31 octobre 2006

Sophie en mode régime

Ce qui est bien avec les débuts de mois, c'est qu'on peut faire des mini-résolutions. Se dire: "bon, ce mois-ci, je commence à arrêter". Moi, à partir de demain, je commence à arrêter de grossir, parce que bon, yen a marre. Mieux, je commence à maigrir. C'est décidé.

Je ne sais pas ce qui se passe, depuis deux mois environ, je n'arrête pas de bouffer. Je me suis dit que je compensais pour le stress dans mon boulot de maquettiste, mais malheureusement, ça ne s'est pas arrêté le 1er octobre... Résultat: mes vêtements font la grimace quand je les mets, et je risque la dépression nerveuse chaque fois que je me regarde dans un miroir.

Celle qui dit merci à ma frénésie de bouffe, évidemment, c'est ma carte de banque. Je ressors des cabines d'essayage en pleurant, et remet à regret en rayon les mââââgnifiques trucs sur lesquels j'avais flashé...

Il faut donc que je fasse quelque chose, sinon ma garde-robe va me tirer la gueule, et ça, je ne le supporterais pas. Demain, premier novembre, je me reprends donc en main et je vais compter les points!

Ouep, parce que je vais ressortir mes petits cahiers Meight Matchers (M&M's) et ma calculette pour compter mes calories. L'an dernier, après les fêtes, j'avais réussi à tenir deux mois et perdre trois kilos, que je jugeais superflus.

Là, je crois qu'on est bien à quelque chose comme sept kilos, soit plus d'une taille de vêtements. C'est horrible! Bref, pour me débarrasser de mon ventre rondouillet, de mes fesses euh callipyges et de mes cuisses désespérantes, bonjour les légumes, la bouteille d'eau et les fruits. Adieu aussi l'alcool, les chips, les bonbons... et les pizzas.

Mon Dieu! J'y arriverai jamais! Heureusement que j'aime la soupe. Et que ça, c'est à volonté, ou presque.

Message d'inintérêt général

Paraît que je suis inscrite sur l'horaire de la semaine prochaine chez Belga. Ouf!

Parce que c'est silence radio du côté des RH, alors je commençais un peu à flipper. Merci à ma gentille future collègue, très helpful dans ce cas, qui répond à toutes mes questions!!!

Snif 2, le retour

Ce qui me rend triste dans ce changement de boulot, ce sont les gens que je vais perdre de vue. Pour certains de la rédac de Huy, no prob, on continuera à se voir, ils sont devenus des amis. Les amis, on les invite, on recherche leur compagnie, on leur téléphone.

Mais à VA, je ne me suis pas fait que des amis. J'ai aussi des connaissances, des gens que j'apprécie. Le genre de personnes avec qui je m'arrête pour discuter dix minutes/une demi-heure quand je les rencontre. Tous des gens sympas, simples, rigolos, intéressants, avec qui j'ai partagé un repas, un fou-rire, un café. Eux, je ne les reverrai sans doute plus, à moins d'un hasard. Avec certains, je resterai sans doute en contact par mail. Mais pour la plupart, ils m'auront oubliée dans trois semaines, grand max.

Arf. Je n'ai même pas réussi ma sortie. Arriver une veille de jour férié pour faire un drink, sans tire-bouchon dans un service de presse jeunesse, c'est quasiment du suicide... Bref, il est convenu que j'y retourne fin de semaine pour ouvrir véritablement les bouteilles.

Hem, oui c'est à ce point-là...

Snif!

Bon, ben Namur, normalement... c'est fini... J'ai presté mes deux derniers jours à la presse jeunesse ces lundi et mardi... Ca va me faire tout bizarre. Parce que mine de rien, c'est quand même une page qui se tourne.

Entre la presse jeunesse et moi, ça n'a pas toujours été une histoire d'amour fou. Si ça avait bien commencé, il y a tout juste un an, ça s'est petit à petit dégradé, au fur et à mesure que j'écrasais, quand on me faisait des remarques. J'avais de plus en plus l'impression d'être une moule lobotomisée, ou presque, parce qu'à chaque correction de mes articles, une des deux journalistes me jetait un regard catastrophé, prenait une voix du même acabit pour me dire: "mais enfin! c'est paaaaas du tout ça! Je crois que tu n'as pas très bien compris..."

Bref, régulièrement, j'en venais à me demander comment diable j'avais pu réussir 4 ans d'unif sans seconde sess... J'allais même finalement bosser avec un noeud dans le ventre en me demandant quelle connerie j'allais bien encore pouvoir écrire... Et je ne voyais vraiment pas pourquoi on faisait encore appel à moi.

Jusqu'au jour où j'en ai eu marre de me prendre des réflexions blessantes. J'ai donc renvoyé un mail assez ferme à la journaliste, un jour où elle m'avait écrit qu'il y avait des erreurs/horreurs dans certains de mes papiers. Je lui ai dit que je trouvais ça dingue que mes papiers soient, à l'entendre, bons à jeter, et que ça me blessait énormément.

Bref, on a eu droit à une réunion de conciliation avec la cheffe de la PJ, où on a enfin pu faire le point, dire les choses positives et négatives, bref enfin mettre les choses à plat. En sortant, on était toutes sereines et bien mieux les unes avec les autres. La journaliste n'avait pas eu l'impression d'être blessante avec moi, et elles avaient envers moi des attentes que je ne pouvais pas combler avec mon bagage de l'époque. Bref, de gros malentendus envenimés.

Depuis ça roule, on est toutes plus cool: j'essaie de relativiser les remarques et la pression, elles sont plus compréhensives aussi. C'était donc hier et aujourd'hui mes deux derniers jours avec elles... Elles me manqueront, mais pas trop!

29 octobre 2006

"Ce n'est pas la faute de mon client, M'sieur le Juge!!"

Comme les chasseurs, il y a de bons et de mauvais avocats. Le bon avocat, tu vois, c'est celui qui a une robe, qui arrive au tribunal et qui plaide... C'est un bon avocat. Le mauvais avocat, c'est celui qui a une robe, qui arrive au tribunal et qui plaide... mais c'est un mauvais avocat. A force de fréquenter de temps en temps les salles d'audience, j'ai cependant pu définir un peu mieux le mauvais avocat. Et comme des exemples sont plus parlant, je vous en livre ici, dans mon extrême bonté.

Il est, à Huy, un avocat particulièrement médiocre, pour ne pas dire totalement mauvais. Appelons-le Alexis. Alexis est très actif dans la vie de sa commune (ça commence par "H" et ça finit par "uy"), à tel point qu'il est devenu l'échevin de Mémé, comme on l'appelle affectueusement. Il faut voir le gaillard: pas très grand, pas très mince, le poil châtain terne, les mocassins à glands (my tribute to Juan d'Oultremont), l'air fier de lui (satisfait). Comme échevin, ça va.

Une fois qu'il passe la porte du Palais de Justice, par contre, c'est la cata... L'homme se transforme en plaideur de cour de récré et c'est réellement pénible. Pour l'avocat de la partie adverse, pour les journalistes... et pour les juges aussi. C'est simple, le fait de voir son nom sur la feuille d'audience suffit généralement à me gâcher ma matinée au tribunal. Imaginez alors ce que c'est quand il intervient dans trois dossiers différents...

