31 juillet 2007

De la mode? Où ça?

Lundi soir, j'ai testé pour vous un degré de modassitude, de branchitude et, sous-entendu, de pétassitude que je n'avais jamais voulu ou pensé atteindre: la soirée de la Brussels Fashion Fair.

Ouiiii, je sais, ça en jette, et toi, là-bas, au fond, tu es déjà en train de te dire que j'ai trO de la chansss d'avoir pu y aller. Déjà, je remarque que t'as fait des progrès en anglais, à moins que tu aies perdu la tête dès le mot "fashion". Oui, parce que je suppose que tu connais l'expression "fashion victim" qui, vu ta tête de camion volé, doit t'aller parfaitement, et à tous les temps encore.

Bref, c'est vrai que la soirée de la BFF, ça pouvait être rigolo. Déjà, le lieu en jette à mort. OK, faut se farcir le quartier (qui craint quand même un max...), mais une fois dans l'enceinte de Tour & Taxis, on peut raisonnablement penser qu'on est à l'abri (et sa voiture aussi). Pour son 10e anniversaire, la foire à la mode avait choisi les caves du site, sans doute pour faire underground branché.

Je vous avoue que j'étais quand même un peu stressée à l'idée de cette soirée. Après tout, je ne me considère pas comme une pure modasse, et je dois faire au moins quinze kilos (et dix centimètres) de moins que la plus grosse des mannequins. Comme il était prévu que je passe à la soirée directement après le boulot, je ne pouvais pas non plus sortir les trucs les plus modes et les plus inmettables de la terre. Exit donc les talons aiguilles, bonjour les sandales à talons compensés, pour ne vous donner qu'un exemple de mes pérégrinations intellectuelles.

21h10 lundi soir (oui, laissez-moi quand même le temps de sortir du boulot et d'aller jusqu'à Tour & Taxis!), j'arrive donc devant l'entrée de la soirée. C'est très calme, personne ne se bouscule pour rentrer. Soit. L'entrée est très concept aussi avec son tapis vert et son rideau en lamelles de plastique (comme pour rentrer dans une chambre froide, là, vous voyez?). Je reçois un magnifique bracelet rose étiqueté "I Love Fashion" et c'est partiiii. "Vous tournez à gauche juste là puis euh... vous suivez la musique", me dit la nana de l'entrée. Je respire un grand coup avant de plonger en apnée dans ce monde-de-beauté-de-luxe-et-de-pétasses.


Première constatation en entrant dans la pièce de la soirée: c'est pas très peuplé. Au premier coup d'oeil, je me dis que les seules modasses de la soirée, c'est les Flo² et Jonathan, le copain d'un de mes collègues (spéciale cassdédi aux deux, ahahah). En m'approchant de leur table, je me rends compte qu'ils tiennent des verres à vin. Pas de champagne, donc... Et moi qui croyais qu'on en distribuait en même temps que la coke... Groupf. Du vin, donc. Mais pas trop hein! Parce que vu ce que j(e n)'ai (pas) mangé, il ne me faudrait pas grand chose pour me faire coffrer pour alcoolémie au volant.

Un tour d'horizon plus appuyé -verre à la main et prête à tout commentaire un peu assassin genre "celle-là a beau être maigre comme un clou, elle a toujours de la cellulite..." fin vous voyez le genre- me conforte dans mon idée qu'on peut être dans le milieu de la mode et manquer du sens esthétique le plus élémentaire. Un exemple? Le pantalon cigarette (et forcément moulant) alors qu'on n'est pas filiforme. Même avec un joli top au-dessus, ça te fait passer pour une grosse vache des années 80. Pas de mannequins anoerxiques ou de créateurs excentriques en train de danser. Faut dire que le DJ n'a pas été recruté à Miami et qu'avant la soirée, il a sans doute dû mixer deux-trois sets dans son garage...

Bref, après deux heures dans ce trou, on s'est tous regardés... et on s'est barrés sans remords. Sans même prendre à la sortie le sac "cadeau" auquel on avait droit. La prochaine fois, c'est dit, je teste les soirées des jeunes agriculteurs!

