30 octobre 2005

Yeah! j'l'ai fait!

J'ai interviewé Amel Bent. Qui? Amel Bent! Ben siii! celle qui n'a pas gagné "La Nouvelle Star". Vous ne savez pas ce que c'est? Moi non plus, ou presque (je sais quand même que c'est le genre Starac avec le château en moins). On élève des apprentis chanteurs en batterie, on en élimine un par semaine (on appelle ça la sélection naturelle, ou la dure loi de l'audimat) et on fait miroiter aux derniers la gloire, l'amour et la beauté.

Tenez, la Nouvelle Star a pondu Jonathan Cerrada? Qui? Ok, laissez tomber, de toutes façons on n'en parle plus. Berf, Amel Bent s'en est plutôt bien tirée. Elle n'a pas gagné, et c'est ptêtre ça qui lui a souri (qui se souvient des gagnants?). Et puis elle a rencontré Diam's, celle qui kiffe la vibe avec son mec, et elles se sont mis à faire plein de petites chansons. Résultat: ça lui a donné un album, à l'Amel, et elle a inondé les ondes avec "Ma philosophie" puis "Le droit à l'erreur". Aujourd'hui, elle envahit même mon blog, le temps d'une chtite interview.

Oui, j'avoue, là, j'me vante un bon coup, mais ça fait pas d'mal de temps en temps!

Amel Bent se fait plaisir

Amel Bent, chanteuse R’n’B issue de la Nouvelle Star, entame mercredi sa première tournée solo, et c’est Liège qu’elle a choisi pour la lancer. Avec une seule philosophie : donner du plaisir à son public, et en prendre, aussi.

Amel Bent, ce concert à Liège, c’est votre premier en Belgique ?

Oui, mon premier concert dans une salle. J’ai déjà fait quelques « plateaux », mais c’est tout. Là, je vais commencer ma première tournée toute seule, c’est une étape !

Ça vous stresse ?

Là, pour le moment, je me pose pas mal de questions, du style « est-ce que ça va aller ? » « est-ce que les gens vont bien réagir, bien aimer ? », mais c’est inévitable, je crois. Donc, oui, je suis stressée, mais curieuse de voir comment ça va se passer.

Vous avez été éliminée de « à la recherche de la Nouvelle Star » en demi-finale et pourtant, vous êtes toujours là, vous chantez et vous êtes connue. Finalement, ne vaut-il mieux pas être demi-finaliste que gagnante ?

Quand on fait quelque chose après, c’est super, et on peut répondre « oui, sans doute ». Moi, j’ai eu la chance de rencontrer des gens après mon élimination, qui avaient envie de travailler avec moi. Mai si je m’étais retrouvée sans rien, j’aurais peut-être aimé être la gagnante.

Vous êtes également nominée aux MTV European Music Awards dans la catégorie « Meilleur Français ». Vous êtes contente ?

Ça fait bizarre, en fait. MTV, je regarde ça tout le temps et depuis longtemps. Voir mon nom sur l’écran, c’est bizarre mais c’est marrant. Je ne serai pas à Lisbonne jeudi soir pour la remise des prix, vu que je serai en tournée, mais bon… Ca me fait énormément plaisir, ça c’est sûr.

Quand on sort de la télé réalité, est-ce qu’on reçoit des réactions de mépris ?

Non non. Bon, évidemment, il y a toujours les gens qui pensent que vous ne valez rien de bon parce que vous sortez de la Nouvelle Star, mais il suffit de leur prouver le contraire. Je me suis fait quelques belles amitiés, comme diam’s, par exemple, qui est une fille que j’apprécie énormément. On a d’ailleurs travaillé ensemble pour certaines de mes chansons.

Vous avez toujours voulu être célèbre ?

Célèbre non. Je voulais être chanteuse, c’est tout. Je chantais devant mes parents, mes amis, tout le temps, ça oui.

Si vous deviez définir la musique en un mot, quel serait-il ?

Plaisir. Et passion.

Et si vraiment vous voulez en savoir plus sur la donzelle (elle n'était pas très bavarde en interview, parce qu'elle venait de se réveiller... à 18 heures. Ouais, y en a qui ont de la chance...), allez faire un tour du côté de son site: www.amelbent.com

Vous allez a-do-rer!!