C'est ce qui est arrivé vendredi passé. Il y défendait un prévenu dans deux dossiers, puis une partie civile dans un autre. Mais au début de l'audience, pas de traces d'Alexis. Pas moyen non plus, visiblement, de le joindre par téléphone, un de ses clients a essayé. On entame donc les débats sans lui (ben oui, on va pas faire traîner les choses alors qu'il n'a pas prévenu...), et on en est presque arrivé au rôle tenu par son client quand il arrive effectivement, de son petit pas pressé, la robe sous le bras. Il s'excuse en riant, écoute à peine ses confrères.

Quand il commence à plaider, les arguments discutables fusent. "Faire payer les trajets, c'est normal entre amis! Vous n'allez quand mêem pas reprocher cela à mon client! 25 €, c'est presque du bénévolat, quand même!" Mouiiii mouiiii mouiiii. Pas sûre que la juge se laisse convaincre par un argument si percutant... Alexis a une autre tare professionnelle: il accuse les autres. Il serait capable de dire d'une victime de viol que c'est elle qui l'a cherché pourvu que ça entre dans sa ligne de défense. Ses plaidoiries sont brouillonnes, mal structurées et vides. Franchement, je me demande comment il a encore une clientèle. Il faut être con, ou mal informé, pour le choisir lui...

C'est là qu'intervient ma théorie (que, j'avoue, je pique en partie à des avocats mauvaises langues): Alexis bénéficierait de sa visibilité échevinale pour constituer sa clientèle. "L'échevin est avocat? Je vais lui demander conseil, qui sait, il m'aidera sans doute!" Voilà le genre de raisonnements qu'on peut entendre, je suppose, dans la tête des braves gens. Et quand il arrive à les défendre, il écorche les noms. Un patronyme à consonnances flamandes devient dans sa bouche un immonde maelström incompréhensible. Ce type est une insulte à la robe noire...

Ce que je me réjouis de voir, c'est la prochaine Cour d'Assises à laquelle il va participer. Parce qu'il défend l'accusé (un Albanais qui en a abattu un autre en pleine rue), et qu'il plaide face à un des bons éléments du même barreau que lui. Rien que pour avoir le plaisir de voir leur antagonisme, je demanderais bien une dérogation à Belga pour aller suivre ce procès passionnant! :)

28 octobre 2006

Je change de statut...

Ca y est, c'est officiel: dès le 6 novembre, je suis journaliste chez Belga! J'ai reçu un super gentil mail hier qui m'annonçait que j'ai obtenu un contrat de six mois avec de réelles perspectives d'avenir dans la boîte, pour autant que Belga et moi nous convenions mutuellement.

La prochaine série à épisode: Sophie et Monsieur Léludemoncoeur cherchent un appart chicos mais pas cher à Bruxelles... Ca promet!!!

26 octobre 2006

Le rédacteur en chef remet son mandat en jeu

Le rédacteur en chef de VA, dont le nom est déjà tout un poème, a remis en début de semaine son mandat à la disposition... "de l'administrateur délégué et du président du conseil d'administration des Editions de l'Avenir". Pourquoi cet acte suicidaire? Il faut revenir quelques jours en arrière.

Jeudi dernier (tiens, il y a tout juste une semaine, comme ça file!), le couperet tombait: Le Jour Liège, apu! Passé le premier choc, les journalistes ont pointé la gestion désastreuse de l'événement par la rédaction en chef. Plus que son incompétence ponctuelle sur la fermeture du Jour Liège, les journalistes reprochent aux personnes qui forment l'équipe de la rédaction en chef d'avoir été aveugles à propos du projet liégeois, d'avoir fait confiance aux mauvaises personnes, sans les sanctionner quand elles ont foiré, permettant ainsi que des "innocents" (les neuf CDD) soient sacrifiés au nom de l'intérêt économique. Sans même une once d'humanité.

La SDR (société des rédacteurs) de Vers l'Avenir avait alors proposé aux journalistes de voter une motion de méfiance envers la rédaction en chef dans son ensemble. Le rédacteur en chef en titre (celui-dont-le-nom-est-poétique) avait alors assumé son rôle de Caliméro, et lundi, il a envoyé un mail à tout le monde en disant qu'il prenait ses responsabilités. C'est vrai que l'initiative est louable. Que certes, après s'être pris 75 votes contre lui, celui-dont-le-nom-est-poétique était presque obligé de faire quelque chose de fort, pour ne pas insulter tous ces journalistes qui demandaient au moins une remise en question.

Le signe fort, ça a donc été de remettre son mandat à la disposition de l'administrateur délégué. Très fort, le type. Parce qu'il faisait ainsi mine de bouger, tout restant totalement à sa place. On voit mal un administrateur virer son exécuteur des basses besognes... Bref, résultat: l'administrateur a redit, dans l'Echo, qu'il gardait sa confiance à l'autre, quel brave gamin! Voilà le rédac' chef confirmé dans sa mission (redresser la barre, c'est plus une mission, c'est un sacerdoce...).

Sauf que là, il est au centre des discussions de l'assemblée générale convoquée cet après-midi. Et c'est cette même assemblée générale qui, vendredi passé, lui avait retiré sa confiance. Paraît que l'ambiance à Namur est hyper mauvaise dans les services... Tu m'étonnes.

J'espère qu'ils sont tous en train de chanter en choeur: "et on lui pèlera le jonc comme au bailli du Limousin, qu'on a penduuuu un beau matin!"

25 octobre 2006

J'deviens célèèèèèèèb'

Update (parce qu'il faut bien): vous êtes maintenant au moins dix à être passés au moins une fois sur ce blog.


Zavez rien de mieux à faire, franchement?



:))





(merci, quand même, hein)

(mais bon, ça perturbe un peu quand on me dit "oui, j'sais, j'ai lu sur ton blog" "bon ben euh, see you dans mes commentaires, alors, hein...")


(mais je vous aime quand même, hein)

Mon chef est-il macho?

Evidemment, je ne m'interroge pas sur les tendances sexistes et testostéronées de LA Cheffe, la blonde que je préfère (ou presque), mais sur mon deuxièmetroisième chef, celui qui gère, en duo avec un autre, la locale de Namur. Ca fait très parti politique, quand j'y pense... mais c'est un peu ça. Explications.

Fin août, je tapotais tranquillement le PC à la presse jeunesse (faudra que je vous en parle aussi, de ça, avant que je n'y sois plus...), contente de reprendre en douceur, après les vacances et le mémoire. Quand soudain, une apparition plus qu'improbable: le chef de la locale Namur himself. Ce n'est pas qu'il soit unijambiste et éprouve des difficultés à se déplacer. Non. Ce n'est pas non plus qu'il soit dépourvu d'un sens de l'orientation fort utile dans ces locaux gigantesques, je ne crois pas non plus. Non, il venait me proposer un truc. Honnête, légal, tout ça. Un service, il a appelé ça.