25 juillet 2007

Le temps de la "clandestinité"

J'ai l'impression que mon blog m'échappe... Oh! Rien de grave, je ne retrouve pas encore de billets que je n'aurais pas postés moi-même! Le problème réside plutôt dans mon public.


Quand j'ai commencé à écrire ce blog, je travaillais dans un quotidien. Personne là-bas (ni même ailleurs) ne savait que je tenais un blog et je me suis toujours arrangée pour esquiver toute question à ce sujet. Après tout, je n'avais pas spécialement envie que mes collègues lisent tout de mes humeurs et de mes doutes. A ce moment-là, seules quelques très rares personnes en connaissaient l'existence. Mon rythme d'écriture reflétait bien sa confidentialité: il pouvait se passer des mois sans que j'écrive une ligne.

Je ne sais pas exactement quand ça a changé. Au début de mon nouveau boulot, je dirais. Ma meilleure amie avait elle aussi un blog et, comme je fonctionne à la stimulation, je suppose que cela m'a aidée à développer le mien. Très vite, une nouvelle collègue est venue s'ajouter à la liste des lecteurs réguliers des Bonheurs de Sophie. On commençait à parler de nos blogs entre nous. C'était marrant.

Je dois avouer aussi que cette attention pour mon blog flattait un peu mon côté gémeaux ascendant lion. Faire rire et divertir la galerie, j'adore! Mais, au fur et à mesure, mes sujets ont évolué pour devenir plus "neutres", plus "lisses", moins personnels. Bien sûr, ça continue à me concerner, mais j'ai de plus en plus de mal à me lâcher.

Je crois que ça a vraiment commencé à bugger quand mon blog est devenu un sujet de conversation comme un autre lors de sorties entre collègues. Si je tenais un site d'actu, ou un blog de scrapbooking, je m'en ficherais. Mis ici, il s'agit d'humeurs que je n'ai pas envie de partager avec toute ma boîte. Malin! direz-vous, t'avais qu'à pas faire un blog! C'est vrai, mais je n'imaginais pas que cela se propagerait comme cela.


Je veux garder une forme de "contrôle" sur mes lecteurs, surtout quand il s'agit de mes collègues. C'est pourquoi j'ai l'intention de changer l'adresse de mon blog, de ne donner la nouvelle adresse que parcimonieusement et de pouvoir enfin, à nouveau, écrire comme j'ai envie. C'est juste une façon de me protéger, de ne plus me mettre à nu.

car pour être vraiment libre, rien ne vaut l'anonymat!

22 juillet 2007

Un mariage et un enterrement

Je ne vous la jouerai pas "ma vie est un film" genre vas-y que je me prends la tête et que je me la pète. Mais ici, faut bien l'avouer, le titre résume bien la semaine qui vient de passer... Bon, on se calme, hein! J'aurais nettement préféré un remake de "Holidays" (oui, parce que je sais pas vous, mais moi, vacances + Jude Law, je signe direct!), mais parfois, faut pouvoir se contenter de ce qu'on a.

Ca a donc commencé par un mariage, samedi dernier. Celui d'un de mes collègues, plus précisément. On se retrouve donc avec une masse de gens de la boîte sur une péniche et, of course, la conversation court vite sur les mariages passés ou futurs. On parle de la folie des mariages du 07/07/07, de celle qui ne manquera pas d'arriver le 08/08/08 et vient alors ZE question courue d'avance: "Et vous, vous l'avez prévu quand?"

Là, M. Léludemoncoeur lance "le 23 mai, la prochaine fois que ça tombe un samedi", comme ça, en blaguant. Sans réfléchir. Et sans penser aux conséquences. Car la prochaine fois que le 23 mai tombe un samedi, c'est en 2009, soit -je fais confiance à votre intelligence et à votre don pour le calcul- dans moins de 2 ans.

