser et le fer qui va avec et on se lance enfin dans le tri des vêtements par couleurs et par température de lavage. On peste bien quelques fois en se demandant quelle mouche nous a piquée (oui, c'est statistiquement rarement Monsieur qui s'occupe de la lessive...) de mettre autant de thune dans un truc qui fait de nous une esclave. Mais soit! On assume notre indépendance.

De l'autre côté, dans le nid, on laisse une (belle-) mère inconsolable. Elle vous presse de questions: "Pourquoi?? Pourquoi??? Vous n'avez vraiment rien que je puisse laver et repasser??? Qu'ai-je fait pour vous déplaire??"

Vous, vaguement honteuse de lui arracher son fils pour la deuxième fois (elle hume ses vêtements avant de les mettre au lavage, c'est à craindre!), vous essayez de trouver une solution négociée...

"Et si je vous apporte nos draps, ça vous console?"

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi, j'avais dit jamais jamais je laisserai mon linge chez maman... mais "malheureusement", la cave est en travaux donc faudra un peu attendre. Maintenant, après deux semaines d'emménagement, je me demande VRAIMENT quand j'aurai le temps de gérer ça, une fois la machine installée dans la cave!!!;-)

Anonyme a dit…

Non mais, c'est mon histoire A MOI que tu racontes là!!!!! Si ce n'est que je n'ai tjs pas passé le cap de l'achat d'un machine à laver moi!!!! Et comme flo, je me demande quand je m'en occuperais moi, du linge et du repassage...