Une des maquettistes* de la locale venait d'appeler. Verdict: absente pendant un mois. Cause indéterminée, si ce n'est maladie. Et il me proposait de la remplacer pendant tout un mois. A la clé: un job fixe, de l'expérience en plus, un mini-pied (un petit orteil devrai-je dire) dans la maison, et la perspective enviable de me faire bien voir de mes chefs. Tout ça en un coup, ouais M'dame (les messieurs, j'ai rien contre vous, hein!)! L'entourloupe (puisqu'il en faut une), c'est que j'allais être engagée comme étudiante. La bonne idée de rendre son mémoire un an après tout le monde!! Je suis sans doute un génie d'avoir pris cette décision. Bref, après quelques jours de réflexion, j'accepte. L'autre, la bouche en coeur et la promesse scoute pas loin, me juuuuuuuure que mon boulot d'indépendante n'en pâtira pas, que je pourrai continuer tant sur Andenne que du côté de Huy ou de la presse jeunesse. Ca tombe bien, j'ai déjà des engagements moraux de tous les côtés.

Les belles promesses ont tenu quatre jours, je pense. Le mardi suivant (genre le 5 septembre), on a fait les horaires, et je me suis retrouvée avec des semaines de dix jours d'affilée, dont 7 ou huit horaires de soir. Merci les gars. Le même jour, les deux chefs (qui se partagent le même cerveau, on peut jamais dire à l'avance quelle boîte crânienne l'héberge...), me disent, à nouveau la bouche en coeur: "ah! au fait! Tes papiers sur Andenne, tu les compteras dans tes heures de salariée. Pas question de compter ça comme indépendante. Ok?" Moi, toute paf, j'ai répondu ok, sans savoir trop dans quoi je m'engageais.

Effectivement, au fil du mois, j'ai commencé à multiplier les horaires: sur le pont de 9h du mat' à minuit pour cumuler mon job d'indépendante et de salariée sans gruger personne, désormais je connais, j'ai eu mon dépucelage. Passons sur le fait qu'à la fin du mois, j'ai pas eu un "merci", ni même un regard. Je ne m'attendais pas à plus, faut dire. Mais je n'avais pas ménagé ma peine pour tenter de remplir ma nouvelle tâche au mieux sans me griller définitivement autre part.

Au fur et à mesure des conversations avec les journalistes, je me suis rendu compte que ce n'était pas normal que mes papiers ne me soient pas payés comme indépendante. Raison pour laquelle j'ai envoyé quand même une fiche de prestation.

Aujourd'hui, coup de fil d'un des chefs (c'est lui qui a récupéré le cerveau et qui a loué une paire de couilles). Il m'accuse, en gros, de ne pas être correcte, puisque je ne respecte pas ce qui avait été dit au début du mois (oralement, faut-il le préciser...). Je ne suis donc pas honnête en rendant une fiche de prestation. J'ai poliment répondu que peut-être, mais que j'avais toujours fait passer mon job pour eux d'abord, avant mes papiers en tant qu'indépendante. Réponse de Cortex: "Oui, mais si tu nous avais prévenus avant, on aurait pu surveiller si tu prestais bien tes heures de maquettiste, et quand tu étais indépendante." En gros, il m'accuse de mentir sur mes prestations, d'avoir -qui sait?- perçu injustement un salaire "puisque peut-être que je travaillais comme indépendante pendant mes heures".

Il m'a demandé de refaire ma fiche de prestation en ne prenant pas en compte les articles pour lesquels j'ai dû m'absenter pendant le boulot.

Très bien. Puisqu'il veut jouer à ce jeu-là, je facturerai des frais que j'avais omis de mentionner, comme les deux allers-retours pour aller chercher les listes électorales à Andenne, ou la matinée à courir entre les différentes présentations de programmes. Il n'est pas dit qu'au jeu du plus con, c'est moi qui gagnerai...


*la moitié des jeunes de la boîte lui disent merci, car c'est grâce à elle (ou plutôt à son médecin qui lui délivre certificat médical sur certificat médical) qu'ils sont entrés dans la boîte. Perso, ça m'aurait dégoûtée à tout jamais de la presse locale namuroise et de son machisme ambiant. J'y pense... ils n'avaient proposé qu'à des mecs, avant moi. Punaise, ça schlingue la testostérone, les mecs!

24 octobre 2006

Un soir, un accident...

Hier, j'ai eu une journée de dingue, à courir entre mes trois papiers prévus, mes interviews, tout ça. Mais pour rien au monde, je n'aurais manqué mon cours de danse. C'est ma façon à moi de me défouler, de me sentir bien. Bref, j'ai fait une pause dans le travail pour assister à mon cours. En revenant vers le journal, à 21h30, il pleuvait à verses, c'était horrible. Et ça m'a rappelé mon lundi il y a deux semaines...

Ce soir-là, c'était le lendemain des élections: on avait bossé comme des fous toute la journée. Moi, je n'avais pas fini mes papiers avant la danse, alors j'ai fait, ce soir-là, comme j'ai fait hier: je me suis accordé une pause de deux heures.

Mes articles, je les ai finis entre 22h30 et 23h. Je gazais pour rentrer chez moi, morte de faim que j'étais. Mais à une petite dizaine de kilomètres de la maison, j'ai trouvé des voitures arrêtées en dépit du bon sens. Merde, un accident! Pas encore de pompiers en vue, peut-être que ce n'est pas grave... Je sors, j'avise une voiture en travers de la route, je demande s'il y a des blessés, on me dit qu'une seule voiture est en cause, et qu'elle est dans le champ. J'aperçois effectivement une voiture sur le toit dans le champ. En m'approchant, je me rends compte que l'automobiliste est coincée en dessous de sa voiture!

Vite, ni une ni deux, les personnes présentes s'organisent pour lui porter secours. Très vite, on se rend compte que la blessée a la poitrine écrasée par la voiture. Elle supplie qu'on enlève le véhicule, demande qu'on appelle son mari pour le prévenir. Je n'ai eu qu'un seul cours de secourisme en primaire, mais je me souviens de cette époque qu'on nous avait dit qu'il fallait parler aux blessés pour les maintenir conscients. Moi, je me suis acroupie, et j'ai pris la main de la blessée, pour commencer à lui parler. Je lui ai demandé comment elle s'appelait, je lui ai dit qu'on avait appelé les pompiers et qu'ils arrivaient. Elle, elle n'arrêtait pas de dire qu'elle étouffait, qu'il fallait qu'on enlève la voiture, et qu'il fallait qu'on dise à son mari qu'elle l'aimait parce qu'elle allait mourir. Le choc!

Impossible après cela de la calmer, d'essayer de la faire respirer calmement. Il fallait en même temps gérer les autres qui voulaient enlever la voiture, au risque de l'écraser encore plus. Finalement, au bout d'un temps qui nous a paru être une éternité, les pompiers et le SMUR sont arrivés. Directement, les médecins urgentistes ont pris les choses en main, la mettant sous oxygène avant de vérifier qu'elle n'était pas trop cassée.

Les pompiers ont fini par enlever la voiture, mais pas du même sens que ce que les badauds voulaient faire. Elle aurait eu la tête écrasée, sinon.

Il m'a fallu plusieurs jours pour me remettre du choc. Car cet accident, j'aurais pu le faire cent fois, et encore plus ce soir-là. J'avais roulé comme une folle pour tenir mes délais et pour rentrer le plus vite possible. J'aurais très bien pu glisser et me retrouver sur le toit dans un champ. J'ai eu des nouvelles de la blessée. Elle l'a échappé belle, vraiment. Elle a le bassin cassé, et sera immobilisée un petit moment. Mais elle aurait pu mourir, vraiment.