Ce à quoi M. Léludemoncoeur n'avait pas pensé, c'est ma stupéfiante capacité d'imagination et ma non moins étonnante promptitude à m'emballer. Résultat, sur le trajet pour rentrer, j'étais déjà en train de le bassiner avec tous les trucs que je verrais bien à mon mariage. Et vas-y que je sais déjà quelle chanson et gnagnagna, et vas-y que je veux tel traiteur, telle voiture, tel photographe et tel champagne... il ne reste plus qu'à choisir la salle, les alliances et la robe et on peut quasiment se marier demain.

Les jours suivants, j'essaie la respiration du petit chien pour me calmer sérieusement. Non mais franchement, ça y est de s'emballer alors qu'on n'habite même pas encore officiellement et entièrement ensemble??? Elle serait pas un peu sur-exaltée, là, la petite??

Le dimanche cependant, un coup de fil me donne la douche froide dont j'avais besoin pour dégriser. Ma grand-mère est décédée. Ca a beau ne pas être vraiment surprenant, ça me fout un choc quand même. Même l'idée qu'elle est sans doute mieux là où elle est après douze ans d'Alzheimer ne me console pas.

Dès le lendemain, retour à la réalité et au boulot. Evidemment, ya débriefing du mariage. On reste plongés dedans et on en arrive à parler du type de mariage qu'on voudrait. Durant les (longs) trajets maison-boulot, je cogite. Ca s'agite grave dans ma cervelle. 23 mai 2009... pas mal, en fait, comme date... Pas trop proche, pas trop lointaine, ça ne fait pas la fille qui se précipite, mais pas non plus celle qui aura des ovules desséchés au moment de se marier... En fait, ça me permettrait même de me marier encore 26 ans (même si les 27 ans approcheraient à grands pas). Il est censé faire beau à ce moment-là. Pas mal du tout...

Pour aggraver les choses, c'est comme si les télés s'étaient donné le mot. Mercredi soir en effet, un "Jour après jour" spécial mariages... Ben tiens! Où on suit cinq couples sur le point de se passer la bague au doigt. Avec un budget allant de 1.300 à... 90.000 euros! Visiblement, je ne suis pas la seule fleur bleue de la rédac' vu que la plupart de mes collègues féminines m'ont avoué le lendemain avoir regardé l'émission avec attention...

Jeudi, enterrement de ma grand-mère. Le matin, je passe chez le fleuriste chercher un bouquet. Pendant que la fleuriste le compose, je tourne un peu dans le magasin et tombe... sur le guide des mariages en Hainaut. C'est une conspiration ou quoi??? Bref, sous prétexte de m'occuper, je commence à le lire, à regarder les salles, tout ça. Innocent, quoi. Bon, j'ai pas acheté le guide, faut pas pousser le vice, non plus. J'suis restée très sage. Et je suis allée à l'enterrement.

Je ne vous surprendrai pas en disant que c'était dur, et triste. Et que je me suis écroulée, vraiment. Parce que des amis de mes parents et de la famille du côté de mon père avaient fait le déplacement pour nous soutenir. Parce que tous les souvenirs d'enfance avec ma grand-mère sont remontés à la surface. Parce que la messe était belle et que c'est là que j'ai vraiment pris conscience qu'on a perdu quelqu'un d'exceptionnel.

Depuis, je traîne une petite tristesse, mais vu que je bosse, j'ai pas vraiment le temps de m'apitoyer sur mon sort. ;)




Et sinon, vous faites quelque chose le 23 mai 2009?

10 juillet 2007

La folie de l'e-shopping

Je commence tout doucement à être une accro du clic, des recto-verso, du zoom matière et, en général, de la commande en ligne. Je sais, ça paraît bizarre, mais j'y prends de plus en plus goût. J'vous explique.

Je crois que ça a commencé tout innocemment, un jour où je devais sans doute m'ennuyer. J'ai recherché le site d'Esprit et celui de Promod pour m'occuper l'esprit quand le boulot venait un peu à manquer. J'admirais les fringues et faisais des repérages pour mes virées shopping in ze rieule laïfe. Problème: tous les modèles présentés en ligne n'étaient pas forcément disponibles en magasin. Je me contentais donc de regarder, de soupirer, et même parfois de baver.

