21 mai 2008

La grève des trains n'a pas eu ma peau

"Ma chérie, je suis désolé mais mardi prochain j'aurais vraiment vraiment vraiment besoin de la voiture. Est-cec que tu pourrais aller au boulot en train?"


Mmmmmh pffffffff. Mmmmmh pffffffff. Il y a un an, il me fallait quatre jours de préparation mentale pour me faire à l'idée que j'allais devoir abandonner ma voiture pour prendre le train.

Brrr, affronter les gens. Risquer d'être assise à côté d'un(e) transpirant(e). Revenir, pour ainsi dire, à ma condition d'étudiante, le sac de voyage en moins. Subir les conversations des quatre copines -forcément un peu stupides- en goguette ("hiiiiiii, on va à la Rue Neeeeeeuuuuuuve!"). Arriver "avec un retard probable de 10 minutes".

Heureusement que c'était gratuit, pour compenser.

Oui, parce que ça me privait quand même d'essayer de pulvériser mon record de 35 minutes de trajet entre le boulot et la maison des parents de M. Léludemoncoeur. Ca m'empêchait de créer à haute voix mes futurs billets blogs. Je ne pouvais plus mettre des talons vertigineux sans avoir atrocement mal aux pieds.


Jusqu'à ces vacances en Sicile, où mes priorités ont changé. Je me suis dit qu'il fallait que moi aussi je contribue à sauver la planète que nous laisserons aux enfants que je n'aurai ptêtre pas (mais pensons à ceux des autres...). Que ce serait débile d'acheter une deuxième voiture quand nous aurions notre chez-nous et qu'on n'aurait plus la voiture des parents de M. Léludemoncoeur à disposition.

Bref, depuis fin septembre, je vais au boulot en train. Je me suis même habituée à la promiscuité forcée de l'heure de pointe, aux discussions terribles des collègues de bureau, au look plus qu'approximatif de gens qui bossent dans des ministères (on peut les rebaptiser en Beaufland?), aux gens qui prennent chaque fois le train à la même heure que moi (sauf que moi ça change tous les jours). Mon train n'a que rarement un vrai retard. J'arrive à ne jamais dormir dans le train (et j'évite donc aux autres le triste spectacle du navetteur endormi-bavant).


Sauf que voilà, la semaine dernière, la SNCB a annoncé une grève des trains de 24 heures, pour hier mardi.


Mmmmmh pffffffff. Mmmmmh pfffffff.



Il m'a fallu quatre jours pour m'y préparer psychologiquement ("brrr, va falloir que je me tape les bouchons/la recherche d'une place de parking dans le quartier surencombré"). J'ai passé tout mon week-end à visualiser l'obstacle.


Mmmmmh pffffffff. Mmmmmmh pfffffff.


Vous aurez compris que si je suis là, c'est que j'ai survécu. Malheureusement, les autres utilisateurs des trains aussi.

12 mai 2008

Carrie!! Au secours!!!

Amies lectrices, j'ai besoin de votre aide!!! J'essplique.

Ce printemps, j'ai frissonné. Un de ces frissons entre le plaisir, l'excitation et le pur bonheur. Dans la vitrine des magasins de chaussures, il y a enfin des peep-toes. Pas n'importe quelles peep-toes, non, les peep-toes parfaites. La bonne couleur, la bonne forme, le bon talon. Le genre de chaussures qui vous rend fémininissime l'air de rien. Bref, je les adopterais bien et leur ferait bien découvrir leurs grandes soeurs bottes, escarpins et autres sandales à talons de mon étagère à chaussures...


Mais voilà, il y a un problème. Qui dit talons dit aussi, à court ou à moyen terme, mal aux pieeeeeeds. Or une déesse en escarpins à talons qui marche les genoux pliés et les pieds rentrés tellement elle a mal aux petons est tout de suite moins divine. Surtout qu'il faut avoir fait des années de yoga et de méditation transcendantale pour arriver à continuer à sourire malgré les piqûres de douleur qu'on ressent dans les pieds.

Mon modèle absolu en la matière, c'est évidemment Carrie Bradshaw. Elle arpente les rues de New York du matin au soir perchée sur 8 à 10 centimètres de talons et elle a même pas mal! Elle court, même, parce qu'elle est en retard à ses rendez-vous. Et jamais elle ne se plaint d'avoir mal, ou d'avoir des ampoules, ou d'avoir les pieds qui gonflent. Carrie Bradshaw, elle est vraiment trop forte!

Parce que moi aussi, je voudrais courir partout (et jusqu'au boulot) avec de jolies chaussures surélevées aux pieds. Sauf que le chemin pour aller du métro au boulot comporte une sacrée portion pavée (entorse garantie!). Qu'à moins d'aller ranger ses gambettes en-dessous d'un bureau et de ne plus bouger, les pieds seront forcément mis à contribution. Ne fût-ce que pour aller à une conférence de presse et en revenir. Et qu'on ne va pas demaner des chèques-taxi tout le temps. Que la probabilité de devoir rentrer de la gare à la maison à pieds est faible, mais pas nulle. Et que un kilomètre à pieds, quand on a des haut talons, ça use deux fois plus.

Même pour des "grandes occasions", genre une communion ou un mariage, je finis par hésiter (pas longtemps, mais quand même). Et si les deux premières danses avaient raison de ma plante des pieds et que je devais me promener pieds nus? Et si moi aussi je retournais à ma place en grimaçant de douleur parce que non là franchement j'en peux plus? Résultat, j'ai souvent l'âme d'un fakir (ou d'un martyr): courageuse jusqu'au bout, mais les pieds en compote en rentrant. Et impossibilité de remettre des talons haut le lendemain.

Alors voilà, moi, ce que je voudrais que vous me disiez, c'est quels sont vos secrets pour rester perchées sur des talons haut jusqu'au bout de la nuit et repartir le lendemain, fraîches, sur vos nouveaux escarpins. Sans avoir mal aux pieds. Et en souriant.

Hein, dites? Vous faites comment??

11 mai 2008

La félicité à l'état pur

Parce qu'il fait beau. Parce que ça met du baume au coeur. Parce que dans la vie, ya pas que Mika et Amy Whinehouse pour susciter la frénésie. Parce qu'à côté du bonheur, ya aussi la félicité. Cet état qui, plutôt que de vous enraciner dans le présent en vous faisant profiter du moment de bonheur qui passe, transporte votre coeur et votre tête dans les nuages en vous faisant pleurer d'extase.

Parce qu'il y a des moments où on est au bon endroit au bon moment. Et qu'il faut en profiter.