22 octobre 2005

Voyages voyages

J'adore voyager, surtout quand c'est aux frais de la princesse. Et pour ça, j'ai choisi le bon métier. Okay, on m'envoie pas à Tokyo (quoique...), reporter en presse locale, ça pète moins que correspondant de guerre, mais ça a du bon. Tenez, sur l'année 2005, je serai partie trois fois en voyage.

En février, alors que j'étais en stage, la cheffe m'a appelée. "Yep salut! Dis, ça te tente un voyage à Cracovie et Auschwitz?" Là, ya pas cinquante mille réponses à donner. Même si on sate pas de joie (par décence pour Auschwitz), ça fait quand même rudement plaisir d'être "l'élue".

J'ai donc accompagné un groupe de jeunes de la commune d'Anthisnes. On a donc visité Cracovie la belle. Cracovie la pauvre et la riche. Cracovie la froide (moins quinze degrés certainement). On a vu le palais des rois de Pologne. Les lignes de chemin de fer utilisées par les Nazis pendant la guerre, le ghetto juif, l'université.
La misère des banlieues, l'aspect cossu du centre ville.
On a logé dans un hôtel confortable, limite luxueux. Les journalistes avaient leur propre chambre individuelle.

On a visité Auschwitz, puis Birkenau. Les baraquements transformés en témoins de la barbarie. Les vitrines remplies de godillots, d'escarpins, de chaussures. Poussiéreuses, misérables. Les cheveux, les lunettes, les valises, les habits d'enfants. Le silence de mort, de tristesse. Toutes les vies en suspens accompagnent les visiteurs. On voit les photos des premiers prisonniers, quand on prenait encore le temps de les ficher et de leur graver un numéro sur le bras. On voit aussi les visages des tortionnaires, de ceux qui avaient fait de la mort leur métier. Le docteur Mengele, les officiers nazis.
Et les fours crématoires. La chambre à gaz, immense et pourtant si étroite. La logique implacable du "plus de morts possible" s'étale. Et encore plus à birkenau. sous la neige, avec la bise qui rôde et qui fait frissonner sous les deux pulls et le manteau, vous vous demandez comment des gens ont pu survivre avec deux couches en moins et pas de chaussettes. Et si vous pensez au réchauffement climatique, et aux hivers qui ne sont plus ce qu'ils étaient, là, vous êtes carrément frigorifié. Gelé jusqu'à la moëlle. Glacé au sang.

Tiens! Ma chronique, qui se voulait légère et "ouah! t'as vu, finalement, j'pars en vacances à l'oeil (même que je suis payée pour le faire!) tout au long de l'année", cette chronique s'est attristée.
Pas étonnant, on ne rigole pas avec ces choses-là.

Promis, ma prochaine chronique voyageuse sera plus légère!

Un amour d'adolescente

Je ne sais pas si je l'ai déjà écrit ici: je suis une lectrice acharnée. Moins maintenant, parce que je prends moins le temps, mais quand j'étais ado, je lisais n'importe quoi, des romans aux publicités en passant par des magazines d'information. Tout était bon à assouvir ma boulimie.

Parmi mes lectures récurrentes, il y avait "Les Garçons", "La petite Rue claire et Nette", "Victoria Bauer!", "Les Bernaches Cravant" ou encore "Samuel est revenu". Oui, tous des bouquins de Xavier Deutsch.

La première fois que j'ai lu "Les Garçons", j'ai pas aimé. Du tout. Je ne comprenais pas cette écriture colorée et déstructurée. Je l'avais lu pour faire plaisir à ma grand-mère qui avait bien connu la mère de Deutsch (vous me suivez? :D). J'ai laissé tomber Xavier Deutsch et ses bouquins. Mais je n'aime pas rester sur un échec. Un jour qu'on pouvait choisir un livre à analyser pour le cours de français, j'ai choisi "les Garçons". Je ne rappelle plus en quoi consistait le travail, mais j'ai appris à apprivoiser le roman. Je m'en suis emparée, j'ai digéré le style.