Je ne sais pas exactement quand j'ai sauté le pas. Quand je suis passée de la spectatrice virtuelle et envieuse à l'e-shoppeuse en série. Sans doute un jour de soldes, comme aujourd'hui. Evidemment, j'ai eu peur de me tromper, peur que les tailles ne soient pas bonnes, que le produit ne ressemble pas totalement à ce que j'avais imaginé, qu'il manque certains vêtements. Mais dès le premier colis, j'ai été rassurée. Les vêtements correspondaient assez bien à leurs description et photos et m'allaient parfaitement.

Ce que je préfère, je crois, c'est de savoir que j'ai un colis. C'est un peu comme Noël avant l'heure, une vraie fête avec un cadeau qu'on s'est payé soi-même. Tenez, hier, j'en ai encore reçu un. Quel plaisir quand le gars de chez Taxipost a sonné à la porte. Je ne lui en ai même pas voulu, même s'il n'était pas encore 9h. Au moins, ce n'était pas l'infirmière à domicile qui s'est occupée de la maman de M. Léludemoncoeur pendant quelques semaines. Celle-là me donnait véritablement des envies de meurtre, surtout quand elle se mettait à gueuler sa vie dans le couloir et à venir tenter d'ouvrir la porte de la salle-de-bain justement quand j'y étais en lançant un "ah! ben visiblement, ya déjà quelqu'un!!!". Vous concevez bien la subtilité de la femme aux piqûres, hein!

Ici, rien de tout ça. Juste un gros colis, rien que pour moi. Mmmmh! Et le bonheur en ouvrant et en voyant les deux paires de chaussures, identiques à ce que j'avais vu sur le site... Oui, vraiment, une odeur de Noël en plein été. Le plusss mieux, c'est que j'en attends encore deux autres pour ces prochains jours.

Et vous, vous vous êtes déjà laissé tenter par l'e-shopping?

06 juillet 2007

La protestation de la carte

De: Mme Lacartedebanque

à: Joëlle M., conseillère en image

sujet: je ne vous remercie pas!


"Chère" Joëlle,

Je me demande bien ce qui vous est passé par la tête quand vous avez décidé de vous installer comme conseillère en image puis de faire un site internet qui a de la gueule, non mais franchement?? A cause de vous, je souffre de chaleurs dont je me serais bien passée!!!

Pensez donc, je ne sais pas ce que vous êtes allée raconter à ma péronnelle de propriétaire -Sophie, au cas où vous ne vous en souviendriez pas-, mais depuis qu'elle vous a vue, c'est l'enfer... Oh! Pas pour elle... C'est moi qui en vois de toutes les couleurs!

Tenez, pour mettre vos conseils en pratique, elle a directement décidé d'aller faire du shopping. Okay, c'est les soldes, c'est donc sans doute le meilleur moment pour me sortir quelque peu. Elle entre dans tous les magasins, le sourire aux lèvres, se charge les bras de fringues, essaie, hésite, demande conseil, puis hop! direction la caisse! Comme ça! Sans rien remettre en rayon parce qu'elle n'ose pas!

Bon okay, ça n'a pas toujours été catastrophique. Chez New Look, par exemple, j'ai frémi en voyant le nombre de pièces sur lesquelles elle avait craqué. Elle se prétend raisonnable, mais détrompez-vous... Elle fait juste sa sainte-nitouche. Soit. Là, j'aurais embrassé la vendeuse, car elle annonçait encore des réductions sur les réductions déjà existantes! Résultat: ma proprio est ressortie du magasin avec, dans ses sacs, une jolie robe mauve (demandez à M. Léludesoncoeur ce qu'il en a pensé, ce grand fou!), deux pulls identiques (mais pour 7 euros la paire, ç'aurait été dommage qu'elle se prive) et des colliers, cacaille mais même qu'on s'en fout.

Dans les autres magasins, ça s'est un peu calmé, mais si elle a pas mal essayé, à l'affût de LA pièce. Elle était aidée en cela par Céline, qui a aussi bien profité du New Look, si j'en crois ce que m'a dit ma copine, sa carte de banque. Elle n'a craqué que sur un autre chemisier, même pas soldé celui-là... si c'est pas une honte, ça... pfff! Et évidemment, vous pensez bien que j'ai encore été mise à contribution, ben tiens...

