30 juin 2008

Où les vacances se transforment en semaine de toutes les découvertes

Salut! Je suis toujours en vacances. Il fé bO. Et je m'amuse toujours bien! Je vous fé des gros bisous et je suis pas du tout préssée de rentré.

sOphie


Bon, c'est fini la rigolure. Dans deux jours, back to the boulot. Alors on va arrêter de faire les malinois et on (je) va faire des stocks de bons souvenirs pour affronter l'advers... ce brusque retour à la réalité des choses.

Alors aujourd'hui, parlons (re)découvertes. Parce que non, mes vacances ne se sont pas résumées à faire la moule devant mon pc et ma télé. Parce que oui, moi aussi, ma vie est tout à fait fascinante et absolument digne d'intérêt (ou pas). Alors voilà, les découvertes, disais-je.

Petitun. J'ai (re) découvert Anvers. Oui, celle-là même avec son zoo, sa gare. Ses magasins en double ou en triple. Rhaaa. Ses petites rues commerçantes avec des créateurs branchés. Et des prix à me faire disjoncter. Promenade en amoureuse. En tête-à-tête avec moi-même. C'est pas désagréable, même si je suis pas toujours de très bonne compagnie (une petite tendance à la destruction de moral modesque).

C'est là que la deuxième découverte m'a sauvée. Je me suis rendu compte que je peux être belle et sexy en jean's. En jean's cigarette. Bon, inutile de dire que je l'ai acheté. Oui, à cinq jours des soldes, et alors? Zauriez préféré que plus jamais je ne me trouve potable en jean's? Et que ma santé mentale s'en trouve altérée à jamais? Voilà. Moi non plus. J'ai découvert aussi l'effet que peut faire un jean's bien. Qu'il désinhibe. Qu'avec, j'ai décroché des rayons des trucs que j'aurais ignorés, par crainte du ridicule. Et que je me suis dit "vivement les soldes dans cinq jours" (oui, la nature économe revient quand même au galop après) (qui a dit avare??) (tu sors!!). Bref, ça a fait du bien au coeur du moral. Et je me suis même dit en sortant "bon, maintenant, je fais vraiment attention à ma ligne". On en reparlera.

Et on va même en reparler directement, puisque j'ai aussi découvert la glace Ben&Jerry "Chocolate fudge Brownie" et "New York super fudge Chunk" et que rien que de l'écrire, je ressens un manque criant (faut dire qu'il y a le temps d'être morts de faim et de soif avant d'avoir fini d'épeler ces looooongs noms).

Petitdeux. J'ai découvert Liège, son Carré, ses magasins, ses pékets. Bien, Bien, Bien, hips. (Le lecteur attentif ou particulièrement informé se rendra compte très vite que j'ai écumé les seules villes où ya des New Look, j'dis-ça-j'dis-rien). Ca peut paraître bizarre pour quelqu'un qui a bossé à vingt kilomètres de là, mais je n'avais, avant la semaine dernière, mis les pieds à Liège que deux fois. Quand je dis "mis les pieds", c'est quasiment ça puisque j'y étais allée deux fois pour le boulot genre "je sors du train/de la voiture, je vais à mon rendez-vous, je remonte dans le train/ma voiture".

Que dire sinon que les gens sont cools, les magasins bien aussi (même si j'ai pas senti ce sens de la mode particulier qu'on attribue aux Liégeois, mais j'suis ptêtre pas restée assez longtemps). On y mange bien, on y boit du très bon péket (aaaaaaah! le péket violette!!) et ça donne envie de revenir.

Petittrois. Je me suis rendu compte que je ne suis pas aussi brouillée avec les chiffres que ce que je pensais. D'abord parce que j'ai resolu pour la première fois un sudoku "difficile" du Soir. Et ce, presque sans réfléchir. Saluez la performance comme il se doit!!

C'est tout? C'est que grâce à ça que t'es devenue numérologue?*, se dit la lectrice suspicieuse zé dubitative. Ahaaaaah! Que nenni! J'ai aussi fait ma déclaration d'impôt toute-seule-pour-la-première-fois-de-ma-vie!! En ne posant que 14.999 questions angoissées à mon papa (comptable). Mais j'ai géré. Et rendu le truc à temps. Je me suis tellement bien amusée que j'aurais bien recommencé avec celle de M. Léludemoncoeur. Mais l'excès nuisant en tout (et étant une fille très modérée...), je me suis abstenue.