J'ai reçu des remerciements, alors que finalement, je n'ai pas fait grand chose... Pendant des jours, je m'en suis voulue de ne pas avoir trouvé d'autres mots pour l'apaiser un peu. Et chaque fois que je prends ma voiture, je repense à France, cette blessée dont je ne connais que la main ensanglantée...

Vous savez comment sa famille m'a retrouvée? J'ai écrit un article dans le journal. Je sais, je suis incorrigible...

La série rose continue...

Ce matin, j'étais en conférence de presse à Andenne. Rien de très palpitant, j'avoue, mais ça permet toujours de revoir des gens que j'aime bien: l'attachée de presse de la ville, qui vient de l'ulb aussi (quoiqu'il y a un peu plus longtemps que moi ;) ), l'attaché de presse du ministre des Sports, ancien journaliste sportif de la RTBF avec qui j'ai déjà travaillé sur un dossier et que j'apprécie beaucoup, et les autres journalistes locaux, avec qui je me marre bien, en général.


En arrivant, l'un d'eux me dit qu'il veut me parler après la conférence. On avait parlé tous les deux un jour du fait que je voudrais bien faire de la radio, que c'est un de mes projets. Il bosse pour Radio Contact, ça aide. Donc bon, là, je me dis qu'il va peut-être me proposer des piges, et je souris déjà. La semaine est quand même fertile en bonnes nouvelles.

Mais j'avais sous-estimé l'annonce. Sa collègue, salariée, quitte Radio Contact pour devenir attachée de presse chez Fortis (tiens tiens...) et Radio Contact Namur va donc devoir la remplacer... "Je n'ai pas envie qu'on me colle un bruxellois qui n'y connaît rien à la région namuroise... Tu m'avais dit que tu voulais faire de la radio, tu crois que ça t'intéresserait éventuellement?", me dit le journaliste. Je crois que je vais me réveiller, et retomber enfin dans la réalité.

Bon, enfin, ne nous réjouissons pas trop vite. Rien n'est fait, rien n'est sûr, et si ça tombe on ne demandera pas son avis à ce journaliste (j'en doute quand même...), mais ça c'est vraiment trop fort! Jeudi dernier, je me voyais vendeuse dans un magasin de fringues, et aujourd'hui, je suis comme une gosse devant une pâtisserie, avec plein de gâteaux qui me font envie! Bon, c'est sûr, je vais sagement aller chez Belga, passer mon entretien et tenter de décrocher le job, mais wouaw, je ne suis pas sans rien si ça marche pas.

La vie est quand même vachement belle! :)

C'est le grand jour!

Aujourd'hui, je passe un deuxième test chez Belga. Enfin, ce n'est pas un test, mais un entretien avec le rédac' chef et le newsmanager. J'suis trop trop contente, ça va sans dire...

Hier, j'ai scruté ma boîte mail toute la matinée (comme j'avais déjà fait vendredi) mais... "Soeur Anne Soeur Anne, ne vois-tu rien venir?" "Je ne vois que gmail qui déconne et hotmail qui fait la gueule!"

Bref, à midi, en désespoir de cause (et aussi parce que j'étais morte de faim), je suis allée me chercher à manger avc ma cheffe. On papote en faisant les courses, elle me fait encore le coup de la Soeur Anne, mais non, rien, niet, nada. On rentre calmos à la rédac, je ranime mon PC et là, je vois la petite icône gmail dans ma barre d'outil: j'ai du message! Je clique en tremblant sur la fenêtre gmail et là... "test Belga + invitation" lis-je en intitulé. Je me suis assise en tremblant et j'ai lu: aujourd'hui, je suis invitée à passer un entretien, qui n'est pas un deuxième examen, au siège bruxellois de Belga!

J'ai préparé ma salade les mains "parkinsonniennes" et le coeur battant la chamade. Tout le monde au journal a été adorable, se réjouissant pour moi. Il a fallu que je téléphone à la terre entière, ou du moins à ma famille et mes amis proches pour leur annoncer la grande nouvelle. Bon, là, j'arrête de m'emballer, je relativise, je vais à ma conférence de presse d'annonce de trophée du mérite sportif, et je réserve la petite danse en sabots et le champagne pour ce soir, si ça s'est bien passé... ;)

J'vous raconterai, promis.

21 octobre 2006

Le soleil revient un peu...

J'ai déjà parlé de ces neuf CDD proprement pas reconduits. Je vous ai dit que ça m'avait brisé le coeur de voir les trois "Hutois" complètement démolis par la nouvelle. Surtout un, dont on aurait dit que le ciel lui était tombé sur la tête. Dans un sens, c'est ça, c'est clair. Le pauvre n'avait même pas osé téléphoner à sa copine et à ses parents pour les prévenir de la nouvelle, de peur de leur gâcher leur journée!!! Il était donc seul pour supporter la nouvelle, sans possibilité (ou presque) de partager sa peine et sa haine.

Dans son cas, les syndicats ont bien travaillé. Parce que le gaillard va se voir proposer un CDI, finalement!!! Moi, j'suis trop contente pour lui, parce que je l'aime vraiment bien, et qu'il ne méritait pas ce qui lui est tombé dessus (mais qui le mérite dans les neuf CDD???). La Cheffe, elle, dit que c'est aussi une bonne nouvelle pour nous, les indépendants, puisque c'est un indépendant en moins dans les pattes. Mouais. Si on compte qu'un autre salarié va être rapatrié à Huy aussi, je dis que ça sent quand même sacrément le roussi. Et j'ai pas l'intention d'attendre d'être au milieu du brasier poru me barrer. Je crois que dans ma tête, Vers l'avenir, c'est déjà à moitié terminé. L'histoire d'amour n'aura pas duré très très longtemps...

Et pour mon amie, celle qui est ma véritable révélation de cette année à VA? Ben elle est une des seules pour qui on n'a pas trouvé de solution... Elle redeviendra donc, à 31 ans, indépendante temps plein. Ce n'est pas un choix de vie, c'est quelque chose qu'elle subit. Et c'est vraiment moche. Mais elle est talentueuse, et je suis sûre qu'elle rebondira. Même si c'est dur, et que les illusions ont foutu le camp.

Eeeeeh! Vous voyez??

Ca durera ce que ça durera, mais les gars, j'ai écrit au moins un post par jour!! Si ça c'est pas magnifique...

J'crois que je mérite une gommette verte. Et le mieux, c'est que j'ai encore pleiiiiiiiin de trucs à raconter!


J'suis trop forte!

Waitin' for Belga...

L'autre jour, un correspondant du journal m'a supérieurement énervée. Au point que j'ai eu envie de lui en retourner une (oui, ça m'arrive, des accès de violence comme ça...). Au plus fort de l'annonce "vous n'aurez sans doute plus que des cacahuètes à vous mettre sous la dent dans quelques jours", il arrive et nous toise, nous les deux indépendants restés comme des cons à la rédac (pas de place pour nous dans les assemblées générales officielles...), et nous lâche: "Ce que je peux vous reprocher à tous les deux, c'est de n'avoir jamais été chercher ailleurs. Vous vous êtes contentés de ce que vous aviez ici. Ce n'est pas intelligent."