L'auteur en serait certainement ravi. Il aime déclarer qu'il n'a rien à voir dans la relation roman-lecteur. Que son seul boulot, c'est mettre le bouquin au monde, comme une mère accouche (il aime énormément cette comparaison), qu'il laisse vivre ses livres en dehors de lui et ne se préoccupe pas de ce qu'ils deviennent.

Il faut être vachement fort mentalement pour arriver à se détacher de ses écrits. Pour moi, il n'y a pas pire torture que de faire lire ce que j'écris. Plus c'est personnel, pire c'est. Le blog est sans doute un bon compromis: ça vous rend anonyme, et c'est une bonne façon d'être lu sans le savoir.
Mais un bout de papier (ou cent bouts de papier reliés pour faier un livre), c'est terrible. Il y a dix jours, j'avais laissé traîner un texte sur mon bureau. Ce n'était pas un secret, puisqu'il se retrouve ici, sur ce blog. Mais je ne voulais pas spécialement qu'on le lise. Un "sportif" est tombé dessus et l'a fait circuler dans la rédaction. Il m'a fallu plusieurs jours pour surmonter le "choc". J'ai eu l'impression d'être trahie. Il n'y a pas pire que d'être lu alors qu'on ne veut pas être lu. Du moins pas par ces personnes-là.

Mais je m'éloigne de mon sujet. Xavier Deutsch. Il était l'invité de la Fureur de Lire samedi passé à la bibliothèque de Huy. J'me suis résevé le reportage dès le lundi d'avant, pour être sûre. Vous pensez bien! C'est pas tous les jours qu'on rencontre son écrivain belge préféré, surtout en sachant que c'est pour un reportage... payé! (beh, ui, on est vénal ou on ne l'est pas :D). D'ailleurs, c'est parce qu'il est payé qu'il est venu aussi. Ya pas de petit profit. Mis il est correct, l'artiste, et il l'annonce d'entrée de jeu: "ben oui, pour venir vous parler aujourd'hui, je suis payé! ca me permet aussi de vivre". Le Xavier, il revenait de Place aux Enfants, où il avait animé un mini atelier d'écriture avec des gosses. Pas mal.
On a donc parlé du narcissisme de l'artiste, de sa soif de reconnaissance, mais aussi de son indifférence par rapport au sort de ses bouquins. Et de sa façon d'écrire. L'homme se laisse porter par ses envies, ses idées. Et si l'idée lui chuchote à l'oreille que l'armée qu'il est en train de composer sur papier doit être une armée de dogues, ben tant pis. Ou plutôt tant mieux. L'armée sera une armée de dogues et il ne pourra l'expliquer sinon qu'en disant qu'il a écouté la ptite voix. Une spectatrice, en l'entendant raconter ça le plus naturellement du monde, s'est même écriée "Mais vous êtes possédé!"
Lui, ça l'a fait rire, et il en a convenu simplement. Xavier Deutsch, il a trois ou quatre projets qui aboutiront avant la fin de l'année, dont un manifeste, où il donne son point de vue sur la littérature.

Mais il a paru embêté quand je lui ai avoué que son style m'a influencée. Là, il m'a répondu: "Ca veut dire que je fais du Xavier Deutsch. Zut!"


PS: www.xavierdeutsch.be ou www.bon-a-tirer.com

10 octobre 2005

Je vois la ville en rose

C'est dingue de se dire que je vais recharger mes batteries de câlins dans une des villes les plus noires de Belgique. Pour aller chercher du bonheur, je vais dans la ville de la misère, du chômage, des terrils, de la mine (non, pas Charleroi!), là où l'accent est souvent mâtiné de quelques insultes -bien senties- en patois italien.

Oui, pour me sentir bien, je vais à La Louvière. Oui, je sais, c'est paradoxal. Parce que, faut dire ce qui est, La Louvière, c'est moche. C'est gris, c'est plein de baraquis dans des grosses bagnoles qu'on-se-demande-comment-qu'ils-peuvent-en-avoir-de-si-grosses-avec-rien-que-le-chômage, c'est mort, ya en tout et pour tout deux rues commerçantes, trois cafés fréquentables. Et une sculpture de Paul Bury (il est mort ya pas longtemps, rendons-lui hommage avec quelques lignes de silence...)