Pour son bien, notez. Pensez! Si je l'avais faite à sa place, jamais il n'aurait connu le grand frisson. Qui vous parcourt quand vous devez essayer de trouver le bon endroit pour marquer le bon chiffre. Et ça, il faut le dire, ça aurait quand même été vachement dommage.



*une numérologue, c'est une calée des numéros, comme la psychologue est une calée des psys, une névrosée, quoi. Rhoo, tu suis rien, toi, hein?

23 juin 2008

Tranches de vacances

Tout à l'heure, en redescendant vers ma terrasse pour profiter du beau temps, j'ai vu ça, et j'ai eu envie de le partager avec vous. Parce que le post de Miss Zen me fait réfléchir depuis ce matin. Que je me demande c'est quoi le bonheur (mais quelqu'un d'autre l'avait déjà fait avant moi, et lui passe sur les radios maintenant). Voilà des mini-tranches de bonheurs de Sophie.


Aujourd'hui, j'ai enfin pris le temps de m'installer un peu sur la terrasse pour profiter du soleil.

Aujourd'hui, j'ai lu un livre de Houellebecq.




Aujourd'hui, j'ai admiré les parterres et certaines fleurs, jolies. J'ai senti l'odeur de la lavande.


Aujourd'hui, j'ai soutenu moralement et discrètement M. Léludemoncoeur, qui travaillait beaucoup beaucoup. Il avait l'air d'un poor lonesome cowboy, mais en fait, il était juste perdu dans ses pensées. (attention, ya du scoop, tu vas voir M. Léludemoncoeur!!!)


Aujourd'hui, j'ai gardé les doigts de pieds en éventail




Aujourd'hui, c'était ça mon bonheur. Entre autres.

Chronique de soirées avortées

Bonjour. Je m'appelle Sophie et j'ai passé un week-end anormalement calme.

Pas que mes vendredis zé samedis soient bookés jusqu'en 2025, remplis de sorties en boîte, de soirées karaoké et de soupers chez des amis. Non. Et justement, peut-être que si c'était le cas, j'aurais mieux organisé le bazar. J't'essplique.

Cette année, va savoir pourquoi, j'ai décidé que j'allais "faire un truc" pour mon anniversaire. Je dis "va savoir pourquoi", mais en fait, j'avais déjà fait le même coup l'année dernière. Sauf que entre la liste des invités à dresser (la liste, hein!, pas les invités!!), la formule à choisir (resto ou resto? oui mais lequel?) et peut-être aussi la tenue que j'allais porter, on était finalement arrivé à l'anniversaire suivant (mon amie Bab's, près de deux mois plus tard) et là, ça commençait à plus le faire. Bref, j'ai abandonné l'idée pour mes 25 ans.

Evidemment, la folle guêpe que je suis a repensé à cette meeeerveilleuse idée cette année. Ca a commencé à mûrir vers le 15 mai pour se développer de plus en plus. Fallait choisir un week-end où je bosserais pas, et où les gens seraient plus en examens/pas encore trop en vacances.

J'ai choisi le 21 juin. Et je l'ai annoncé aux environs du 5. Sauf que ceux qui étaient bien organisés/très prisés avaient déjà tous quelque chose ce jour-là! Dont, et non des moindres, la fête de la Musique qui suis-je pour m'opposer à la Musique? ;-) ).

Finalement, j'ai annulé, ne gardant comme formule qu'un dîner à quatre avec ma collègue Flo et son amoureux.

Qui ont demandé de reporter ou d'avancer ou de trouver une autre formule. Parce que samedi, c'était Pays-Bas-Russie à l'Euro 2008 (et qui suis-je pour m'opposer au Football? ;-) ). On a convenu du vendredi pour se voir.

Puis on a reçu les résultats -négatifs- du concours de la chaîne publique belge. Et M. Léludemoncoeur n'avait pas le coeur à la fête (et qui sommes-nous pour... euh pour quoi en fait?). On a bu du champagne, mangé des ptits fours et des zakouskis et regardé des films avec des bougies allumées. Ya pas de meilleur remède pour mettre du baume au coeur.

Et samedi? Ben finalement, on avait quand même un anniversaire. Celui de ma petite soeur qui fêtait ses 18 ans au resto. Sauf qu'on a pas pu y aller pour cause de retour de boulot trop tardif.

