10 septembre 2008

Mon resto en Espagne

S'il est une chose qu'on ne pourra jamais m'enlever, c'est bien mon imagination. C'est qu'elle est particulièrement vive, la bougresse. Elle court, elle galope, elle gambade, elle bondit, elle s'emballe, que même assise dans mon fauteuil, j'ai parfois du mal à la suivre.

Au début des grandes vacances, on a eu une conversation anodine, mi- cap' ou pas cap' mi-totale blague, avec ma collègue Flo sur le resto qu'on voudrait ouvrir. Ah! Le bon vieux fantasme de claquer un jour la porte du boulot pour mener une vie rock 'n roll (et encore plus éreintante qu'aujourd'hui) dans notre petit resto. Pas de patron barbu, pas de sous-chef écervelée, pas d'horaires, juste le bonheur de faire à manger et d'observer les réactions des gens.

Alors évidemment, à l'issue de cette conversation où on avait déjà passé en revue ce qu'on servirait dans notre resto, j'ai laissé vagabonder cette folle imagination et je me suis demandé à quoi j'aimerais que mon resto ressemble.

Niveau déco, vous allez être déçu(e)s, je n'en ai aucune idée. Parce que j'aime autant le style suédois (j'ai pas dit ikéa!!!), bois clair et ambiance épurée, que les murs chocolat ou aubergine pour faire une ambiance intimiste-branchée. J'y verrais de toute façon de la vaisselle blanche, certainement, et des couverts simples.

J'y mettrais surtout une bibliothèque. Une bibliothèque???, vous écriez-vous. Mais qu'est-ce que ça viendrait fou...faire dans un resto??? Mettre un peu de convivialité, j'ai envie de dire. Déjà, faire à manger, c'est un acte de partage et de don, ya qu'à voir comme nos tronches s'allongent quand ces messieurs font une remarque sur le souper. Et moi, les livres, j'adore aussi, et j'aime parler de mes dernières lectures avec mes amis. Donc, dans ma bibliothèque de mon resto, je mettrais mes derniers coups de coeur, mes dernières découvertes, et je laisserais les convives en lire un ptit bout. Parce qu'en plus, ça peut être utile, un livre, quand on est seul à table. On se cherche une contenance, les autres vous regardent un peu bizarrement. Dans ces cas-là, le livre, c'est bien.

Et puis bon, yaurait aussi le contenu de l'assiette. Vous aviez peur qu'on ne parle pas de bouffe? Ahah, mais je vous ai parlé de resto, hein! Pas de librairie!! Je ferais de la cuisine girl-friendly. Quoi? Pas de steak ni de patates?, s'alarme M. Léludemoncoeur en préparant la fuite. Bah! Peut-être un steak avec des patates, oui. Mais surtout des quiches, des salades, des pâtes pas-qu'à-la-bolognèse, des soupes maison, bref, des trucs que les filles (et certains garçons pas obsédés par le steak et les patates) aiment bien. Une cuisine simple et raffinée à la fois, comme un paradoxe féminin (c'est pléonastique, ça, non?).

Il y aurait une cuisine un peu ouverte sur la salle, pour que la cuisinière puisse voir ceux qui mangent ce qu'elle a préparé. Il y aurait des vins simples mais bons, des discussions qui s'engagent, du limoncello en pousse-café pour terminer la soirée et dire tout le plaisir qu'on a eu à se rencontrer. Et une addition pas trop salée pour ne pas se fâcher, non plus.

Ce restaurant, au fur et à mesure que je le décris, je me rends compte qu'il existe déjà. A Huy. Si vous passez par là, poussez la porte du Barabas (au Centre culturel). C'est tellement bon, tellement lounge, tellement bien, qu'il est devenu la cantine du Barreau de Huy et de tout ce qui compte à Huy (même les journalistes).

Et vous, si vous deviez avoir un resto, vous y proposeriez quoi, comme cuisine? Et comme déco? Vous l'imagineriez comment?

05 septembre 2008

Sophie fait sa rentrée


(and to let your blog be beautiful, j'aurais envie d'ajouter...)


Et oui, je suis de retour, enfin!!! Je ne pourrais vous donner une seule explication (excuse??) à cette absence d'un mois, alors comme c'est la rentrée, que c'est déprimant par définition, qu'autant mettre un ptit peu de fun et de challenge dans cette journée, voici une série d'excuses plus ou moins véridiques et crédibles. A vous de choisir celle(s) qui vous convainc (convainquent) le plus. Mais ce que je peux vous dire en préambule, c'est qué ché n'é pas channché. Et j'ai beaucoup pensé à vous (si! si!).