Ce matin, rebelote. Je ne sais pas ce que vous lui avez fait, mais elle a une véritable frénésie de shopping. Et vas-y que j'achète du mascara et du crayon bruns parce que ça lui va mieux au teint, et vas-y que je me précipite chez Mexx... Là, j'dois dire, elle a été sublime dans cette robe portefeuille à imprimé un peu vintage. J'en connais un dont la mâchoire va se décrocher ce soir... Idem avec le trench. Moi, j'préférais le beige, mais le chocolat lui va très bien aussi. Et vous savez quoi? J'vous le donne en mille: elle a pris la robe ET le trench! Chez Mexx!! Avant mardi, elle serait sans doute morte devant les prix, même soldés. Mais là, avec votre "n'hésitez pas à investir dans de belles pièces plus chères"... Elle est devenue un cas désespéré. Et je vais sans doute mourir de mes chaleurs...

Tout cela, "très chère" (ouais, vous me revenez très cher) Joëlle, c'est )à vous qu'on le doit. Alors même si Sophie vous en est sans doute très reconnaissante, j'ai envie de vous dire: je ne vous remercie pas.

Et je ne vous salue pas non plus.

Mme Lacartedebanque de Sophie

PS: et vous devriez voir son air niais une fois ses méfaits... euh, son shopping accompli... Elle sourit aux anges, rigole toute seule... pffff, ridicule!



(PS: et pour les illustrations, comme d'hab', j'vais essayer de débaucher M. Léludemoncoeur)

04 juillet 2007

Nicole K. et moi, même combat

Comme promis, voici un compte-rendu de mon analyse couleur et analyse style en quelques "instantanés".

L'instant stress

Avant d'arriver au bureau de la conseillère en image. Ai-je bien fait de choisir celle-là? Est-ce que ça va bien se passer? Je respire profondément pour me calmer.
L'instant critique

S'il avait fallu choisir la conseillère image sur son look, j'aurais rejeté celle-là. Je n'aime pas son jean's, je n'aime pas ses chaussures et bof bof pour son maquillage. Gloups! Bon, elle a l'air sympa, c'est déjà ça ;)

L'instant blabla

Elle me réexplique le principe des quatre saisons, me montrent des exemples de pipoles. J'apprends qu'Isabelle Adjani est hiver, Grace Kelly été, Marilyn Monroe printemps et Nicole Kidman automne. Elle me parle d'Hollywood, des écoles des quatre saisons aux Etats-Unis. Ca ne m'impressionne pas.

L'instant illumination

On passe au test des couleurs. Elle me drape de tissus pour déterminer mon type. Défilent alors des dégradés de jaune, de vert, de bleu, de rouge, des blancs et des noirs. Au fil des teintes, je vois avec horreur ressortir ma couperose (les joues rouges, ce n'est charmant que dans les livres de la Comtesse de Ségur), je vois mon teint s'affadir ou mes yeux ressortir et devenir étincelants. Au bout du petit jeu, la conseillère me demande si j'ai deviné de quelle saison je suis. J'hasarde un "hiver?" qui m'arrangerait bien. Same player, try again. "Printemps?", non plus. La mort dans l'âme, je lâche "automne...". Gagné! Arghl, à moi les bruns, les orange (...), les jaunes, les verts olives, les bleu passé... et le bleu canard!!!Ca, j'avoue, je suis contente, parce que c'est quand même joli.

L'instant "euh, c'est moi ça?"