Donc voilà, ya une sculpture de Bury, et c'est à peu près tout. Sauf qu'il y a Monsieur Léludemoncoeur. Bon, je vous l'accorde, il tourne plutôt en périphérie, mais c'est La Louvière qui a vu nos premiers émois.
Le bougre avait bon goût, et une sacrée envie que je connaisse sa ville dès le départ. Il m'a donc laissé le temps de profiter tout mon soûl (quand je dis tout mon soûl, j'étais sobre comme jamais...) de la magnifique architecture de la gare de La Louvière centre, et de la non moins mirifique fresque qui la décore.
Où j'ai appris que la ville a été réputée pour ses céramiques (d'ailleurs la fresque... est en céramique, tout juste!).
Où j'ai appris aussi qu'il fut un temps (pas si lointain, à en croire la fresque), où la ville était prospère. Si, je vous jure! Il paraît même que c'était une ville importante.
Ah! Ca!, je peux dire que quand Monsieur Léludemoncoeur est venu me cueillir à la gare, je connaissais toute l'histoire de La Louvière. J'aurais presque cru au miracle économique. Mais je m'en foutais. J'avais découvert mon prince charmant. Ok, ce jour-là il avait mis des baskets. J'ai mis cela sur le compte de la pression sociale louviéroise ("eh! mec ti! t'as pas mis t'baskets! minghia pè'!") et j'ai pardonné (oui, je sais, l'amour rend aveugle...). Il ne portait par contre ni chaîne en or, ni grosse gourmette. De même, il ne roulait pas dans une voiture tunée.
Rhaaa, un exemple du bon goût et de la sobriété.

Tout cela pour dire que plus d'un an après, La Louvière est toujours la ville où je viens chercher de la tendresse, de l'amour, et des câlins.


Oui, vraiment, je vois la ville en rose!

Je commence ma vie magazine

L'autre jour, quelqu'un m'a dit que je devenais comme "Carrie Bradshaw". Parce que ce mois-ci, je commence ma vie magazine avec un article sur les tendances chaussures pour cet hiver.
Bien sûr, le magazine pour lequel j'écris cet article n'est pas le plus glamour qui soit (c'est le mag de Vers l'Avenir), mais j'aime assez l'idée de sortir de l'info locale pour des trucs plus légers. Je peux enfin laisser court à ma "superficialité", à toutes ces infos que j'ai emmagasinées en lisant des mags.
Ca me donne même des envies de looks un peu fous, d'achats compulsifs, de mini-jupes et de style romantique. Ces envies partant de l'idée qu'il faut mettre en pratique ce dont on parle.
Carrie Bradshaw par exemple, est toujours impeccablement habillée, de la pointe des chaussures au sac à main. J'ai envie d'un mix de vêtements hyper féminins et de look de ptite fille.

Parallèlement à ça, je projette d'écrire pour des magazines pour mecs. Oui, je sais, ça fait bizarre, mais les articles "psycho" me tentent bien. Je mûris donc un papier sur la crise de la trentaine. Est-ce que ça existe, est-ce un mythe? Envoie-t-on réellement tout bouler, remet-on tout en question? Ma prose sera peut-être bientôt disponible sur un e-mag. J'attends un peu pour vous mettre l'URL...

Deviendrais-je "totally blonde" (et donc vachement superficielle)?

04 octobre 2005

Qui suis-je?

Je ne suis pas jolie
Je ne suis pas audacieuse
Je ne suis pas brune
Je ne suis pas vulgaire
Je ne suis pas drôle
Je ne suis pas classe
Je ne suis pas à la mode
Je ne suis pas détendue
Je ne suis pas bête
Je ne suis pas riche
Je ne suis pas extravagante
Je ne suis pas sexy
Je ne suis pas provocante
Je ne suis pas "Barbie"
Je ne suis pas sûre de moi
Je ne suis pas fashionista
Je ne suis pas rebelle
Je ne suis pas réactionnaire


A part ça, j'crois que je suis moi