Là, je dois avouer, j'ai été paf. Puis j'ai répliqué. Car si, justement, je fais des démarches pour trouver autre chose, et tirer mes marrons du feu. L'an dernier, j'ai été contactée, plus ou moins à cette époque-ci je dirais, par la Libre Belgique pour travailler comme indépendante pour son édition liégeoise. Il s'agissait de couvrir l'actualité -principalement politique- de la zone de Huy et de Waremme. Par honnêteté, j'en ai parlé à la cheffe du Jour. Qui m'a gentiment dit qu'il me faudrait choisir entre les deux gazettes. Vu la périodicité des articles à la Libre (mieux payés, mais publiés moins souvent), j'ai choisi la "sécurité" d'un journal où je pondais mes cinq papiers par jour. Puis, je me suis laissé engourdir par le coton de la rédac, et la bonne ambiance qui y régnait. Pendant des mois, j'ai mis de côté toute recherche de piges, me contentant de mon train-train.

Puis en septembre, miracle! Je sors de mon engourdissement. Il y a parfois des situations qui s'enchaînent bien. Je pense qu'il faut sentir les choses et que parfois elles s'arrangent pour nous faire plaisir. En septembre, donc, j'émets le souhait de reparler le néerlandais et l'anglais, dont je garde une nostalgie qui s'exprime épisodiquement. A Huy, je ne parle une autre langue que le français que lorsqu'il faut renseigner des touristes. Pas tous les jours quoi...

Quelques jours après avoir émis ce souhait, j'apprends que Belga cherche à renforcer son staff, suite au départ de deux journalistes. Là, je n'hésite pas: la perspective de reparler les langues de Vondel et Shakespeare m'enthousiasme, la rédaction de dépêches assise à mon bureau toute la journée un peu moins. Mais soit! Je lèche donc particulièrement le style de ma lettre de motivation (en trois langues als 't u blieft), et clique prestement sur le bouton "envoyer" de ma boîte mail.

S'en sont suivis de looooooongs jours d'attente, jusqu'au mail de réponse "bonjour, nous organisons un test de recrutement auquel nous vous convions". Yeeessssss! Ca me semble déjà un petit peu moins lointain!! J'ai envie de faire des cumulets et des roues dans la rédac, mais bon, ça ferait pas sérieux -_- Résultat: je danse un ptit peu sur ma chaise, puis je me rue sur les sites en flamand, pour réactiver mon vocabulaire.

Ce test, je l'ai passé jeudi dernier, le douze octobre. Impossible d'évaluer le niveau des neufs autres candidats présents ce matin-là dans la salle. Ni celui des autres candidats passés l'après-midi... Je dirai simplement que j'ai sans doute fait 16 ou 17/20 au test d'actu, que je n'ai pas fait un sans-fautes dans mes traductions, mais que j'ai le mérite (?) d'avoir traduit un peu d'allemand, alors que je ne suis pas censée connaître cette langue.

Ne nions pas: je stresse en attendant les résultats. Le newsmanager nous a promis des nouvelles (à tous, même ceux qui ne seront pas pris) au minimum fin de la semaine suivante, c'est à dire hier. Jeudi, quand j'ai appris les mauvaises nouvelles au journal, je me suis secrètement (plus ou moins) raccrochée à l'espoir Belga. Mais hier, rien dans la boîte...

J'ai envoyé d'autres candidatures, j'en enverrai encore, certainement. Mais je peux jurer que ces prochains jours seront sans doute les plus longs de ma jeune carrière...

20 octobre 2006

Merci de ce que vous avez fait pour le journal...

Je ne suis pas sûre qu'on l'entende de la bouche de qui que ce soit, cette phrase. Pourquoi cette annonce est-elle arrivée le jeudi 19 octobre? Ce n'es sans doute pas un hasard...

De quoi vous ai-je parlé avec passion tout au long de mes derniers posts? Tout juste! Des élections! Vous imaginez, vous, une boîte annoncer le 5 octobre à ses journalistes CDD "bon ben écoutez, euh... bossez bien sur les élections, parce que c'est la dernière chose que vous ferez sans doute... Le 31 octobre est votre dernier jour de boulot, on ferme Liège et on vous emmerde tous"? Non, ça n'aurait pas été sérieux. Les journalistes des rédactions n'auraient pas eu l'esprit serein pour couvrir convenablement les élections communales.

Ah! Pour ça, ils ont reconnu le travail colossal abattu par les rédac'. A Huy, on peut dire sans se vanter qu'on a souvent été en avance sur le canard d'en face, et même sur toutes les autres éditions de Vers l'Avenir dans le traitement post-élections. Le journal a été plusieurs jour d'affilée en rupture de stock. Mais onze jours après les élections, le climat n'est plus à l'euphorie. Maintenant qu'on a pressé les gens comme des citrons, maintenant qu'il n'y a plus besoin d'une équipe aussi forte et soudée, on fait l'annonce.

Cela fait des semaines que la cheffe d'édition demande des nouvelles du contrat de son salarié en CDD. Elle n'a jamais réussi à obtenir la moindre info. Mais il est clair que depuis des mois, son sort est joué. On ne décide pas sur un coup de tête de ne pas renouveler le contrat de quelqu'un... Tout ça laisse évidemment un goût d'écoeurement en bouche. Je l'ai déjà dit j'en suis sûre, je le répète et je le regrette. Ca laisse aussi comme un goût de désaveu vis-à-vis de la Cheffe, qui n'a appris qu'une demi-heure avant ses journalistes les sombres desseins de la rédaction en chef. Si ça c'est pas un beau signe de mépris et de foutage de gueule, j'y connais rien.

Hier, la journée avait un petit goût d'adieu. La Cheffe nous a tous embrassés comme si c'était la dernière fois. Genre "on vous aimait bien quand même, c'est pas personnel".

Il faudra sans doute quelques semaines avant de digérer l'échec collectif d'une épopée humaine. Celle d'un groupe de journalistes qui ne faisait pas vraiment de différence entre ses salariés et ses indépendants. Après tout, peut-être que c'est un signe. Et qu'un avenir forcément meilleur m'attend ailleurs.

Vers l'avenir? Ouais, mon oeil!

19 octobre 2006

Ya comme une ombre au tableau...

Ca y est: la nouvelle qui reste comme une petite peur dans un coin de la tête a éclaté au grand jour hier: il n'y aura bientôt plus de place pour moi au Jour Huy-Waremme. Bien sûr, ça devait tomber un jour ou l'autre. Bien sûr, quand on est indépendant, on est sot de croire qu'on restera attaché (!!) à une rédaction jusqu'à ce qu'on nous propose un cdi sur un plateau doré... Mais là, j'en suis écoeurée jusqu'au vomissement. Parce qu'une fois de plus, les pontes de la boîte ont montré leur incapacité totale à communiquer humainement avec les travailleurs de la boîte.