Je me suis consolée en admirant les parterres de fleurs amoureusement entretenus et alimentés par la voisine. On a parlé de fleurs et d'autres choses. Et j'ai respiré à pleins poumons l'odeur du thym citron, qui m'a presque fait pleurer de bonheur tellement il sent bon.

21 juin 2008

Un jeudi à la banque

Jeudi, j'ai fait quelque chose qu'on a tous tendance à repousser au maximum. Sauf que comme je suis en vacances, j'ai pas énormément d'excuses pour repousser encore. J'ai essayé dix ou onze fois le "je peux pas, je regarde un film" puis bon, j'me suis dit que j'allais plus être crédible. Il a fallu que je me bouge.

Et jeudi après-midi, je suis allée à la banque et à l'administration communale. Oui, je sais, moi aussi ma force mentale et mon courage m'étonnent. Faut dire que si je passais pas à la banque, une cinquantaine d'euros allaient me passer sous le porte-monnaie. Je ne vous ferai pas l'insulte de vous dire qu'avec tout ce que l'Etat nous prend déjà et qu'avec le pouvoir d'achat qu'est en berne ou en baisse je sais plus, on n'allait pas en plus lui faire cadeau des 50 euros! Un presque-sac Longchamps! Naméo!

Bref, jeudi 14h30, je me retrouve à la banque. Comme quinze autres personnes, qui font la file avant moi. Il n'y a qu'un seul guichet ouvert. Pas grave, après tout, on a le temps. Enfin, J'AI le temps, je suis en vacances. Mais visiblement, je suis à peu près la seule à prendre ça avec philosophie.

Parce que très vite, les autres clients s'impatientent. Le client au guichet pose plein de questions, a plusieurs opérations à faire. Il prend son temps, inconscient du drame qui est en train de se nouer dans son dos.

Car les autres commencent à rassembler leur haine du lambin. Ils regardent ostensiblement leur montre, se montrent leur montre, commencent à faire des commentaires. "Pffff! Yen a qui sont pas pressés, hein!", "Rhoooo! Et quoi? ya pas moyen d'ouvrir le deuxième guichet??", "Grrrr, c'est pas comme si on avait tout l'après-midi!!!". Des courants de haine viennent chatouiller la crinière jaune pipi défraîchie du client au guichet. Lui, il ne se doute de rien, l'innocent, ou alors il fait mine de rien.

Le guichetier aussi fait mine de rien. Il n'a pas l'air stressé ou particulièrement impatient. Il n'expédie pas le client. Il répond à ses questions. Mais c'est quand il décroche enfin le téléphone qui sonne dans le vide depuis quelques minutes que les murmures se transforment en protestations en bonne et due forme. Le client vient de partir, mais la file n'avance pas énormément. Le guichetier, il s'en fout, de toute façon la banque est ouverte jusqu'à 18h.

De temps à autres, une de ses collègues fait une apparition éclair derrière la vitre du guichet, mais elle refuse obstinément de s'asseoir sur le siège du deuxième guichet et d'appeler la "personne suivante". La seule qui trinque, c'est la bonne femme de l'accueil, qui se prend tout l'énervement de face. Surtout quand une autre collègue vient annoncer qu'elle veut bien s'occuper des gens à condition qu'ils ne demandent pas d'argent (ben tiens dans une banque!).

Finalement, c'est chez elle que je suis allée, puisque je ne voulais pas récupérer le fric en billets et petites pièces. J'ai reçu ma petite dose de haine de tous ceux que j'ai dépassés. Et qui attendaient toujours quand je suis sortie.

Et l'administration communale me direz-vous? Je devais enfin terminer les démarches pour ma domiciliation et demander un certificat de bonne vie et moeurs pour ma carte de presse professionnelle. Je dirai juste que le fonctionnaire des certif' avait vraiment un air bizarre, et que j'aurais pu le classer sans problème dans la catégorie des pervers.

La fonction ne fait parfois pas l'homme...

16 juin 2008

En vacances!


Ca y est, j'étrenne mon vrai premier jour de vacances. Mmmmmmmh! Attendez, j'en profite un brin...





Voilà. Cette année, on ne part pas. Du moins, pas maintenant. Rapport au fait qu'on n'a pas énormément de sous et qu'en plus, on est toujours tous les deux dans la course pour le concours de la chaîne publique belge. Putain, mais tu vas t'ennuyer ferme alors!! se dit la lectrice inquiète.