Une fois mon type déterminé, place au maquillage. Je sors la trousse qu'elle m'a demandé d'amener; la moitié des trucs qu'elle contient sont à proscrire si je veux être jolie. Bon, tant pis. Quand je sors mes météorites de Guerlain, elle s'extasie et sniffe une dose de violette. C'est vrai que ça sent bon. Heureusement, ma palette Chanel est absolument dans mes couleurs. C'est déjà ça de gagné! Elle me maquille avec mes produits et sa terre de soleil. J'ai l'air de revenir de quinze jours de vacances dans les îles et mes yeux ressortent que ça en fait peur.
L'instant cheap

Quand elle a sorti la palette de couleurs. Un carton qui reprend 28 couleurs. J'avoue que celui de Flo est beaucoup plus chic et pluss mieux, en gros. Mais bon, comme dit M. Léludemoncoeur, ya pas besoin qu'elle reprenne 150.000 couleurs pour que j'arrive à choisir des fringues. De fait.

L'instant à la chaîne

Quand elle a commencé la partie style. Elle a commencé à débbiter tous ses conseils de style super rapidement genre "huuuummmm, est-ce que je n'oublie pas quelque chose?" Un peu rapide à mon goût.

L'instant surréaliste

Quand elle me dit: "alors surtout quand on met un pantalon moulant, on choisit un boxer ou un string. Jamais une culotte dont on peut voir les marques!!". Je me rappelle rapidement ce que je porte. Okay, c'est bon, elle ne parle pas pour moi. "Et quand on met un pantalon taille basse, ne jamais mettre un string qui dépasse, c'est trop vulgaire". Mais c'est qu'elle enfonce le clou!!! Ai-je réellement une tête à porter un string qui dépasse????

L'instant qui fait du bien

Elle me conseille un style actuel (c'est-à-dire du classique revisité), exactement ce que je voudrais, en fait. Elle me conseille de mixer des pièces classiques -et donc plus coûteuses- avec des pièces plus fun et moins chères. Je dois privilégier les vêtements cintrés, voire soulignés à la taille par une ceinture, éviter les manches trois-quarts, choisir des jean's bootcut et plutôt foncés, etc. En gros, j'ai une assez bonne idée de ce qui m'irait.

L'instant soulagement

Juste après un instant stress, au moment où j'ouvre ma valise remplie des fringues que je mets le plus souvent. Car tout n'est pas à rejeter formellement. J'ai tendance quand même à choisir les coupes justes. Reste à travailler les couleurs...

L'instant frustration

Quand je me suis retrouvée dehors deux heures et demi après le début, plus légère de 250 euros. Ca fait quand même un peu mal au Q.

L'instant de vérité

Demain, quand j'irai faire du shopping après le boulot. J'ai déjà une idée de ce que je vais chercher. Et je suis ravie d'être aussi certaine!

02 juillet 2007

A Pariiiiiiis à véloooooo

Hier, j'ai testé pour vous la balade à vélo de 28 kilomètres sans s'arrêter (ou presque). Pfffff, se dit la lectrice déçue, le vélo, on s'en tamponne un ptit peu... Et bien non, j'ai envie de te dire!! Passssque le vélo, c'est bieeeeeeen (même que c'est vrai!). Bon, okay, c'était pas à Paris, mais sérieux, ça déchirait grave sa mère. Eh oui!

Bon, à 09h30 hier matin, quand M. Léludemoncoeur m'a délicatement réveillée en me disant "Mme Léluedemoncoeur!! Réveille-toi!! On doit être à la télé à 10h15!!", j'avoue que si j'avais eu un grand feu et un vélo à portée de main, je faisais un sort au vélo. Non mais franchement, ça se fait de réveiller quelqu'un un dimanche matin à 09h30 pour aller faire du vélo??? Je me suis traînée hors du lit en râlant que mes cheveux étaient dégueu et que franchement, plutôt mourir que de faire du sport avec une tête pareille!

Une tasse de café et une tartine au choco plus tard, la tête sous le sèche-cheveux, je réfléchis à l'endroit où ont disparu mes baskets. Punaise, j'étais sûre de les avoir laissé traîner... Encore un coup de zèle de Maman Léludemoncoeur... Bingo, je les retrouve dans une armoire où elles ne devraient pas se trouver (sauf si on considère le fait que c'est une armoire à chaussures). Mon ticheurte bleu marine et mon pantalon gris ne me feront sans doute pas gagner l'award de la "plusss mieux fringuée de La Louvière", mais soit! Je n'ai qu'un demi-cerveau en activité.