Moi, je suis arrivée hier au travail, le coeur léger après un mini-passage à vide. Bien décidée à prendre ma journée du côté ensoleillé, j'ai trouvé ça bizarre de voir la déléguée pub enfermée dehors à 11h du matin. Porte fermée à clé. Ok, j'ouvre, on entre, personne dans la rédac. Sauf le Porteur de Mauvaises Nouvelles (PMN), un type vaguement attaché à la rédaction en chef, qui ne vient à Huy que pour annoncer les mauvaises nouvelles, comme de juste. Direct, j'ai compris qu'il y avait un truc pas net. Direction l'arrière du journal, où se trouve la "salle de réunion", nom bien pompeux pour ce cagibi amélioré. Là, tous les collègues, les yeux explosés par les larmes.

Les trois contrats à durée déterminée ne sont pas reconduits, me dit-on. Ca veut dire, en gros, que les trois jeunes de la rédac', trois jeunes motivés et talentueux, ne sont pas reconduits. Leur vie de salarié s'écroule. Mais je n'ai pas encore saisi la portée de la nouvelle. L'édition liégeoise du journal ferme. Dès aujourd'hui. Les différents salariés de cette édition vont être redistribués dans la boîte. Les CDD, eux, peuvent redevenir indépendants, ce n'est plus vraiment le problème de la boîte.

Vous voyez ça d'ici, c'est comme des dominos, yen a un qui tombe et qui entraîne les autres dans sa chute. Parce que oui, ils redeviennent indépendants (s'ils l'acceptent), et viennent donc gonfler les rangs déjà fournis des indépendants hutois. Mais l'enveloppe budgétaire consacrée aux indépendants et correspondants, elle, ne sera pas revue à la hausse. Ce qui veut dire qu'on devra se partager le travail, et les sous.

Ce qui veut dire qu'il ne sera plus possible de vivre (si tant est qu'il était déjà possible d'en vivre) d'une collaboration au Jour Huy-Waremme. Ni, en ce qui me concerne, d'une collaboration avec Vers l'Avenir tout court. Parce que vous pensez bien que je ne vais pas aller gratter quelques malheureuses piges dans un boxon où neuf nouveaux indépendants potentiels débarquent. C'est bon, on est pas des chiens.

Certains, dégoûtés, vont aller voir ailleurs, quitte à ne plus du tout faire du journalisme. D'autres, peut-être, redeviendront effectivement indépendants, mais à quel prix?? Après avoir vécu les avantages d'une vie de salarié, avec les congés, les chèques-repas, et les horaires plus ou moins fixes (quoique...), comment revenir à l'insécurité d'emploi, au stress permanent pour la recherche de sujets et de fric??? Après un mois comme fixe (j'ai travaillé comme étudiante pendant un mois en mise en page à NAmur), j'ai déjà eu un contrecoup terrible en recommençant comme indépendante. Alors imaginez un peu ce que ça doit être après deux ans comme salarié à pas compter ses heures et tout...

Il faudrait engager les responsables de Vers l'Avenir dans les universités. Je suis sure qu'ils feraient un tabac comme profs de dégoût du métier...

18 octobre 2006

Alors je voulais faire un ptit coucou à ma tata...

Bon c'est pas à Tata Jacqueline que je voulais faire coucou (elle va pas sur le net, et puis... j'ai paaaaas de Tata qui s'appelle Jacqueline) (et puis je les appelle pas Tata non plus, mes Tata) (beurk que c'est moche, "Tata" ...) (bon c'est fini les digressions, oui?), mais aux lecteurs toujours plus nombreux de ce blog magnifique et super bien écrit. Hem.

Au dernier comptage, vous étiez quatre à le lire, et je vous dis bravo! Je tiens à saluer les fans de la première heure, et les lecteurs de la dernière heure (euh, pas de la DH, hein! Quoique, moi aussi je la lis pendant que je bouffe mon sandwich à midi) aussi. Merci d'être assez courageux pour lire ces lignes pleines de Rouges, de Verts et de Bleus (même à l'âme). Je vous promets de faire dès à présent des mises à jour relativement fréquentes, suivant mes humeurs, mes disponibilités et tout ça.

Et pour les jours sans nouveaux posts, je vous conseille deux blogs bien mieux fichus que le mien:

- Le blog de Frantico (merci Jeff ;) ) : A surtout ne pas lire si vous n'avez que quelques minutes!! Si vous entrez dans le monde un peu pipi caca (parfois) de Frantico, vous n'en ressortirez pas avant la dernière planche (oui, ce sont des dessins).
http://www.zanorg.com/frantico/

- Le blog de Madame Patate: alias Candice, fausse blonde mononeuronée (c'est elle qui le dit). Elle est webmaster chez Femmes d'Aujourd'hui, et son blog, mis à jour presque tous les jours, est savoureux et rigolo comme tout. On rentre vraiment dans son univers de jeune maman, d'impronaute acharnée, et de gaffeuse, parfois. Drôle et émouvant.
http://tabsounette.spaces.live.com/


- Le blog de Monsieur le Chien: A nouveau grâcieusement renseigné par Jeff (tu travailles, parfois? ;) ), ce blog BD est rigolo comme tout. Plein de réflexions vaines et d'assertions sans fondement d'un contribuable moyen. Taux d'accro-itude: élevé.
http://www.monsieur-le-chien.fr


A bientôt, pour de nouvelles aventures!!

17 octobre 2006

Merci M'sieur Pennac!

En écrivant le message ci-dessous, je me suis rendu compte d'une chose rigolote, qui ne me réconforte pas, mais qui me met un peu de baume au coeur:




Je suis une marchande de prose!

Le nez dans le guidon

Quand je me lance dans quelque chose, j'ai plutôt tendance à le faire à fond, avec enthousiasme, sans me poser trop de questions du moment que ça me plaît. Le nez dans le guidon, les cheveux au vent et si possible en descente, que ça aille vite et que ça soit grisant.

Mon boulot, c'est un peu ça. Je m'y suis engagée tête la première, mettant de côté mon mémoire pour mieux me concentrer sur ma fonction nouvelle. Tous les reportages ne me plaisaient pas certes, mais n'y a-t-il pas parfois des "faux plats" à vélo? Dans l'ensemble, j'adore ma vie. Je suis même allée, à un moment, jusqu'à mettre ma vie sociale entre parenthèses pour assouvir ma passion de l'info. Le statut d'indépendante aide à garder la tête dans le guidon: il faut produire toujours plus pour maintenir un certain niveau de revenus, qui ne fasse pas regretter de ne pas être entrée comme caissière chez Delhaize.

Un peu plus d'un an après avoir commencé, j'ai toujours cette passion des contacts, des nouvelles rencontres, de la nouveauté, de l'affaire, du scoop, du bien écrire. Mais je m'essouffle. Et peu à peu, je lève le nez. Et je me rends compte que, si je ne suis pas trop à plaindre, la situation des journalistes indépendants est tout simplement affolante.

Et je me pose des questions. Est-ce vivable de vivre dans le stress du premier au dernier jour du mois, en se demandant si on écrira assez pour vivre? D'être pénalisée, quand on est honnête, par rapport à certains fraudeurs de la rédaction? De se demander avec angoisse si ça ne va pas s'arrêter demain? Bref, de non-vivre.