Du tout, j'ai envie de répondre.

D'abord, parce que j'attends les résultats de la troisième épreuve du concours (c'est pour vendredi, normalement) et que si je réussis, j'ai une épreuve de langue la semaine prochaine. Et hop! une activité à noter dans l'agenda des vacances!

Ensuite, M. Léludemoncoeur doit encore passer cette partie de plaisir (... hem). Et que donc jusqu'à ce qu'il l'ait passé, faut que je me fasse petite comme une souris. Et là, c'est bien parce que ça me laisse plusieurs solutions:

- Soit je regarde des films. Des films. Des films. Et encore des films. C'est pas mal, comme idée, vu que j'ai un retard monstre à rattraper. Et qu'à la limite, je peux en profiter pour louer des films de fille. Pas besoin d'une paire de bras pour se cacher dans les moments violents, je peux chialer à l'aise quand le héros dit à l'héroïne qu'il l'aimera toujours mais qu'il ne peut pas l'épouser (rien qu'à le ré-écrire, j'en pleure), et gonfler mon coeur de bons sentiments pour être protégée contre le monde extérieur mieux qu'avec des Actimel au bifidus quaseïmmunitas avec de l'acide lactique et tout ça. Trop fort.

- Soit je fais des cours de rattrapage d'un autre genre. Rattrapage de repassage, rattrapage de nettoyage, rattrapage de lessive, rattrapage de lavage de vitres. De toutes façons faudra bien que ça se fasse et j'ai quinze jours pour reprendre le dessus, terrasser la poussière et dompter la planche à repasser. L'Indiana Jones des tâches ménagères, c'est moi!

- Soit je pars en amoureux avec M. Léludemoncoeur, histoire qu'on se retrouve ENFIN tous les deux tous seuls, sans devoir penser à un stupide examen ou aux faits-divers. Sans que je l'assomme avec les aventures de Barbie (un jour je vous raconterai ses aventures, vous serez assommées, et vous crierez grâce. Et moi aussi). Sans que le téléphone sonne, ou pleure. Rien que tous les deux. Tous seuls. Ce sera bien.

- Soit je m'organise un championnat de sudoku pour moi toute seule. Oùsque je deviendrais super forte. Ou alors je fais un championnat de Singstar (ouuuuuuh! plus dur, ça!!!).

- Soit je dors. Et je me refais un teint de bébé pour pas un balle.


En fait, je vais faire tout ça en même temps, et un petit peu du reste aussi.

Et je penserai pas au boulot.


Et quand je rentrerai à la rédaction, après le mois de juin, j'aurai un grand sourire et je dirai "mais qu'est-ce que vous m'avez manqué!!" et ce sera un peu vrai.

14 juin 2008

La fille sans attaches


Facebook, c'est bien et c'est pas bien en même temps. (Youpie, se dit le lecteur mature, Sophie découvre la dichotomie du monde, réel et virtuel, ya de l'espoir!Sophie te dit zut, à défaut d'autres mots plus vulgaires, parce que j'ai pas envie de passer pour la femme du charretier, si-tu-vois-c'que-j'veux-dire).

C'est bien parce qu'on retrouve les copines-de-quand-on-était-ptite, les cousins, les camarades de classe et d'universités, les potes de guindaille, les anciens collègues et les actuels aussi. On peut même chatter directement, sans passer par msn au bureau, qui est toujours mal vu par le patron. On regarde les photos des uns, les amis des autres, on apprend qu'une telle aurait été Marilyn, une autre Madame Bavarde et qu'une troisième est "addicted to Sex and the City".

On en apprend plus sur les humeurs des gens via leur statut du jour, on n'oublie plus les anniversaires puisqu'on a un Birthday Calendar (et on passe ses journées à souhaiter un bon anniversaire à tout le monde, c'est dingue comme tout le monde a son anniversaire le même jour!!). En fait, ya même plus besoin de demander aux gens comment ils vont, puisqu'on a toutes les infos sur leur profil. Le monde est super bien fait.

Et puis comme ça, en cascade (parce que tout le monde ajoute tout le monde en même temps), vous avez quinze nouvelles personnes qui veulent être vos amies. Vous, vous pas vraiment osé les ajouter en parcourant la liste des amis de vos amis. Parce que vous étiez plus sure qu'ils étaient bien en classe avec vous, d'ailleurs vous auriez bien de la peine à vous souvenir des noms de tout le monde. Il vous faut aller voir les photos pour vérifier que cette tête-là vous dit bien quelque chose. Avant d'accepter ce nouvel ami dans votre liste.

