16 février 2007

Le temps passe et je deviens vieille

Depuis quelques jours, une publicité attire, plus que les autres, mon regard. Elle ne casse rien, n'est même pas rigolote, et se compose d'un simple slogan, et pourtant...

C'est sans doute lié au fait qu'elle vante les mérites d'un anti-rides, l'Ultra-lift d'une marque aimant les fruits. Ceux qui me connaissent savent que je ne souffre pas encore d'un âge canonique. Ya même des plus âgés que moi, dans mon entourage! (si! si!) Tenez, Monsieur Léludemoncoeur par exemple. A l'en croire, l'année de ma naissance, il avait déjà tout fait! Il avait jeté des cailloux sur l'autoroute (on s'amusait avec un rien, à l'époque!), il avait déjà fait quatre overdoses... de Nutella, avait lu Nietzsche, Kant et les Schtroumpfs en italien et avait déjà fait craquer la moitié de la cour de récré.


Mais je m'égare... Bref, en gros, j'arrive à l'âge fatidique auquel l'horloge biologique des femmes sonne un bon coup. Non, pas pour mettre en route le premier des repeupleurs de la Belgique, mais pour commencer à se tartiner d'anti-rides!

Depuis que je suis en âge de lire des magazines féminins, et surtout de les acheter, je lis que 25 ans, c'est l'âge du premier anti-rides. Si, je vous jure! Flair, Marie-Claire, Elle et surtout Jeune et Jolie ne peuvent tout de même pas se tromper. Quand Monsieur Léludemoncoeur m'a ri au nez, c'est l'argument que je lui ai sorti. Et j'ai entendu un gromellement du style "ouais, ces trucs vendus aux démons de la publicité et du capitalisme!..."

Bon, aucun soutien à attendre de ce côté-là... ;) Chaque jour cependant, je scrute mon visage: mes fossettes, le contour de ma bouche, le contour des yeux et les poches en-dessous pour traquer les premières ridules. Il semble bien que pour le moment, il s'agisse surtout de mini-rides d'expression. Ouf! Là-dessus, je me force à être souriante plutôt qu'à tirer la gueule, histoire que mes premières rides ne soient pas ces plis de dureté que décrivent si bien les écrivains.

Le coup de grâce est tombé quand je suis allée chez l'esthéticienne (oui, la même qui prend les appels téléphoniques, pour ceux qui suivent). C'est à chaque fois la petite stagiaire qui m'épile. Là, on commence à parler rides et la gamine (vingt ans, tout de même!!!) me lance: "oh oui! moi, ça fait déjà au moins deux ans que j'en mets tous les jours, de l'anti-rides! Je ne voudrais pas en avoir trop vite!"


J'ai cru que je prenais dix ans d'un coup.

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