Il y a des jours comme ça où on se prend le vent de face, et où on a juste envie de rentrer boire un chocolat chaud, comme quand on était ptits. Ouais, c'était bien.

16 octobre 2006

Histoire de claques

Ou "Comment j'ai failli être dégoûtée de la politique à tout jamais"

Les élections communales, c'est quand même une sacrée leçon de vie! Et une histoire de claques, aussi. Vous ne me croyez pas? Lisez la suite alors!

Le dimanche 8 octobre, il a fallu attendre la fin de l'après-midi pour voir apparaître les premières claques. A Namur, d'abord, où le PS s'en est pris une. Pas une tarte à la crème qui pourrait éventuellement faire rigoler les victimes (à part à l'égo, ça fait pas vraiment mal...), mais une bonne grosse claque. En perdant sa majorité absolue. C'est le cdH et Ecolo qui rigolaient bien, eux les artisans de ce soufflet magistral.

A Amay aussi, on a entendu des bruits: Fifils Collignon s'est pris un crochet du droit venu de la gauche écolo. Parce que c'est Jean-Mi Javaux qui a fait le plus de voix de préférence et dont le parti a fait la plus belle progression (de 4 sièges, il passe à 11!!!) pour égaler (en sièges) et même dépasser un petite peu (en pourcentage) Fifils.

A Huy, enfin, Mémé (comme on l'appelle dans l'intimité) s'est pris une belle claque aussi, puisqu'elle perd sa majorité absolue. Majorité qu'elle avait depuis 30 ans, rappelons-le. Si ça c'est pas un "signal fort de l'électeur"...

Mais très vite, à Amay, on a senti le vent tourner, et le PS prêt à rendre les coups. C'est en effet le MR qui allait être l'arbitre du duel entre les Verts et les Rouges (onze sièges chacun). Avec son unique siège à apporter dans la balance, l'élue bleue était forte et fragile à la fois. Si le soir même des élections, Fifils était trop sonné pour répliquer, il a commencé à baisser son froc et tenter de rendre les coups dès le lendemain. Et la guerre des déclarations a commencé... D'heure en heure, la situation évoluait, dans un sens puis dans l'autre. Et les pontes du MR s'en sont mêlés. Disant que le partenaire socialiste était plus crédible, qu'une progression de 7 sièges, ça ne voulait rien dire, que seul comptait le nombre de sièges réels (onze de chaque côté), que blablabla. Les journalistes, puis les électeurs, se prenaient là une belle claque, et une sacrée leçon de démocratie! Pensez! Tout cela ressemblait fort à une lutte pour garder des intérêts personnels, garder ses mandats ou en gagner. Bref, plus une lutte perso qu'un réel souci de l'intérêt de tous...

Pendant ce temps, à Namur, le PS avait fait les yeux doux au MR, et la cité au confluent de la Sambre et de la Meuse s'est réveillée groggy mardi. La coalition insatisfaisante des six dernières années allait reprendre la ville en main pour six années de plus! Quelle claque pour les Namurois, pour les têtes de listes Ecolo et cdH qui réalisaient des meilleurs scores personnels que le nouveau bourgmestre, bref, quelle belle leçon de démocratie. Décidément, le PS et le MR savent s'y faire!

Mardi, justement, le PS d'Anne-Marie Lizin et le MR de Georges Pire s'entendaient sur un accord de majorité pour Huy. Claque pour Ensemble, le groupe d'opposition. Claque pour les journalistes, qui s'attendaient dès lors à voir la solution Pire (et la Pire des solutions) arriver au conseil communal. Heureusement, un destin plus provincial lui est réservé, et on ne risque donc pas trop de le voir en conférence de presse à Huy. Sur le coup, ça me réjouit particulièrement! ;)

Il a fallu attendre jusqu'à jeudi pour que l'uppercut arrive à Amay. Jean-Mi a décidé de s'allier avec le MR pour renvoyer Fifils dans l'opposition. Lui, il geint et commence les attaques. Si les élections ont permis de révéler une chose, c'est qu'il n'a certainement pas hérité des bijoux de famille de son père. Dans le genre larve geignarde, il est grand gagnant (si ça tombe, c'est son totem scout!)

Bref, ça a été un véritable ring de boxe. Je crois que si le MR s'était allié au PS à Amay, je jetais ma carte de parti (eeeeeeeeeh! les gars, revenez! j'rigolais, j'ai paaaaas d'carte!!)
Et c'est nous qui en serions sortis KO. Mais c'est dingue de voir jusqu'où certains peuvent aller pour préserver leur parcelle de pouvoir, ou pour l'étendre.

14 octobre 2006

Carnet d'élections

Dimanche 8 octobre 10h du matin. La famille se met en route vers le bureau de vote. C'est marrant, les élections, on dirait une messe en moins orienté religion. On y va en famille, on remplit son devoir (et son bulletin de vote), on souffle une fois dehors parce qu'on est content que ce mauvais moment soit passé, et on en profite pour papoter avec les gens qui sont là et qu'on a plus vu depuis des lustres. Et quand ya du soleil, c'est encore mieux. Ya les vieux, qui ne nous reconnaissent plus ("Ah bon? ce sont vos filles?"), les copains qu'on a plus vus depuis un bail ("Quoi tu travailles? Et tu es en ménage??? o_O"). C'est là qu'on se dit que six ans, ça passe vite, et que heureusement qu'il y a d'autres élections pour se voir un peu plus souvent...

Dimanche 8 octobre, 17h. On arrive à la rédac les uns après les autres. Sourires forcés, un peu angoissés. On inspecte les réserves de bouffe et de boissons. La soirée va être longue.

Dimanche 8 octobre, 17h30. Premiers coups de fil dans les différentes communes dont chacun s'occupent. Les premiers résultats partiels tombent, réservant parfois quelques surprises. A Héron, une des communes que je couvre, les résultats définitifs tombent assez vite, plébiscitant le bourgmestre sortant. Certains autres journalistes errent comme des âmes en peine: impossible pour eux de contacter la moindre personne dans les communes qu'ils couvrent...

Dimanche 8 octobre, 18h30. les premiers résultats partiels sur Amay tombent, et la tête de liste socialiste, un "fils de" bien connu dans la région, est en train de prendre une claque. On rigole, on s'exclam, puis on retourne à nos coups de fil. L'information électorale n'attend pas.


Dimanche 8 octobre, 2Oh. Impossible dans ma commune rouge du bord de Meuse, d'avoir encore le moindre résultat... On a commencé à compter très tard. L'écart entre les deux listes serait-il tellement serré? Les journalistes désoeuvrés ouvrent les premières victuailles: des chips et du coca. Le téléphone chauffe et certains pleurent déjà...


Dimanche 8 octobre, 21h. A Andenne aussi, les résultats tombent avec une belle régularité. Mais j'ai de la chance, ils ont une super attachée de presse, qui fait son boulot comme une pro. Toutes les demi-heures, elle m'appelle et me fait un topo de la situation. Le Ps perd un siège, le cdH en gagne officiellement deux (mais trois officieusement, un jour j'expliquerai pourquoi...), le MR en perd un, et écolo reste statu quo. Mais il faut encore attendre un peu pour les voix de préférence et savoir qui sera "échevinable" ou simplement conseiller.