Moi, ça s'est passé exactement cette semaine. En sept jours environ, six années d'école secondaire me sont remontées à la figure, via de "nouveaux" amis sur Facebook. Bon, je mentirais si je disais que j'avais pas déjà fait un tour sur la fiche de l'un ou l'autre. Mais bon.

C'est quand même souvent le choc, en voyant les fiches. Parce que yen a quand même déjà pas mal qui sont mariés, voire ont des gosses. Même la fille un peu moche-un-peu-chiante (la deuxième avec moi ;-) ) que je trouvais limite lourde. Qu'y a-t-il de mal à cela?, s'interroge le lecteur perspicace. Après tout, tu as tout de même 26 ans! Fort juste, j'ai envie de répondre. Mais bon, quand t'as connu les gens à 10 ans, ça fait drole (comme on dit dans ma campagne).

Et puis, en observant de plus près les fiches de mes anciens camarââât, je remarque que souvent, ils sont restés à cet endroit que six longues années de secondaire m'ont juste donné envie de fuir. Ils continuent à fréquenter assidûment les mêmes potes de l'école, vont aux soupers des anciens. Bref, ils ne sont pas tout à fait différents.

Moi, pendant ce temps-là, j'ai tourné les pages, au gré de mes pérégrinations. Faut dire que l'école secondaire ne reste pas le meilleur souvenir de ma vie. Et que ce n'est pas l'unif que j'ai commencé à vraiment me sentir moi. Est-ce donc un hasard si mes premières amies (et premiers amis) datent de cette époque? Est-ce un hasard si je ne me souviens plus des noms de ceux avec qui j'étais en secondaire? Mais vu les liens d'amitié qui subsistent entre eux, je me sentais un peu bizarre. Celle qui coupe les liens au fur et à mesure de ses installations.

Est-ce parce que je ne suis jamais restée très longtemps au même endroit? Quatre ans par ci, quatre ans par là, trois ans dans telle école, six ans dans telle autre. Ai-je été trop paresseuse pour entretenir des liens d'amitié, qui se nourrissent du temps qu'on leur consacre? Un peu de tout ça.

Finalement, c'est en parlant avec un ancien de l'école sur Facebook que j'ai eu ma réponse. Lui non plus n'a gardé aucun contact avec des gens de cette époque-là. Lui aussi a pas mal voyagé à travers la Belgique, avant de se poser pas loin de la frontière, mais du côté français.

Lui, il m'a dit qu'il ne se souvenait même plus des noms, et que c'était terrible.

En concluant: "Enfin... si je ne m'en souviens pas, c'est qu'ils n'étaient pas importants"


Dans un coin de mon coeur, j'ai fait la paix avec moi-même.


11 juin 2008

Des filles, du strip-tease, des copines et un film

Faut quand même que je vous fasse un mini-briefing de la soirée ciné de la semaine passée. Le 4 juin.

C'est ça! le jour de la sortie de Sex And the City en Belgique.


Le moment qu'on attendait toutes en hiiiiiiiiiiiii-ant comme des folles. Le rendez-vous magique avec Carrie, Miranda, Charlotte et Samantha, la mode, New York, tout ça dans une salle de ciné. Le bonheur intégral, quoi.


Sauf que bon, les critiques étaient un peu mitigées. Trop "gentillet", "ça a perdu son ton sarcastique", "moué bof, les fans seront déçues". Là, ya la peur au ventre, un peu comme avant un rendez-vous avec son premier amour mais qu'on ne saurait pas s'il est toujours aussi bôôôôô que quand on avait quinze ans et qu'il nous bavait dessus (on appelait ça "rouler une pelle" à l'époque).

De fait, Sex and the City Ze Movie est aussi beau que David Duchovny*

Faut dire que le film était bien aidé.