- J'ai dû ranger ma chambre. C'est pas une blague. Ma mère en ayant marre que nos chambres d'ados ressemblent plus à un vide-grenier dans un fouillis absolument indescriptible (d'ailleurs je ne tenterai même pas de vous le décrire), elle nous a mises en demeure, mes soeurs et moi, de ranger le plus vite possible, sous peine de séparation radicale (via le camion-poubelle) de nos collections de billes de stylo, de nos nounours poussiéreux et autres vêtements fétiches d'il y a quinze ans. Sans parler des lettres d'amours et autres désastres (littéraires).

J'y suis allée une journée. Puis je suis rentrée chez moi, complètement exténuée. M. Léludemoncoeur a levé un sourcil interrogateur, voire légèrement esbaubi. Quoi, j'y étais déjà allée une journée, et j'allais encore devoir y retourner?? Oui. C'est comme ça. Où en sont les travaux au bout d'un mois?, êtes-vous en train de vous demander. A l'arrêt, vous répondrai-je. Parce qu'il y a un conflit entre entrepreneurs (ma soeur et moi en l'occurence) sur qui a mis le plus de bordel dans sa chambre et donc qui doit ranger en premier. Véridique.

- Je suis restée coincée dans un banc solaire. "Mais enfin, Sophie! Le banc solaire est super mauvais pour la santé, okay, mais ça n'a jamais tué un blog!!", vous dites-vous, exaspérés. Vous avez raison. Parce que le banc solaire, ça ne prend que vingt minutes maximum, hop!, comme ça, en rentrant du boulot. Je suis impardonnable (sortez les petits cailloux).

- Je suis obsédée. Par le mariage. Ca m'a pris un jour, par surprise. Où je me suis rendu compte que j'étais en train de réfléchir à la coiffure que je voudrais le jour J, puis en de dresser la liste des invités, puis de trouver une salle, puis de rêver sur les sites de robes de mariée... Ca prend un temps fou de fantasmer comme ça!! Faute avouée à M. Léludemoncoeur avec des yeux de Chat Potté étant à moitié pardonnée, il m'a ramené "L'art de se faire épouser des paresseuses" de la bibliothèque. AGA nous y explique comment "catcher un mari", avec des stratégies allant du plus sage ou plus désespéré.

Mais là, même mes collègues s'y mettent (oooooouuuuuuuuuuh! Huez-les! Conspuez-les!!). Quand elles ne font pas exprès de se marier, elles me poussent à demander sa main à M. Léludemoncoeur ou m'encouragent dans mes fantasmes, "histoire d'avoir quelque chose à faire à la rédac' maintenant qu'il n'y a plus de Scrabulous sur Facebook". Je vous l'accorde, c'est bas. C'est honteux. Mais véridique hélas!

- Je suis allée à Londres avec M. Léludemoncoeur (deux jours). DEUX JOURS???? oui, ça va, deux jours. Mais avant ça, j'ai sauté sur place (de joie) pendant trois semaines. A tel point que M. Léludemoncoeur aurait bien proposé mes services comme marteau-piqueur aux ouvriers d'en face. Que dire, sinon qu'on a marché, visité, mangé, marché, marché, marché, mangé, marché, marché, marché, dormi. Et rebelote le lendemain. Résultat: des pieds en compote, pas de demande en mariage romantique dans Hyde Park, un tablier de chez Harrod's et deux amoureux toujours amoureux (et unis dans l'expérience des pieds douloureux). Oui, mais tu n'écris pas avec tes pieds, vous écriez-vous! Vous savez que c'est pour votre perspicacité que je vous aime, vous?

- J'avais commencé à écrire un billet blog. Animée de bonnes intentions. Intitulé "trop paresseuse pour écrire"... Si ça c'était pas téméraire à vous attirer une malédiction, je sais pas ce que c'est... Je vous jure que je voulais le terminer, ce billet. Si! Si! Vous régaler de ma plume régulièrement. J'avais même enfin installé Google Analytics et je scrutais avidement mes stats comme on regarde l'encéphalogramme d'un "coma irréversible". Ya parfois des signes encourageants, mais en gros, il se passe rien (néanmoins, on continue d'espérer). J'avais même fait une petite fiche avec les sujets suivants que j'allais soumettre à vos commentaires. Bref, j'étais remontée "à blog". Et puis paf! Malédiction! Signe indien!

Mais avec la rentrée, on est toujours plus fort. Regardez les hommes politiques, ils reviennent sur la scène politique avec des gants de boxe neufs (et parfois une vest à carreaux ridicule, pour ceux qui ont vu Didier Reynders sur la RTBF dimanche passé).

Bref moi aussi, j'ai décidé de renaître de mes cendres. Et je vous préviens, ça va signer!!!



Sophie

(vous voyez, je vous l'avais dit ;-) )