Dimanche 8 octobre, 22h. Je commence à m'impatienter pour les chiffres d'Engis. Ailleurs, ça écrit comme des fous, ça analyse à tour de bras. Et moi? Je suis bloquée. Bah, celles qui s'occupent du Condroz ne sont pas mieux loties, mais c'est frustrant. Je fais quand même le tour de mes contacts pour voir s'ils n'ont pas plus d'infos que moi. Rien. De leur côté encore plus que du mien, la tension monte. Ils n'ont aucun écho de ce qui se passe dans les bureaux de dépouillement. On se ressert en chips et boissons, on commente les résultats dans les autres communes, une bonne âme se dévoue pour aller jusqu'au Quick.


Dimanche 8 octobre, 23h30. Yesss! enfin du neuf dans les bureaux de dépouillement d'Engis! Et c'est la claque: le PS rafle tout, avec un résultat de 70%! Le bourgmestre sortant, à lui seul, fait 1474 voix, le meilleur score jamais enregistré sur la commune. Bon ben voilà, j'ai des choses à écrire... La répartition au conseil, ce sera 13 sièges pour les socialistes et 4 pour l'opposition, soit deux de moins qu'en 2000... Du côté de l'opposition, on ne comprend pas, on met en doute le résultat, et on est KO.


Dimanche 8 octobre, 00h20. "Euuuuuuh, les gars, il paraît qu'on doit avoir fini pour une heure!!" Branle-bas de combat! Personne dans la rédaction n'avait réalisé qu'il était si tard. En une minute, c'est l'effervescence: ça parle dans tous les sens, tout le monde écrit les papiers de tout le monde, on court, on imprime, on vérifie qui l'orthographe, qui les photos. Bref, on s'active.


Dimanche 8 octobre, 01h00. Miracle! Le journal est envoyé! Tout le monde se retrouve autour d'une bière bien fraîche pour fêter ça. Et certains pensent déjà à l'after: va-t-on aller à Hannut faire la fête avec les libéraux, ou à Amay, voir comment ça se passe chez les Ecolos? Ou encore à Huy, voir Lizin tirer la tronche parce qu'elle perd sa majorité absolue?

Moi, en bonne"pas rigolote" que je suis, je suis rentrée chez moi, et je me suis écroulée, na!

04 octobre 2006

Surtout ne dis pas que je te l'ai dit...

Il m'a fait rire, ce conseiller communal. Il voulait me faire passer un tract réalisé pour les élections communales. Il m'en avait parlé avant le conseil, me recommandant la plus grande discrétion quand je recevrais le bout de papier.

Le même revient au début du conseil avc une enveloppe qu'il me tend (en tout bien tout honneur, je rassure) . "Je t'ai mis les dépliants dont nous avons parlé, me dit-il, des clins d'oeil plein le visage. Et je t'ai aussi mis un bon de réduction chez Etam." Quatre clins d'oeil plus tard, à la fin du conseil, je regarde dans l'enveloppe. Il y a effectivement un bon de réduction (j'ai pas perdu ma journée, ouéééé!) et des tracts qui m'expliquent mes droits et mes obligations si je participe à une brocante (véridique!). Et puis un tract, au milieu. Avec la tête souriante ("binôche", on dit, en wallon) du conseiller, il explique pour qui il faut voter le 8. Bah oui, devinez. Pour lui, malin!

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que cette commune de la vallée mosane n'est pas vraiment sortie de l'auberge...




Seul bon point pour lui: il porte du parfum Kenzo. Mais ce n'est pas avec ça qu'on dirige une commune...

Iznogoud en vallée mosane

Les élections, c'est génial: ça permet de récolter plein de petits potins croustillants. Médisante à mes heures, je savoure d'autant plus quand les flèches empoisonnées viennent de gens du même parti.

Alors bon, il faut savoir que je n'ai que deux communes "à moi", une en province de Liège et une en territoire namurois. La Namuroise n'offre pas énormément de suspense. Depuis trente ans, le bourgmestre y est réélu haut la main et il en sera encore de même dimanche. Je veux bien y mettre une main -euh non, plutôt un doigt, on ne sait jamais- à couper.

En terres liégeoises, par contre, c'est beaucoup plus ouvert. Le parti majoritaire, que nous nommerons anonymement les Rouges, compte un bourgmestre candidat à sa propre succession; un candidat n°17 étiqueté candidat-bourgmestre soi-disant à son corps défendant. Puis les autres, les "cachés", ceux qui attendent dans l'ombre, qui ne veulent pas se démasquer.

A entendre certains, le parti des Rouges regorgerait d'Iznogoud en puissance. Ce n'est pas un secret (l'opposition en parle aussi) , le parti des Rouges est composé de fortes personnalités mises les unes à côté des autres.

Le détail cocasse, c'est que le bourgmestre s'est envolé pour plus d'un mois sous des cieux plus américains, en laissant les rênes de la commune... à un de ces Iznogoud non-déclaré. Le plus rigolo, c'est que pour faire ce tour de passe-passe, il est allègrement passé au-dessus de trois autres échevins plus anciens que l'intérimaire. Bref, il semblerait que ce gentil remplaçant ait des vues plus ambitieuses que le poste de premier échevin. Ca promet.

Mais il n'est pas le seul à attendre le bourgmestre sortant avec un poignard caché dans le dos. La présidente du CPAS serait, elle aussi, une candidate non-officielle au mandat suprême. Oh! Je suppose qu'elle ne s'en vante pas (encore), mais les bien informés l'affirment: elle se verrait bien bourgmestre.

De qui viendra le premier coup? Qui se dévoilera en premier? Les élections de dimanche ne permettront peut-être pas encore de le dire. Mais on verra certainement les pions bouger petit à petit jusqu'à 2012. Et le meilleur sera celui qui mettra le roi échec et mat sans perdre tous ses pions en route...

Une chose est sûre: le siège de bourgmestre est trop petit pour quatre. Et l'intérimaire goûte trop le compliment "Monsieur le bourgmestre" pour être honnête...

03 octobre 2006

Vert, l'avenir?

Je bosse pour un journal encore souvent étiqueté catho. C'est vrai, certaines éditions régionales ne font rien pour se libérer du joug des calotins, mais soit, tel n'est pas ici le propos.

On pourrait s'attendre, de la part d'une boîte catho, qu'elle produise son lot de petits candidats oranges, tous plus fervents et humanistes les uns que les autres. Bien entendu, je ne connais pas tout le monde dans le monde (et encore moins dans la boîte), mais j'ai remarqué un phénomène récurrent. Dans les personnes que je connais au sein de la rédac, trois sont candidates. Je passe sur l'aspect discutable d'une candidature aux élections, lorsqu'on bosse dans un journal, mais ce serait une digression, et tout le monde a droit à ses erreurs de jeunesse...

Trois personnes, donc, sont candidates. Chez les Verts! Se sont-ils contaminés (après tout... les idées, c'est contagieux!) en partageant leur sandwich au quorn le midi? Est-ce le fruit d'une réflexion intense? Toujours est-il que le monument orange se teinte dangereusement de Verts.

Et l'évêque qui détenait des parts? Dame! Il les a revendues et ne peut désormais plus remettre... l'église au milieu du village!