10h25, on est enfin arrivés, et on n'est même pas les derniers. Vu les gueules de sportifs des autres, je commence à flipper quelque peu... Je remarque surtout qu'ils ont pensé à prendre un vêtement de pluie, ce qui est sans doute le truc intelligent à faire vu les nuages noirs... Soit, avec le vent, on séchera plus vite. J'ai aussi un peu peur de me gameller dans le premier tournant. Mais M. Léludemoncoeur, que je n'ai jamais vu faire du sport en 3 ans, monte sur le vélo.... et ne se casse rien, c'est déjà ça de gagné.

Hop! La petite photo avant le départ, quand tout le monde est en forme (la deuxième moitié du cerveau s'est réveillée, entre-temps), puis c'est parti! Cool, c'est en pente!


Cool, ça continue à être en pente!!

Rhoo, génial, encore en pente. Puis du plat, le long des canaux. C'est super joli, en fait, cette région! Ya des canards, des cygnes, des vieux bâtiments. Et du soleil. Puis encore une super loooooooongue descente et un peu de plat... avant qu'on ne se retrouve aux pieds de l'ascenseur à bateaux (photo). C'est là que je comprends que j'aurais mieux fait d'être une péniche, parce que ça demande moins d'efforts. Passque oui, tout ce qu'on a descendu, on va le remonter en une seule fois. Alors que ça fait même pas longtemps qu'on est partis!

Je sue à grosses gouttes, j'ahane, je râle (je fais des râles, hein, pas que je grogne encore, nan nan) et finalement, au moment où mes muscles commencent leur vie propre, j'arrive au-dessus. Dois-je avouer que l'espace d'un instant, je me suis dit que le fitness et le cardio, c'est juste bon pour les moules? Que franchement, je me demandais quelle était, dans mon exploit, la part d'entraînement en salle? Toutes ces considérations bassement immatérielles ont été balayées par un constat: on était partis tellement vite qu'on n'avait même pas pensé à une bouteille d'eau. Cruelle ironie du sort puisque nous allions continuer à longer un canal rempli d'eau! J'ai aussi remarqué que mes lèvres commençaient à dessécher sur place. Oups! oublié, le beurre de cacao (ben tiens...).

Optimiste, l'organisateur de la balade nous rassure: c'était la seule et unique côte de la journée, promijurécraché! Okay, on se remet en route. On papote, on se dit au moins quinze mille fois avec M. Léludemoncoeur qu'on devrait acheter des vélos passque quand même c'est vachement agréable de se balader comme cela les cheveux zau vent. Rhoo que quand même cette région elle est trop belle. Et qu'on achèterait bien des vélos quoi, nan mais c'est vrai. Rhoo, regarde comme c'est joli ici et blablabla.

Je n'ai aucune notion des distances que je parcours si je n'ai pas un compteur à proximité. Mais la petite vingtaine de kilomètres commençait à me sembler un peu longuette. Pas que j'aie eu mal aux jambes, ahahah non! Mais j'avais chaud. Passque non, yavait pas encore eu une goutte de pluie. Et que même que le soleil était là en guest-star.

Ce que je peux vous dire avant d'être à bout de souffle, c'est que finalement, ça faisait un bon 28 kilomètres (28,1 kilomètres exactement), que je suis arrivée troisième après deux balèzes du sport (même si yavait pas de classement), que la sangria de l'apéro après l'effort était très réconfortante, que le soleil était toujours là et que le barbec était réconfortant aussi.

Ce n'est qu'une fois rentrée à la maison que je me suis rendu compte d'un truc super important: j'avais aussi oublié ma crème solaire. Et si j'avais chaud aux pommettes, c'était pas spécialement à cause des 2 sangrias, du vin et du limoncello, mais ptêtre tout simplement passque trop de soleil vous tue les pommettes.



Conclusion? C'est clair qu'on avait oublié plein de trucs, et ptêtre même nos têtes, mais j'peux vous assurer une chose: les jambes, c'est sûr, on les a!