D'abord parce qu'on était en séance réservée aux filles. Alors oui, comme ça ça a l'air génial (de fait, c'est rigolo de pas avoir un seul mec dans la salle) (en fait, c'est ptêtre même encore plus rigolo pour eux, vu qu'ils peuvent jouer à la Pléstécheune tout seuls à la maison en buvant de la bière au lieu de se farcir des histoires de bonnes femmes et des modasseries) (fin soit, hein). Mais en fait, les filles, c'est méchant entre elles. J'vous jure!!! Moi, j'pensais déjà être dans la crème des méchantes (un peu comme le truc qui te laisse une moustache dans le cappucino), mais franchement, j'ai été surclassée, là!! Et de loin!!! Passqu'en plus, c'est vicieux ces bêtes-là!! Ca s'attaque au physique, et ça, c'est franchement pas bien.

Ensuite, parce que le ciné a eu la merveilleuse (?) idée de faire venir des strip-teaseurs. Même qu'au début, moi, j'avais pas capté que c'était des strip-teaseurs. Bon ok, on voit rarement un officier d'Officer and Gentleman entrer dans un cinoche en uniforme pour se taper un film de nanas, mais bon, on peut pas être aware tout le temps, si? Alors voilà, ils ont fait un strip-tease de naze, même que si les cloches de Saint-Hubert avaient sonné à ce moment-là, ma collègue Flo et moi on aurait eu l'air fines avec notre air dégoûté tous les jours au boulot.

En fait, c'était pas un air dégoûté. C'était mi-catastrophé, mi-dégoûté, mi-OH-MY-GOD!!!!!!!! Ca fait trois mi, mais c'est pas grave, c'est juste pour vous donner une idée de la grimace.

Heureusement, après, ya eu le film (après que les strip-teaseurs se sont fait gicler de la crème nivea sur le torse et les fesses, à charge pour les filles en chaleur -et visiblement en manque- d'étaler tout ça).

Et là. Le pur bonheur!!! J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai applaudi. Vous voyez, c'est ce sentiment de bien-être complice de retrouver enfin des vieilles (pardon pour elles) copines et de retrouver directement les petits secrets et les bonnes habitudes.

Alors je l'avoue, j'ai vraiment passé un super moment. M'en fous que ça se termine bien à la fin (en fait, j'aime!), que ça conforte nos préjugés comme quoi tout est bien qui finit bien et qu'on a toutes un prince charmant-qui-nous-attend-quelque-part.



Parce qu'en fait, ça c'est vrai. Et en plus je l'ai trouvé!!


(ronflant devant la Pléstécheune allumée, quatre cadavres de cannettes de bière à côté du fauteuil, mais soit!!)



*Carrie's first love dans la série, suis un peu!! t'es une vraie ou t'es une pas vraie??

10 juin 2008

Un mariage et cinq enterrements

Depuis que nous avons déménagé, il ne se passe pas une semaine sans que les cloches de l'église près de l'appart ne sonnent. Et alors, vous dites-vous? Après tout, il doit bien rester des catholiques attachés à leur messe du dimanche, normal non?

Oui, très juste. Sauf que ça sonne aussi en semaine. Et que malgré l'évolution des moeurs, ya pas encore grand monde qui se marie le jeudi matin, le lundi après-midi ou le mardi vers midi. Non, dans ma ville, on meurt. Toutes les semaines. Je ne sais pas s'il y a un vivier de vieux. Ou un taux exceptionnellement élevé de maladies incurables et autres cancers. Ou des promos sur les cérémonies funèbres. Ou un serial killer (si c'est ça, qu'on me prévienne, j'ai pas envie d'y passer...). Mais on meurt régulièrement à BLC.

Au point qu'on ferait presqu'une croix dans le calendrier quand il y a un mariage, histoire de s'en souvenir, et de ne pas sombrer dans une sinistrose aussi noire qu'un corbillard.

M. Léludemoncoeur et moi, pour conjurer le sort, on a vite cherché à en rire. Mais c'est difficile. Alors on a cherché un slogan et on a trouvé. A tel point que je me demande si on n'a pas raté notre vocation de publicitaires, que même qu'on gagnerait mieux notre vie qu'en faisant journaliste. C'est triste, mais c'est le destin sans doute.

Oui, on peut vraiment le dire "BLC, la ville où l'on s'ennuie à mourir!!"




PS: faut dire qu'à part travailler et prendre le train (moi) ou travailler à pas en sortir de l'appart (M. Léludemoncoeur), on ne fait pas grand grand chose dans notre ville. On n'est pas encore les pivots du comité de notre quartier. Mais faut bien dire ce qui est: à huit heures et demi du soir, fait mort dans le centre-ville...